[critique] Poulet aux Prunes

Nous souhaitons recueillir votre avis sur votre façon de nous lire. Merci de prendre 2 minutes de votre temps en cliquant ici !


Affiche du film Poulet aux prunes

Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d’attendre la mort.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 26 octobre 2011
Réalisé par Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud
Film Français, belge, allemand
Avec Mathieu Amalric, Edouard Baer, Maria de Medeiros
Durée : 1h33min
Bande-Annonce :

Deuxième long métrage du duo Marjane Satrapi – Vincent Paronnaud, après l’inattendu mais mérité succès de Persépolis, Poulet aux prunes délaisse l’animation (enfin, pas complètement) pour passer au cinéma live. Il reste néanmoins ancré en Iran, pays d’origine de la réalisatrice et garde un certain attrait pour le graphisme.

C’est principalement ce qui va définir votre attrait ou non pour le film : le fait qu’il se passe en Iran et que tous les Iraniens soient joués par des Français. D’un côté, certains hurleront à l’imposture en voyant un Mathieu Amalric interpréter un personnage nommé Nasser-Ali (le maquillage est réussi, l’acteur fait ce qu’il peut et le propos se veut universel donc ce n’est pas très grave mais c’est vrai qu’on tique un peu au début). D’un autre côté, cela participe au surréalisme du film qui cherche plus à être onirique que plausible. Les prestations d’Edouard Baer ou Jamel Debbouze finissent de faire pencher l’ensemble vers le burlesque en apportant quelques sourires bienvenus.

La mise en scène participe aussi à cet effet, tant elle est soignée et baigne dans une atmosphère irréelle, comme ces quelques scènes où l’arrière-plan sort ostensiblement d’une BD ou une séquence d’animation dans le plus pur… « style Persépolis ». On ne refait pas un coup de crayon comme ça. Et c’est bien là tout l’intérêt du film : si, sur le papier, il sent la naphtaline des contes des 1001 nuits ou des tragédies shakespeariennes, le traitement visuel le transforme en bel objet, certes nostalgique, mais aussi intemporel, voire moderne.

Si, sur le papier, le film sent la naphtaline des contes des 1001 nuits ou des tragédies shakespeariennes, le traitement visuel le transforme en bel objet, certes nostalgique, mais aussi intemporel, voire moderne.

Photo du film Poulet aux prunes

Nos dernières bandes-annonces

Rédacteur depuis le 16.02.2011

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *