[critique série] Breaking Bad – Saison 1

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Walter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau- Mexique. Pour subvenir aux besoins de Skyler, sa femme enceinte, et de Walt Junior, son fils handicapé, il est obligé de travailler doublement. Son quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et vendre de la drogue de synthèse.

Note de l’Auteur

[rating:10/10]


Saison : 1
Nombre d’épisodes : 7
Format : 52 minutes
Date de 1ère diffusion en France : 20 octobre 2009
Création : Vince Gilligan
Avec Bryan Cranston, Anna Gunn, Aaron Paul
Bande-annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9dvzl_breaking-bad-bande-annonce-saison-1_shortfilms[/dailymotion]

Série qui a fait couler beaucoup d’encre avant même sa première diffusion outre-Atlantique, Breaking Bad est une série coup de poing à hauteur d’Homme brillamment pensée par Vince Gilligan. On suit en douceur la lente descente aux enfers d’un homme (Walter White) qui apprend du jour au lendemain qu’il est atteint d’un cancer et qui tombe de la plus hilarante des manières dans le trafic de stupéfiant. Si le scénario tombe irrémédiablement dans les stéréotypes du genre avec un prof de chimie devenant fabricant de drogue pour subvenir aux besoins de sa femme enceinte et de son fils handicapé sans oublier de mentionner que son beau-frère travaille chez les stups, alors oui on peut concevoir que Breaking Bad n’a rien d’alléchant sur le papier.

Et pourtant ! Breaking Bad sent le chef-d’œuvre à plein nez. Vince Gilligan a eu l’intelligence de ne pas faire basculer du jour au lendemain son personnage principal dans la folie de l’argent facile, bien au contraire. Cette première saison prend le temps de s’installer et de peser le pour et le contre dans cette nouvelle orientation de carrière. A ce niveau, un acteur aussi charismatique que déjanté devait être de la partie pour nous embarquer dans ce virage à 180°. Et là, encore une fois, l’équipe fait des étincelles. En vedette, nous retrouvons le mister Hal de la série Malcolm, Bryan Cranston. Cet acteur caméléon colle parfaitement à ce rôle de professeur de chimie chétif et docile prenant progressivement les choses en main. Délicieuse métamorphose auquel le spectateur assiste aussi incrédule que sa propre famille. Les seconds rôles ne sont pas non plus épargnés côté talent, chacun joue son rôle avec juste ce qu’il faut pour ne pas décrédibiliser l’ensemble même si une figure se fait plus remarquer que les autres : Aaron Paul (La Dernière Maison Sur La Gauche) avec ce personnage de jeune loup paumé et un peu demeuré croyant qu’il suffit de se baisser gentiment pour récolter les grosses coupures.

A cela s’ajoute une atmosphère retranscrivant avec soin la double vie de Walter White, une mise en scène digne des meilleurs polars traitant du sujet et une bande son suffisamment bien calibrée pour nous faire lever du fauteuil et nous déhancher quelques minutes. Tels des électrons, tous ces éléments gravitent autour d’un scénario qui ne laisse rien au hasard et qui se suit avec un intérêt sans cesse grandissant.

Au final, Breaking Bad est un peu la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf à la seule différence qu’elle y arrive sans trop se forcer. Méticuleuse, d’une dureté parfois très crue, jonglant parfaitement entre la comédie et l’intrigue policière, Breaking Bad est une série coup de poing qui a réussi en seulement sept petits épisodes à laisser une trace indélébile au sein de notre mémoire. On n’avait pas autant pris notre pied depuis des séries comme OZ et Les Soprano. Une chose est désormais sûre, il sera bien difficile d’oublier une série comme celle-là et une seule envie reste gravée dans notre esprit : voir la suite et vite !

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