Baywatch

BAYWATCH, le film : un casting savoureux

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A la base, l’annonce d’une adaptation au cinéma de la série Baywatch (Alerte à Malibu, diffusée de 1989 à 2001) n’avait franchement rien de bien passionnant. Éventuellement pour rappeler un peu plus (si tant est que cela soit encore nécessaire) le manque d’originalité d’une grosse partie des projets hollywoodiens actuellement. Bien que pouvant être considérée comme culte, et dotée d’un fort succès à travers le monde, Baywatch n’a pas vraiment révolutionné le monde de la télévision et n’est en rien vue comme une série de qualité. Souvent parodiée et limitée à un seul élément ; des jolies nanas à fortes poitrines qui courent sur la plage en maillot de bain moulant. Pour les filles du fond qui s’étranglent en lisant ces lignes, je vous rassure, les garçons étaient également présents pour titiller la gente féminine en exhibant leurs torses musclés. Dans le doute, pour les plus jeunes n’ayant pas connu, Baywatch c’était ça :

Baywatch suivait le quotidien d’une brigade de sauvetage du comté de Los Angeles qui se doit de rester vigilante face aux dangers de la plage. C’est David Hasselhoff, Pamela Anderson et David Charvet jeunes et beaux, des filles en bikini, des bateaux inboard… Bref, la Californie des années 1990 sans aucune finesse.
Tout est là pour qu’une adaptation au cinéma tombe dans le ridicule. Et pourtant avec les dernières annonces du casting qui composera le film, la direction que semble prendre le projet s’avère plutôt intéressante. Restant dans l’esprit de la série et de ce qu’elle renvoie dans l’imaginaire collectif, et en s’assumant totalement, tout en gardant un certain gage de qualité qu’on n’attendait pas. C’est dans ce sens qu’on se permet de se dire tout bas : « Un film pour Baywatch ? Et bien pourquoi pas… »

Photo de la série ALERTE À MALIBU

Dans un premier temps il y a Zac Efron. Pendant longtemps l’acteur révélé par la trilogie de Disney High School Musical (2006, 2007 et 2008) se limitait à faire suer des midinettes d’un simple sourire ravageur. Désormais, la tranche d’âge de ses admiratrices (et admirateurs, si si !) a augmenté. Réussissant à se détacher de cette image et à offrir des performances plus qu’honnêtes. Entre autodérision (Nos pires voisins, 17 ans encore) et réelle implication (We are your friends, Paperboy), le tout ponctué par des transformations physiques notables. Zac Efron s’inscrit depuis plusieurs années maintenant dans parfait mélange de sérieux et d’ironie avec un regard sur lui-même assez juste.
Il en va de même avec l’armoire à glace qu’est Dwayne Johnson. L’une des rares ex stars du catch à avoir su se faire une place sérieuse à Hollywood. Utilisant son physique monstrueux pour relancer à coup de testostérone la saga Fast and Furious (aux côtés de Vin Diesel bien sûr) il a su également offrir quelque chose de plus dans un No Pain No Gain inattendu et se faire une place chez HBO avec la série Ballers. Dwayne Johnson sait ne pas se prendre au sérieux pour offrir du pur divertissement à l’ancienne. C’est dans cette optique qu’il a porté à bout de bras cette année le très efficace San Andreas, assumé et décomplexé.
Enfin, le dernier nom venu compléter, ces derniers jours, le casting de Baywatch, est celui d’Alexandra Daddario. Jouons carte sur table, oui, elle s’est surtout faite remarquée dans True Detective saison 1 par ses atouts physiques notables (surtout au niveau du buste…) dans une scène dénudée face à Woody Harrelson. Elle n’en reste pas moins une actrice dotée d’un potentiel sérieux qu’on espère retrouver davantage à l’écran. Comme Dwayne Johnson, nous avions pu la voir cette année au premier plan de San Andreas, dans lequel elle parvenait à se démarquer en jouant une femme forte, active et débrouillarde pour échapper à un tremblement de terre. Pas la poupée Barbie potiche et sans cerveau donc, mais une vraie actrice avec des choses à proposer.

montage baywatch

Ainsi il est intéressant de voir à quel point ce choix de casting peut se révéler judicieux. D’une part car il assume d’une certaine manière l’image qui entoure la série – on le rappelle, des garçons hot et des filles sexy en maillot de bain – et de ne pas se cacher de l’absence de subtilité de celle-ci. Un peu à la manière des ces grosses sagas musclées et totalement décomplexées que sont les Fast and Furious ou Expendables. Du divertissement sans prétention qui cherche avant tout à se faire plaisir. D’autre part, car il permet, avec ses têtes d’affiches d’un fort standing, d’annoncer un certain sérieux au projet Baywatch.
Enfin, bien qu’on reste encore septique sur le résultat final de Baywatch, on peut se raccrocher à une autre adaptation de série du même acabit – dans son caractère kitsch et un peu ringard aujourd’hui – : Miami Vice. Une série fortement marquée par les années 1980, mais que son créateur Michael Mann a réussi à moderniser en l’adaptant lui-même au cinéma en 2005. Évidemment le réalisateur Seth Gordon, à la tête du projet Baywatch (prévu pour 2016) n’a rien d’un Michael Mann. Mais ayant fait ses classes dans des comédies plutôt réussies (Comment tuer son boss ?), il pourrait apporter à Baywatch une maîtrise du ton humoristique et ironique.

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