« Chère moi-même, aujourd’hui j’ai 7 ans et je t’écris cette lettre pour t’aider à te souvenir des promesses que je fais à l’âge de raison et aussi te rappeler ce que je veux devenir… »
Ainsi commence la lettre que Margaret, femme d’affaires accomplie, reçoit le jour de ses 40 ans.Note de l’Auteur
[rating:5/10]
• Date de sortie : 28 juillet 2010
• Réalisé par Yann Samuell
• Film français
• Avec Sophie Marceau, Jonathan Zaccaï, Marton Csokas
• Durée : 1h37min
• Titre original : L’Age De Raison
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nHNlEAH8lAA[/youtube]
L’idée initiale du film L’Age De Raison est prometteuse mais n’est pas correctement servie par le film, loin d’être à la hauteur de nos espérances. L’Age De Raison n’apporte rien de nouveau au paysage cinématographique. Finalement, nous nous rendons rapidement compte que le principe de base est peu original : un enfant permet à un adulte de trouver sa véritable voie.
Lorsque l’histoire est déjà connue de tous, nous sommes en droit d’en attendre un traitement nouveau. L’unique élément qui, éventuellement, peut être considéré comme original est la nature de cet « enfant » : il n’est que la trace de souvenirs évoqués par d’anciennes lettres. Pour ce qui est du reste, tout est prévisible et peu divertissant.
L’interprétation de Sophie Marceau est plutôt agaçante et ne permet pas d’investir les scènes d’une émotion pourtant attendue avec un tel sujet.
A mon sens, L’Age De Raison est un film de plus fade et sans saveur. Les deux acteurs principaux, Sophie Marceau et Marton Csokas auraient suggéré au réalisateur une plus grande intimité dans la relation entretenue par leurs personnages. Sans celle-ci, le film aurait définitivement coulé dans l’inutilité absolue.
Cependant, ce film « se regarde ». Nous ne sommes pas, certes, passionnés, mais nous naviguons lentement et passivement de lettres en lettres. Le passé de Marguerite ne manque pas d’humour et le regard de cet enfant sur son quotidien propose un minimum d’intérêt au film.
Tout ce qui se rapporte à l’enfance de Marguerite permet au film de respirer légèrement, notamment grâce aux effets spéciaux, pourtant humbles, qui apportent un peu de magie et d’imagination à partir de choses simples.
L’idée était peut-être de jouer avec le contraste entre une adulte froide et ambitieuse et les rêves d’un enfant, mais malheureusement l’énergie de l’adulte domine trop au travers de ce film, et ce, jusqu’à la dernière minute. Le rêve de l’enfant nous touche donc peu.