[critique] The Signal

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Après une panne de courant, les appareils électroniques émettent un signal insupportable. Ceux qui les utilisent se transforment alors en meurtriers sanguinaires. A Terminus, ville en désolation, une femme, son mari et son amant tentent de survivre face à l’horreur la plus absolue.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 22 Février 2008
Réalisé par David Bruckner, Jacob Gentry et Dan Bush
Film américain
Avec Anessa Ramsay, AJ Bowen, Justin Welborn
Durée : 1h50
Bande-annonce :
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La force de ce film réside dans son concept. Le film se divise en trois parties distinctes dans lesquelles sont développés les points de vue des trois personnages principaux. Chaque segment est shooté par un réalisateur différent et le tout forme un ensemble cohérent.
Le premier segment, réalisé par David Bruckner, nous plonge, après une brève introduction, directement dans l’horreur. Le réalisateur nous dépeint un univers oppressant, ne nous laissant aucun répit, ce qui lui permet de saisir immédiatement l’attention du spectateur. Ce segment, bien qu’introduisant les trois personnages principaux, se concentre sur le point de vue de la femme, Mya, partagée entre l’amour idyllique qui la lie à Ben, son amant, et sa vie avec son mari, Lewis, homme violent et possessif qui l’étouffe. Cette partie est des plus efficaces et nous entraîne dans une spirale infernale où autrui est un danger potentiel et où l’issue est la fuite et l’individualisme.

Le deuxième segment, réalisé par Jacob Gentry, est plus satirique. L’horreur flirte sans cesse avec le burlesque: on plonge totalement dans la comédie horrifique avec certains moments dignes de Shaun Of The Dead.
Ce segment se concentre plus sur le point de vue de Lewis, le mari, sur qui le signal a des répercussions fatales. Son unique but est de récupérer sa femme et de se débarrasser de tous ceux qui seraient un obstacle à cet objectif. Lors de son périple, Lewis va rencontrer des personnages, plus ou moins atteints par le signal. Cette partie fait la part belle aux protagonistes nous réservant quelques scènes désopilantes malgré le contexte horrible dans lesquels ils évoluent.
Le côté plus léger de ce segment est loin d’être avare en scènes gore qui raviront les fans du genre.

Le troisième segment, réalisé par Dan Bush, est plus apocalyptique, plus spirituel et a un côté plus psychédélique. Difficile tâche pour Bush de conclure cette histoire, de revenir à l’essence même du film. Cette partie se concentre sur le point de vue de Ben, l’amant, qui, bien que touché par l’impact du signal a une réaction plus spirituelle et plus pacifiste que Lewis et bon nombre de protagonistes du film. Son but est de retrouver Mya et de la libérer de l’emprise de Lewis.
La réunion des trois protagonistes principaux montre à quel point le signal peut atteindre différemment l’esprit des gens selon leur état psychologique de base. Certains basculent dans la folie meurtrière quand ils étaient agressifs; d’autres combattent ardemment le signal malgré de violentes hallucinations tandis que d’autres, plus fragilisés à la base, se laissent totalement envahir par une torpeur dévastatrice.

The Signal, malgré quelques problèmes de rythme, est une excellente surprise et nous offre un film d’horreur original et terrifiant. Filmé en treize jours pour un budget dérisoire, les réalisateurs ont dû redoubler de créativité, pour nous livrer un premier film plus qu’ honorable et qui bénéficie d’une solide interprétation.

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