SHAUN LE MOUTON

SHAUN LE MOUTON – LE FILM, fruit d’un travail de fourmi titanesque – Critique

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Le pari était périlleux : transposer au format long la fantaisie et la créativité permanentes de la série SHAUN LE MOUTON (diffusée sur CBBC, 4 saisons déjà, dont Nick Park était l’instigateur), sans pour autant tomber dans l’écueil du film à gags lourdauds et de la redite.

De 6 minutes, nous voilà sommes donc passés à 1h25, avec un scénario digne d’un long métrage classique, loin des mièvreries Disney. Ici, on ne prend pas les enfants pour des quiches !  L’incursion du troupeau dans la vie citadine confronte avec intelligence et malice le monde animal et l’homme, ses habitudes, le bruit, les nouvelles technologies. Entre situations burlesques ou complètement flippantes ( l’agent de la SPA, fou furieux, cherchant à attraper ses victimes pour les enfermer, les yeux injectés de sang ! ), le film alterne judicieusement les moments de grosses poilades et les pauses plus poétiques.

Quand Shaun et son cheptel en ont assez de leur quotidien monotone, ils décident de prendre du repos. Pour pouvoir buller tranquillement, ils endorment gentiment leur propriétaire et le mettent à ronfler dans une caravane. Mais la caravane passe, se casse, et finit en plein milieu de « la grande ville ». Les moutons, pris de remord, décident d’aller chercher le fermier…

En y regardant bien, les détails réjouissants pour adulte fourmillent: des références aux Monty Python et à La Panthère rose (Black Edwards, 1964) en passant par une bande son débridée ou Le Silence des Agneaux (!), le divertissement est de tous les instants. Les petits quant à eux apprécieront particulièrement les situations farfelues , auxquelles le slip kangourou n’est pas étranger !

Comme la série,  SHAUN LE MOUTON – le film est dépourvu de tout dialogue : toute l’inventivité est dans le visuel et l’univers sonore, grâce aux bruitages (les doubleurs sont impayables !) et une mise en scène pertinente, inventive et drôle. Mais attention, ce n’est pas du tout cuit, les réalisateurs Richard Starzak et Mark Burton emploient l’inférant et le sous-entendu avec talent, pour notre plus grand plaisir.

Les studios Aardman sont parvenus à garder l’esprit burlesque de la série sans aucune redondance.

Quant à la technique, que dire d’autre si ce n’est que SHAUN LE MOUTON concentre tout ce que l’on aime ! Le film est le fruit d’un travail de fourmi titanesque. Aux studios Aardman, on n’est pas seulement caméraman, sculpteur, décorateur ou costumier, on est aussi et avant tout artisan. Les petits squelettes métalliques recouverts de plasticine, d’une taille moyenne de 20 cm, sont utilisés pour une prise de vue image par image (12 images par seconde). A l’ancienne donc, loin des ordinateurs, employés uniquement pour masquer les fils qui tiennent les créatures dans leurs mouvements aériens. Enfin, aucun personnage ne ressemble à un autre : la multitude d’expressions faciales leur confère une précision et une singularité qui libèrent toute la créativité de l’équipe du film. Et Dieu sait si elle est grande ! Car il faut le souligner : même après 80 épisodes et une multitude de gags et de situations abracadabrantesques, les studios sont parvenus dans SHAUN LE MOUTON  à garder l’esprit burlesque de la série sans aucune redondance.

Note des lecteurs8 Notes
4

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Rédactrice depuis le 25.03.2015

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Note finale

  1. Une nouvelle pépite d’imagination, d’humour et de technique de la part du studio Aardamn. L’envie me démangeait déjà d’aller à l’exposition qui leur est consacrée à musée des Arts ludiques et Shaun aura fini de me décider: dès que j’ai un moment de libre, je m’y précipite!

  2. Une nouvelle pépite d’imagination, d’humour et de technique de la part du studio Aardamn. L’envie me démangeait déjà d’aller à l’exposition qui leur est consacrée à musée des Arts ludiques et Shaun aura fini de me décider: dès que j’ai un moment de libre, je m’y précipite!