Un petit air à la Patrick Dewaere, Johann Dionnet a trouvé sa voie. À 30 ans, le jeune comédien commence à se faire un nom dans les milieux du théâtre et du cinéma. Pourtant, il a commencé sa carrière il y a 5 ans seulement. Portrait d'un acteur qui monte.

[portrait] Johann Dionnet, acteur

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Photo de Johann Dionnet
Crédit photo: Eddie Briere

Un petit air à la Patrick Dewaere, Johann Dionnet a trouvé sa voie. À 30 ans, le jeune comédien commence à se faire un nom dans les milieux du théâtre et du cinéma. Pourtant, il a commencé sa carrière il y a 5 ans seulement.
Portrait d’un acteur qui monte.

Johann Dionnet est né en Seine-et-Marne en 1983. S’il rêvait d’exercer le métier d’acteur depuis son plus jeune âge, ses parents, professeur de sport et informaticienne, l’ont poussé à faire des études. Après deux années d’IUT Services et réseaux de communication, et trois ans d’école d’ingénieur à Marne-la-Vallée, à 24 ans, il refuse le CDI qui lui est proposé pour devenir comédien. « J’ai commencé à 25 ans à prendre des cours au Studio Alain de Bock. On devait faire des impro avec des objectifs déterminés, il fallait être à l’écoute de ses partenaires, j’ai appris la construction d’une scène, c’était très formateur », explique le jeune acteur. Puis, Johann a suivi des cours du soir, et la journée il réalisait des émissions sur un chaine sportive. Durant trois ans, il a pris des cours de théâtre, tout en s’essayant, en parallèle, aux courts métrages avec des amis. Son objectif alors: « être intermittent et trouver un agent, ce qui n’est pas évident ». Maintenant c’est chose faite, Johann Dionnet peut penser à son avenir: « Les objectifs changent. Avant, je me disais que si je gagnais ma vie en faisant ce métier c’était génial. Maintenant je veux monter mes propres projets et choisir des rôles, plus seulement pour gagner de l’argent, mais parce que ces rôles me parlent ».

Photo de Johann Dionnet
Crédit photo : Eddie Briere

Prix du meilleur acteur

Johann Dionnet a joué dans quatre courts métrages. En 2012, il a remporté le prix du meilleur acteur au 48h Film Project Paris, pour son rôle dans « Du sable dans les pompes », de Clément Gonzalez. Cette année, pour la même compétition, il a co-réalisé son premier film, « Loup y es-tu », qui a reçu le prix du public.

En outre, Johann joue au théâtre depuis 2010: de « L’Odyssée d’Ulysse » à « L’Avare », en passant par « Les malheurs de Rudy », il se plait à jouer tant des classiques que des comédies. Il y a deux ans, il a passé un casting pour intégrer la Troupe à Palmade. L’humoriste Pierre Palmade a constitué une équipe de jeunes talents capables d’écrire et de jouer leurs propres pièces. « Il fallait faire ses preuves pour être accepté. Écrire n’était pas mon point fort, mais il faut s’obliger à écrire, parce que si on ne te connait pas, personne ne va écrire pour toi », explique-t-il. « Maintenant ça me plait de raconter des histoires, d’inventer des rôles qui seront incarnés par des personnes que je connais », poursuit l’acteur. Deux fois par semaine, il se produit donc sur la scène de la Comédie de Paris avec 15 autres comédiens. En ce moment, il occupe l’un des premiers rôles dans la pièce « Les flics ». Et le 3 novembre, Johann, accompagné d’autres comédiens, ont proposé un extrait de cette pièce dans l’émission de Michel Drucker, « Vivement dimanche ».

Jeune Talent Cannes

Au cinéma et à la télévision, Johann Dionnet a occupé quelques rôles secondaires. Mais les choses s’accélèrent. En mai dernier, il a fait partie des 22 comédiens sélectionnés comme Jeunes Talents lors du festival de Cannes. Choisi par l’actrice Alice Taglioni, il a joué dans son court métrage, « C’est fini avec Loïc », projeté à Cannes. «C’était une expérience incroyable, être parrainé par une super actrice et monter les marches avec elle, c’était inoubliable », se souvient-il.
En 2013, il a obtenu des petits rôles dans trois longs métrages: « Hipprocrate », de Thomas Lilti, qui sera projeté le 14 décembre à Paris mais qui ne sera officiellement à l’affiche qu’en mars 2015. Johann apparaitra également dans « Goal of the dead », de Thierry Poiraud et Benjamin Rocher; et « La justice ou le chaos », de Vincent Garenq, sur l’affaire Clearstream, aux cotés de Gilles Lellouche et Charles Berling.

Il participe également à la nouvelle mini-série « La minute du prisonnier », qui débutera sur internet le 21 novembre.

Photo de Johann Dionnet à Cannes
À Cannes, en 2013, avec sa « marraine » Alice Taglioni

Terre-à-terre et réaliste, Johann Dionnet se laissait quelques années pour percer dans le milieu, « mais maintenant je ne peux plus et je ne veux pas faire demi-tour. J’y suis, alors autant aller le plus loin possible », déclare-t-il. « Perfectionniste, borné et persévérant », Johann Dionnet est déterminé à réussir. Les cours de danse et de diction qu’il s’apprête à prendre « devraient me permettre d’être encore plus à l’aise sur scène ou sur un plateau ». « C’est un mec intelligent, sincère et pas prétentieux », témoigne Clément Gonzalez, l’un des jeunes réalisateurs avec lesquels Johann a travaillé. « C’est un vrai coup de cœur artistique et humain. Il est dynamique et a beaucoup d’idées », poursuit le réalisateur à propos du comédien.

Admiratif des acteurs comme André Dussolier ou Jean-Pierre Bacri, il a « envie de travailler avec tout le monde. J’aimerais beaucoup être sous la direction de Cédric Klapisch ».
Johann Dionnet a encore beaucoup de projet en tête espère que l’année 2014 soit aussi « riche que 2013 ».

Des démos sont visibles sur son site internet: johanndionnet.fr.

Les Flics, au théâtre de la Comédie de Paris jusqu’au 16 décembre.

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Rédactrice depuis le 25.09.2011

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  1. Beau portrait mais petite précision, il n’a pas fait son premier film tout seul. « Loup y es-tu ? » est une co-réalisation de Baptiste Gondouin et Johann Dionnet.

  2. Beau portrait mais petite précision, il n’a pas fait son premier film tout seul. « Loup y es-tu ? » est une co-réalisation de Baptiste Gondouin et Johann Dionnet.