[critique] 10 Ans De LABO

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Fer de lance du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, la sélection Labo est un espace d’expérimentation totalement débridé, une pouponnière de cinéastes azimutés et visionnaire.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 2 février 2011
Réalisé par Sam Walker, Gérard Cairaschi, Keith Bearden, Michael Koch, David Russo, Joe King, Rosie Pedlow, Bif, The Blackheart Gang, Thorsten Fleish, Broadcast Club
Raymond (Bif):

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Voilà maintenant une décennie que Le Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand a ouvert une porte vers l’ère du numérique. Cinéastes, parfois plasticiens, se sont emparés d’outils numériques pour proposer au cinéma de nouvelles formes narratives et esthétiques. Certaines de ces œuvres ont été proposées dans une catégorie compétitive du festival sous le nom de « Labo ». Ainsi, pour fêter les dix ans de Labo, une sortie vidéo est prévue le 2 février 2011. Elle regroupe quelques uns des meilleurs courts métrages de cette section.

La qualité de ces films fut déjà récompensée par divers prix : prix Canal+, Prix de la presse, prix de la SCAL ou encore le prix Télérama. Ce DVD est pour ainsi dire un concentré d’originalité qui apporte un souffle salvateur à un paysage cinématographique parfois monotone. Nous apprécierons aussi le panorama de regards nationaux : productions anglaises, françaises, américaines, allemandes et africaines signent ce DVD particulièrement éclectique. L’écriture est innovante, surprenante et parfois dérangeante. Mais de cette signature se dessine alors rapidement un univers intense.

Certains de ces films nous semblent beaucoup trop courts ; c’est le cas ici de I Am (Not) Van Gogh de David Russo. L’artiste tente de se faire produire par la commission d’un festival d’art… pour un film. Il raconte alors son projet. La voix semble être la description d’un film à naître, et l’image témoigne d’une atmosphère particulièrement riche. De ces deux mouvements, le spectateur est emporté par la passion de l’artiste. D’autres films, à l’inverse, s’imposent violemment à nos yeux. Délices de Gérard Cairaschi adopte un parti pris formel qui rompt totalement avec la narration classique. Deux images se fondent en une par succession très rapide. L’œil est à la fois gêné et fasciné à travers une poésie dérangeante.

Ces cinéastes ne se contentent pas uniquement de nous raconter une histoire ou de décrire un instant. Ce sont aussi des artistes qui questionnent les dispositifs de l’image et qui stimulent l’esprit du spectateur. Les spectateurs les plus curieux apprécieront sans nul doute ce DVD, recueil de regards et de gestes créatifs.

Légende des photogrammes, de haut en bas:
Sea Change de Joe King et Rosie Pedlow
The Raftman’s razor de Keith Bearden
Raymond de Bif
The Tale Of How de The Blackheart Gang

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