[critique] Green Lantern

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Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.
Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus grand Green Lantern de tous les temps.

Note de l’Auteur

[rating:5/10]

Date de sortie : 10 août 2011
Réalisé par Martin Campbell
Film américain
Avec Ryan Reynolds, Blake Lively, Mark Strong, Tim Robbins, Angela Bassett
Durée : 1h54min
Titre original : Green Lantern
Bande-Annonce :

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Adapté d’un comic-book DC Comics débuté dans les années 40 et continuant encore de paraître aux Etats-Unis aujourd’hui avec un certain succès, Green Lantern est le premier héros de cette major de la BD US, filiale de la Warner, à passer le cap du long-métrage hormis les sacro-saintes têtes d’affiches Batman et Superman. Le film de super-héros a depuis quelques années explosé au cinéma et nous a proposé le meilleur (Dark Knight, Iron Man…) comme le pire (Daredevil, Fantastic Four…). Où Green Lantern se situe t’il sur cette large échelle ?

Sur le papier, l’ensemble est relativement prometteur. Le réalisateur choisi, Martin Campbell, a déjà fait ses preuves dans le film d’action et le traitement de personnages icôniques tels Zorro et James Bond (Golden Eye, Casino Royale). L’acteur principal, Ryan Reynolds, est par contre plutôt un habitué des films moyens, voire mauvais (Wolverine), mais commence à redorer son blason avec des interprétations plutôt remarquées : il tient notamment le film Buried de bout en bout et avec la manière.

Toutefois, le résultat n’est pas aussi bon qu’espéré. Le point faible potentiel du film, l’interprète de Green Lantern, s’en sort finalement assez bien et, même s’il n’a pas sa qualité de jeu et de cabotinage, fait un peu penser à Robert Downey Jr dans Iron Man. C’est plutôt du côté de Martin Campbell et des scénaristes, plutôt habitués au format télévisuel, qu’il faut lorgner pour reprocher un manque de rythme avec des dialogues assez basiques et une partie sur Terre bien trop longue. L’apprentissage d’Hal Jordan est bien trop rapide et justifie mal ses compétences de héros comme ses relations avec le reste du Corps des Green Lantern. L’amourette avec Carol Ferris (la “Loïs Lane” d’Hal Jordan), même si relativement nécessaire, prend beaucoup de place dans l’histoire au final, et alourdit le côté simpliste du film de super-héros quand bien même le choix de Blake Lively comme interprète est loin d’être désagréable esthétiquement parlant. Et les combats sont globalement trop vite expédiés, surtout contre l’ennemi principal vraiment peu respectueux de la BD d’origine et clairement sous-estimé (pour donner un ordre de comparaison aux initiés, ça m’a semblé quasi aussi mal traité que Galactus dans le 2e opus des Quatre Fantastiques). Bref, des choix artistiques discutables rendent le film un peu bancal.

En revanche, si les effets spéciaux liés à Oa et au corps des Green Lanterns font parfois trop artificiels et rigides, les personnages clés du Corps tels Sinestro, Kilowog ou Tomar-Re sont bien rendus, de même que leur caractère est respectueux du comic-book. Par ailleurs, l’humour du film fonctionne assez bien et malgré les problèmes de rythme évoqués plus hauts, l’ennui n’a pas eu droit de cité durant le visionnage. Les personnages secondaires sont assez moyens mais rien de rédhibitoire en soi (à part peut-être l’interprétation de Tim Robbins qui semble cachetonner sans chercher à s’en cacher). Une mention tout de même à Mark Strong : l’acteur joue un Sinestro totalement adapté, sans être dévoré par les effets spéciaux, et donne envie d’y être confronté plus longtemps.

Au final, sur l’échelle qualitative des films de super-héros, Green Lantern symbolise assez bien la moyenne. [pullquote]Aussi loin des pires ratages comme des plus grandes réussites, ce film reste un divertissement honnête mais est très loin des ambitions que la Warner lui prêtait.[/pullquote] Les problèmes de rythme et un scénario trop simpliste plombent un peu l’ensemble. Mais le personnage principal comme le concept de cette police intergalactique sont plaisants et donnent envie d’en voir plus. On est un peu face à un brouillon grossier d’un très bon film de super-héros : peut-être qu’un deuxième opus viendra corriger le tir ?

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