UNE EQUIPE DE RÊVE
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[critique] UNE ÉQUIPE DE RÊVE

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Mise en scène
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Histoire
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Photographie
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Musique
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Emotion
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[dropcap size=small]I[/dropcap]l arrive régulièrement de voir dans le monde du football des matchs totalement déséquilibrés avec flopée de buts. Seulement lorsqu’on apprend que l’équipe des Samoa américaines s’est inclinée 31-0 face à celle de l’Australie en 2001, la surprise est grande. Ce n’est ni du rugby ni du football américain (où un touchdown, équivalent d’un but, vaut six points), mais bien de football. De cette simple anecdote qui en aura fait rire plus d’un, Steve Jamison et Mike Brett ont tiré de leurs deux séjours, de six et huit semaines, un documentaire inattendu. Les deux réalisateurs, habitués à tourner des publicités de football pour de grandes marques, se sont éloignés du haut niveau pour découvrir la « pire équipe de l’histoire ». Un niveau encore plus faible qu’on ne l’imaginerait mais qui ne sera jamais source de moquerie. Au contraire à la vue de ce documentaire on ressort avec bien plus d’empathie pour cette équipe. Et notamment pour le pauvre Nicky Salapu, gardien de l’équipe, toujours traumatisé par les 31 buts qu’il a encaissé. En suivant ce dernier et ses coéquipiers UNE EQUIPE DE RÊVE s’éloigne avec intelligence du football pour s’intéresser davantage à la population de l’archipel océanien dans son ensemble. En nous révélant une culture particulière et admirable le film porte sur le courage et l’espoir.

Après une défaite historique, 31-0 contre l’Australie, les Samoa américaines (officiellement la pire équipe de football au monde) décident de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Thomas Rongen, entraîneur professionnel, arrive à la rescousse et découvre à son arrivée sur l’île, une charmante équipe composée de Nicky Salapu, gardien de but hanté par les 31 buts encaissés et Johnny «Jaiyah» Saeluah, premier joueur transgenre à disputer une compétition internationale. Il reste un mois pour se qualifier.

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Qu’on se le dise, UNE EQUIPE DE RÊVE ne s’adresse pas particulièrement aux amateurs de ballon rond. L’équipe des Samoa américaines n’a pas un niveau professionnel. Ses joueurs sont des bénévoles. Donc forcément l’intérêt du film ne peut être dans le jeu proposé. Le documentaire se montre plus universel en faisant un portrait de cette petite nation. On y découvre ainsi certains problèmes majeurs de l’île. Comme l’absence de travail causant le départ de la majorité des jeunes après l’université pour s’engager dans l’armée américaine. Mais également ce que les réalisateurs présentent comme la capacité d’acceptation exemplaire pour les transgenres. A l’image de Jaiyah, troisième genre de la population samoa, appelé fa’afafine. Un homme qui vit en tant que femme et membre important de l’équipe, parfaitement intégré. Elle apparaît ainsi comme le symbole d’un peuple ouvert et soudé. Le rappel du tremblement de terre et du tsunami qui ravagèrent l’île en 2009 allant aussi dans ce sens. Face à cette réalité, nous voilà forcément pris d’affection pour cette équipe qui ne souhaite remporter qu’un match.

« De l’émotion belle, agrémentée d’un véritable suspense. »

Malgré les conditions de vie difficiles, la bonne humeur reste omniprésente au sein de ce peuple. Il se mêle alors tout au long d’UNE EQUIPE DE RÊVE, humour (encore une fois, jamais dans la moquerie) et attendrissement à la vue d’un groupe prêt à se relever après chaque échec. A plusieurs reprises les uns et autres, joueurs et membres du staff, se confient devant la caméra sous forme d’entretiens. Mais la chance de Jamison et Brett est d’avoir pu capter sur le vif des moments imprévisibles. Des passages durant lesquels la caméra se fait oublier de l’équipe, bien qu’en immersion totale. Comme avec Thomas Rongen, entraîneur grande gueule hollandais en charge de l’équipe qui découvre à son arrivé, comme le spectateur, une culture étrangère. Nous voilà témoin de l’évolution de sa relation avec les joueurs, élément essentiel à l’émotion suscitée par le film. L’entraineur allant jusqu’à se livrer de manière inattendue. De l’émotion belle, agrémenté d’un véritable suspense. Cela grâce à la série de rebondissements, digne des plus grandes rencontres de football, survenue durant les matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2014. Une dernière séquence qui viendra conclure le film de manière touchante.

Les autres sorties du 10 juin 2015

JURASSIC WORLD, UN FRANÇAIS, COMME UN AVION, CINEMA PARADISO (ressortie), UNE ÉQUIPE DE RÊVE,  LE MONDE DE NATHAN, LE SOUFFLE, etc.

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Titre original : Next Goal Wins
Réalisation : Mike Brett, Steve Jamison
Scénario : –
Acteurs principaux : Thomas Rongen, Nicky Salapu, Liatama Amisone
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Sortie : 10 juin 2015
Durée : 1h37
Distributeur : Bodega Films
Synopsis : Après une défaite historique, 31-0 contre l’Australie, les Samoa Américaines (officiellement la pire équipe de football au monde) décident de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Thomas Rongen, entraineur professionnel, arrive à la rescousse et découvre à son arrivée sur l’île, une charmante équipe composée de Nicky Salapu, gardien de but hanté par les 31 buts encaissés et Johnny «Jaiyah» Saeluah, premier joueur transgenre à disputer une compétition internationale. Il reste un mois pour se qualifier.

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