[critique] Frozen

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Trois skieurs sont bloqués sur un télésiège…

Note de l’Auteur

[rating:5/10]


Date de sortie : Prochainement
Réalisé par Adam Green
Film américain
Avec Emma Bell, Shawn Ashmore, Kevin Zegers
Durée : 1h 34min
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xblnox_frozen-trailer-bande-annonce-vo-hd_shortfilms[/dailymotion]

Frozen part d’une interrogation de plus en plus fréquente de nos jours : comment réussir avec très peu d’argent ? La réponse est toute simple, surtout dans ce milieu : tenter un coup de poker vieux comme le monde qui consiste à prendre très peu d’acteurs (pas beaucoup d’argent rappelez-vous!), des lieux minimalistes se résumant bien des fois à une pièce fermée, une forêt ou une simple maison de quartier et d’avoir une idée et de l’exploiter au maximum pour empêcher le spectateur de se lever en plein milieu de la séance parce-que Joséphine Ange Gardien aura subitement plus d’intérêt à ses yeux que la bouse qu’il est en train de regarder. Partant de ce principe, beaucoup de productions ont tenté l’aventure et très peu ont réussi ce pari aussi culotté que risqué. On pourra citer Le Projet Blair Witch, Paranormal Activity, Cube ou encore Exam. C’est dans ce climat d’incertitude que Frozen tente de se faire remarquer.

Avec une idée originale laissant présager quelques jolies séquences tout au long de l’aventure, Frozen avait de quoi réjouir les amateurs de sensations fortes. Une montagne, trois jeunes insouciants bravant les interdits pour une dernière descente, un télésiège, une tempête qui s’annonce et en avant la musique ! Sauf que voilà, ce qui s’apparentait à une idée des plus délicieuses nous fera vite déchanter au vue de ses (trop?) nombreuses faiblesses. Pour commencer, choix purement volontaire ou manque de discernement, les premières minutes censées être angoissantes éveillent le rire plus qu’autre chose. [pullquote]L’overdose d’artifices tels que des dialogues lourds au possible détériorent grandement l’effet escompté.[/pullquote] Deuxième gros point faible de Frozen, ses acteurs. Loin d’être mauvais, ces derniers n’arrivent que très rarement à nous emporter avec eux dans leur malheur. Constat d’autant plus dommage que le film quasi entier repose sur leurs épaules.

Néanmoins, mis à mal par ses faiblesses, Frozen ne sombre pas totalement et réussit plus ou moins bien à garder la tête hors de l’eau. Ce sauvetage in extremis il le doit à sa mise en scène très correcte pour le genre qui sauve à elle seule le manque de crédibilité des acteurs, une atmosphère suffocante par moment même si l’intrigue se déroule en pleine air (dommage cependant que la sensation de vide ne se ressente pas une seule seconde). Grâce à ces deux éléments, les plus laxistes arriveront sans trop d’effort à passer un agréable moment.

Au final, loin d’être une catastrophe sur toute la ligne, Frozen souffre avant tout de son manque certain de conviction. Avec plus de culot et moins de retenue, ce film signé Adam Green aurait gagné en intensité et aurait sans doute pu nous offrir le spectacle qu’on était en droit d’attendre d’un tel scénario. Restera un film simpliste et minimaliste se laissant regarder une fois pour s’oublier aussitôt.

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  1. Les acteurs ? Mouais, ils sont pas si mauvais que ça, après tout.
    La réalisation ? Pas mal, assez simple mais plutôt efficace. Mais c’est vrai que (tu l’as si bien dit) on a jamais l’impression qu’on est à 15m de hauteur.
    Le suspense ? Bien maintenu, très suffocant, même. L’avantage est qu’on s’attache (presque) aux personnages, et qu’au final, on a vraiment mal au coeur de les voir crever en direct (un peu comme « Open Water » et « Buried », deux grands films du même style où les personnages sont très proche du spectateur.
    Le film en lui-même ? Très bon, un peu en-deça de « Open water » et de « Buried », mais une belle tentative de mise en abîme. Après la mer, nous voilà de nouveau confrontés à des peurs familières. Oserons-nous un jour retourner (ou aller) sur un télésiège ?