[critique série] Mad Men – Saison 1

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Dans le New York des années 60, Don Draper est l’un des grands noms de la pub. Maître manipulateur, il compte dans son entourage des ennemis qui attendent sa chute.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]


Saisons : 1
Nombre d’épisodes : 13
Format : 42 minutes
Date de 1ère diffusion en France : 16 mars 2008
Création : Matthew Weiner
Avec Jon Hamm, Elisabeth Moss, Vincent Kartheiser
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xddcp2_mad-men-saison-1-2007_shortfilms[/dailymotion]

Encensée par la critique et le public dès sa première apparition sur la chaîne AMC, Mad Men, qui n’est autre que le nom donné aux publicitaires new-yorkais des années 60, est une série dramatique créée par Matthew Weiner nous plongeant dans l’univers impitoyable de la publicité. Esthétiquement bluffant, chaque épisode, sans pour autant proposer quelque chose de révolutionnaire ou de spectaculaire, a ce petit plus hypnotisant, cette petite aura magnétique qui fait qu’une fois les yeux posés dessus, ces derniers ne pourront être refermés avant l’arrêt total de la saison.

Dialogues bien écrits, acteurs remplissant leur rôle avec une finesse exquise, mise en scène fluide, Mad Men nous plonge de la plus belle des manières dans les New York de ces années folles oscillant entre libertinage, société de consommation, fumée de cigarettes et jazz à volonté. Cette série permet également de mettre sous le feu des projecteurs un thème trop rarement abordé à savoir la condition de la femme à cette époque. Après avoir visionné un ou deux épisodes on comprend tout à fait d’où vient ce terme de femme objet. Tout est dans l’apparence, le faux-semblant, en un mot « sois belle et tais-toi ! ». Qu’il est dur d’évoluer mentalement et professionnellement parlant dans ce monde assurément machiste ! Mais rassurez-vous mesdames, comme le dit le vieil adage, « derrière chaque homme se cache une femme » et nos chers Mad Men vont rapidement s’en rendre compte à leur dépend. Succulent revers de médaille qui se terminera en apothéose lors du dernier épisode.

Autre gros point fort de cette série, son approfondissement du milieu publicitaire. Milieu trop souvent incompris car représenté de manière négative dans l’esprit collectif, le monde de la pub est ici dévoilé. Telle une opération à cœur ouvert, on découvre un monde à la fois envoûtant et malsain où de chères têtes pensantes s’évertuent à trouver le slogan, la phrase accrocheuse obligeant les foules à se ruer en magasin acheter le produit. Ainsi, on découvre avec joie (si le sujet nous intéresse) certaines grandes campagnes ayant réellement existé comme Lucky Strike, Scholl, Volkswagen, etc. De vrais cas d’écoles qui apparaissent au grand jour ici.

Au final, Mad Men est une série qui se consomme avec modération, une série qu’il faut prendre le temps de déguster sans précipitation aucune, une série d’une rare habileté scénaristique comme pratiquement seule AMC a le secret pour en créer.

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  1. En fait Mad Men était surtout, à la base, le nom d’une avenue à LA dans les 60’s empli d’ agences de pub (et donc de boîtes à « soaps » qui comme leur nom l’indique; étaient faites pour produire des fictions sinon de la pub pour le dernier savon…)

    Sinon faire de cette série un nouveau drame shakesparien; confit de rares subtilités est plutôt ambigu et rebelle, je pense personnellement.