THE HUMBLING
© Metropolitan FilmExport

[critique] THE HUMBLING

Nous souhaitons recueillir votre avis sur votre façon de nous lire. Merci de prendre 2 minutes de votre temps en cliquant ici !


Mise en scène
5
Scénario
4
Casting
7
Photographie
6
Musique
6
Note des lecteurs0 Note
0
5.5
Note du rédacteur

[dropcap size=small]C[/dropcap]élèbre comédien de théâtre, Simon Axler sombre dans la dépression au point de devenir suicidaire lorsqu’il perd soudainement et inexplicablement son don. Pour tenter de retrouver le feu sacré, il entame une liaison avec une lesbienne deux fois plus jeune que lui. Mais très vite, leur relation sème le chaos tandis que d’anciennes connaissances du couple réapparaissent dans leur vie…

A l’instant où l’on découvre THE HUMBLING, de Barry Levinson, et sa volonté de mettre en avant une vision du comédien, le fantôme de Birdman semble proche. Les quelque scènes qui ont lieu dans un théâtre ressemblent d’ailleurs de manière presque identique au film d’Alejandro González Iñárritu. Difficile de savoir lequel des deux réalisateurs a imaginé ses séquences le premier. Cependant, THE HUMBLING trouve vite sa propre personnalité et s’écarte du côté spectaculaire de Birdman pour se plonger de manière intimiste dans le cœur de son personnage principal. Seulement si ce dernier, en dépit d’un scénario vite lassant, pouvait divertir par sa mise en scène virtuose, THE HUMBLING, adaptation du roman de l’écrivain américain Philip Roth, ennuie autant par sa réalisation au rythme lent que par son histoire réductrice.

© Metropolitan FilmExport
© Metropolitan FilmExport

Tout comme Birdman, il semble évident que Levinson n’a pas grand-chose à raconter dans THE HUMBLING. A l’image du personnage de Simon Axler (Al Pacino), qui, de manière presque ironique, répète aux rares personnes présentes pour l’écouter qu’il n’a rien à dire ou à faire. Grand comédien en pleine dépression, il est incapable de vivre hors de son métier mais ne peut pas non plus le continuer sans avoir des crises d’angoisses. Un personnage en crise qui après une tentative de suicide ridiculement ratée ira se reposer en hôpital psychiatrique avant de se réfugier tel un ermite dans sa maison de campagne. Entre ses moments d’insomnies et l’utilisation de somnifères puissants il plane autour de lui une espèce de brouillard où se confondent réalité et rêve. On pense alors que l’arrivée de Peggen (Greta Gerwig) viendra donner un peu de piment à cette vie plate. Il n’en sera rien. Le film se contente de montrer la relation limite malsaine entre un vieil acteur et une jeune femme qui l’admire depuis son enfance. Pourtant lesbienne, Peggen fait table rase de sa sexualité dès sa rencontre d’Axler. Ce dernier n’ayant alors pas pour défi de la rendre hétérosexuelle, mais plutôt d’en faire une femme, c’est toute la complexité de leur rapport qui s’en voit réduite. S’en suit un manque d’originalité dans les problèmes du couple. Une réaction violente et négative des parents de Pegeen, un début d’impuissance sexuelle pour Axler et le couple qui ne se maintient que par les cadeaux offert par ce dernier à la jeune femme. Une relation mal traitée qui enferme les personnages dans des caricatures, Axler encore plus pathétique et Pegeen immature et fatigante.

”Avec des personnages aussi simplistes, même un monstre d’acteur comme Al Pacino ne peut pas faire beaucoup.”

En dépit de quelque scènes comiques, de situations fondées sur l’ironie des dialogues et le ton que propose Al Pacino, on ne sait pas ce que THE HUMBLING veut nous dire. De plus, avec des personnages aussi simplistes, même un monstre d’acteur comme Al Pacino ne peut pas faire beaucoup. Ce dernier, bien que juste dans son interprétation, est limité à déambuler lentement, le regard dans le vide et la voix faible. Et forcément avec un personnage somnolant sans arrêt l’on a vite fait de s’endormir à son tour. Il en va de même pour la talentueuse Greta Gerwig qui va et vient sans jamais trouver sa place dans le film. Une vraie déception tant le duo s’annonçait prometteur et surprenant.

Les autres sorties du 8 avril 2015

POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE, THE HUMBLING, LOST RIVER, JAMAIS DE LA VIE, CLOCHETTE, CAKE, PROFANATION (et Miséricorde), L’ASTRAGALE, DARK PLACES, HISTOIRE DE JUDAS, etc

[divider]INFORMATIONS[/divider]

[column size=one_half position=first]

8 avril 2015 - The Humbling

[/column]

[column size=one_half position=last ]

 
Titre original : The Humbling
Réalisation : Barry Levinson
Scénario : Buck Henry, Michal Zebede, D’après l’oeuvre de Philip Roth
Acteurs principaux : Al Pacino, Greta Gerwig, Dan Hedaya
Pays d’origine : Italie, U.S.A.
Sortie : 8 avril 2015
Durée : 1h52min
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Synopsis : Simon Axler était autrefois l’un des plus grands acteurs de théâtre de sa génération, mais aujourd’hui, c’est fini. À soixante ans passés, il a perdu son talent, son aura et toute estime de lui-même. De ses plus grands rôles, il ne reste que du vent. Quand il monte sur scène, il n’y croit plus. Envolée, sa légendaire faculté d’entrer dans la peau d’un autre… En perdant son talent, il perd aussi son public, puis son épouse. Axler plonge dans la dépression et songe au suicide… Mais sa rencontre avec Pegeen, une jeune femme lesbienne ayant la moitié de son âge, va tout changer. Il tient peut-être sa chance de faire renaître sa force vitale, le désir et la confiance en lui…

[/column]

[divider]BANDE-ANNONCE[/divider]

Nos dernières bandes-annonces

Rédacteur
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
0
Un avis sur cet article ?x