Besson / Carpenter
Besson contre Carpenter ©Europacorp / ©Canal+

Polémique Besson / Carpenter : hommage, plagiat ou contrefaçon ?

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Le tribunal de grande instance de Paris a condamné le 7 mai 2015 (MAJ – nouvelle condamnation le 29 juillet 2016 – 465000€ d’amende) Europacorp (la société de Luc Besson) à dédommager John Carpenter, le scénariste et la société de détentrice des droits de New York 1997, pour contrefaçon. Le tribunal a estimé que le film co-écrit et produit par Luc Besson Lock Out présente trop de similitudes avec celui de John Carpenter.

Cette décision est sans précédent et pourrait avoir de lourdes conséquences sur les notions de droit d’auteur, copyright et sur la liberté de création dans l’industrie cinématographique et probablement au-delà.

Nous avons visionné les deux films pour comprendre sur quoi le tribunal s’appuyait pour rendre son verdict. Nous allons essayer de montrer en quoi les films bien que similaires en surface, sont en fait très différents dans le détail. Il vous faudra donc accepter d’être « spoilé » si vous voulez nous suivre dans les coulisses des scénarios de ces deux films.

Luc Besson contre John Carpenter : plagiat ou hommage ?
Luc Besson contre John Carpenter : plagiat ou hommage ?

Notons que la décision du tribunal s’appuie sur des similitudes de structure entre New York 1997 et Lock Out : tous deux présenteraient un héros athlétique, rebelle et cynique, condamné – alors qu’il a un passé glorieux – à exécuter une peine de prison dans un endroit séparé du reste du monde. Dans les deux cas, le héros se voit proposer d’aller libérer le président des États-Unis (New York 1997) ou sa fille (Lock Out) retenue en otage en échange de sa liberté ; il s’introduit dans le lieu de captivité de manière subreptice après un vol en planeur/ navette spatiale ; il retrouve sur place un ancien comparse qui meurt, réussit in extremis la mission et conserve à la fin les documents secrets récupérés en cours de mission.

Luc Besson n’a jamais caché sa grande admiration devant le film de John Carpenter, et a voulu, selon ses dires, rendre hommage à celui qu’il estime comme un maître de plusieurs genres (fantastique, science-fiction, horreur). Il n’est donc pas étonnant de trouver dans Lock Out (2012) des éléments se référant à New York 1997 (1981). Le film des années 80 avait tellement marqué sa génération, que beaucoup d’éléments se sont dilués dans la culture populaire. La série de jeux-vidéos Metal Gear Solid dont le dernier opus vient de sortir (MGS V : Phantom Pain) reprend sans vergogne le nom du héros (Snake), son passé militaire, son talent pour l’infiltration, son cynisme, sa coupe de cheveux, son bandeau sur l’œil, etc.

L’erreur de jugement réside selon nous dans l’approche qu’ont eu les magistrats de la notion de structure scénaristique. Dans les deux films, les personnages et les évènements occupent des fonctions différentes, ce qui impliquent qu’ils n’auront pas le même impact émotionnel sur le spectateur et surtout que le mouvement dramatique des deux films est radicalement différent. En surface, Lock Out semble effectivement être copié-collé sur New York 1997, en examinant le déroulement du scénario, les personnages et le monde des deux films, on verra qu’il n’en est rien.

Acte I : exposition

Comment installer rapidement le contexte et les enjeux des personnages pour tenir en haleine le spectateur jusqu’à la fin du film ? Cette question tourmente encore aujourd’hui les scénaristes, ceux de blockbusters comme de films intimistes. Il n’y a pas une seule bonne façon de faire. New York 1997 choisit de nous présenter le héros (Snake) par une introduction quasi muette dans une ambiance déjà carcérale. L‘élément perturbateur nous est montré très tôt dans le film (l’avion du Président est abattu, il atterrit dans le quartier de haute sécurité qu’est devenu New York) et les enjeux sont ensuite présentés au travers d’un dialogue condensé, tendu et remarquablement sobre entre le héros et le destinateur (celui qui donne la mission) : dans un même mouvement on apprend que Snake (Kurt Russell) doit sauver le Président en 24h pour qu’il puisse assister à un sommet sur la paix mondiale et récupérer une valise capable de déclencher la guerre nucléaire. On comprend également que notre héros a été piégé par une dose d’explosifs injecté dans son cou. S’il ne réussit pas à la fin du compte à rebours (24h), il meurt.

Kurt Russell arrêté pour une raison encore inconnue.
Kurt Russell arrêté pour une raison encore inconnue. © Canal+

Dans Lock Out, l’exposition est beaucoup plus longue à se mettre en place et prend la forme d’une histoire dans l’histoire. Le héros (Snow) nous est présenté au travers d’un dialogue très second degré où l’acteur Guy Pearce encaisse les coups de poing dans la figure comme s’il s’agissait d’un concours de blagues. A ce moment l’intrigue ne porte uniquement que sur une mallette contenant des secrets d’État qu’il aurait soit-disant subtilisé. On voit ces éléments se jouer sous la forme d’un flash-back. Parallèlement se met en place le voyage de la fille du Président vers la prison en orbite, où elle se rend pour inspecter la condition mentale des détenus. Un incident dans la base spatiale se produit et la fille du Président se retrouve en otage avec les autres civils et gardes. Ce n’est qu’à ce moment qu’on revient à Snow pour lui proposer la mission de récupérer la fille. Il refuse mais finit par accepter quand un des deux destinateurs sous-entend que le complice de Snow est détenu sur la base, donc s’il veut retrouver la mallette il doit s’y rendre.

En tant qu’art de l’information, l’écriture de scénario cache et révèle des éléments au spectateur de manière précise, afin d’obtenir certains effets et d’en garder d’autres pour plus tard. Ce que nous savons au moment de commencer à entrer dans Lock Out est radicalement différent de ce que nous savons au moment de suivre le déroulement de New York 1997. Mais plus important, les personnages que nous suivons n’ont également pas du tout la même compréhension des enjeux. Dès le départ dans New York 1997 les prisonniers savent qui est leur otage et qui est Snake. Ils sont juste surpris de le voir débarquer pour tenter de l’enlever. Dans Lock Out, les prisonniers ne savent pas la véritable nature de leur otage (la fille du Président est au milieu des autres salariés de la base) et ne connaissent absolument pas le héros Snow. De même pour les motivations de nos héros : dans le film de Besson il veut simplement retrouver la mallette, alors que dans celui de Carpenter il veut surtout sauver sa vie.

Acte II : péripéties

Ces prémisses différents vont logiquement donner des péripéties singulières dans la seconde partie des deux films. Sans résumer l’ensemble, retenons simplement le moment où chaque héros va devoir affronter sa plus difficile épreuve. Dans New York 1997, Snake est fait prisonnier à son tour et doit combattre dans une arène contre un géant pour sauver sa peau. L’intrigue ici se subdivise, puisque les alliés de Snake profite de la diversion (tous les prisonniers sont allés voir ce « match ») pour faire évader le Président, espérant ainsi obtenir une grâce. Le héros défait le géant, les prisonniers s’aperçoivent de la fuite du Président et se lancent à ses trousses, laissant Snake en plan. Notre héros devine où ses alliés ont pu se rendre, les rejoint et le scénario se trouve alors sur la voie du dénouement.

La plus grande épreuve de Snake (Kurt Russell)
La plus grande épreuve de Snake (Kurt Russell) © Canal+

Dans Lock Out l’épreuve la plus difficile pour Snow n’est pas un combat physique mais moral. Largement dépeint comme cynique durant la première partie du film, Snow s’aperçoit qu’il n’y a a priori qu’une capsule spatiale pour s’évader, et choisit de sacrifier sa place pour que la fille du Président puisse s’échapper. Ce moment ne dure pas très longtemps, mais il s’agit bien de la véritable « crise » que traversera notre personnage principal dans ce film. Par un rebondissement de situation, la fille du Président renonce finalement à s’échapper et convainc Snow de tenter de sauver tous les otages et pas seulement sa pomme. Snow et la fille du Président retournent alors dans l’antre du mal en tant qu’alliés, amenant le film vers sa conclusion.

Acte III : le dénouement

Finir un film est sans doute aussi difficile que de le commencer. C’est dans son dernier acte qu’un film donne son véritable message, laisse sa dernière impression. Dans New York 1997 le dénouement se produit une fois que le héros bat le méchant et s’évade du quartier de sécurité avec le Président. Dans un même mouvement, Snake sauve la vie du chef de l’état, sa propre peau et le monde d’une guerre thermonucléaire avec l’URSS. Retournement de situation, Snake a échangé la cassette qui doit diffuser un message de paix avec un morceau de musique. Le cynisme de notre héros a pris le dessus et le film se termine sur une fin ouverte : cet acte libertaire valait-il qu’on risque une guerre mondiale ?

Dans Lock Out, la conclusion est également en miroir avec l’exposition : il s’agit encore d’une histoire dans l’histoire. Sous forme de flash-forward on voit la fille du Président récupérer la mallette grâce aux informations de l’allié de Snow sur la base, puis mettre un des deux destinateurs en position de faiblesse grâce à la mallette. Il y avait en fait un traître dès le début. Ce retournement de situation peut apparaître complètement gratuit, mais il traduit la volonté des scénaristes de Lock Out de déplacer l’enjeu principal du film. Pour le héros comme pour le spectateur, le film n’a jamais visé comme but ultime la libération de la fille, mais bien de comprendre en quoi la mallette était importante pour le héros et pourquoi il se devait de la retrouver avant les forces obscures. Sauver la fille du Président n’était qu’un objectif intermédiaire pour aider le héros a retrouver la mallette.

Propos

A partir des dernières images et des derniers dialogues, le spectateur tente de recomposer ce qui serait le message du film. Dans New York 1997 on est clairement dans un propos cynique et libertaire, invitant à la désobéissante dès que c’est possible. Le film est très bien inscrit dans son époque, il y a une totale cohérence entre l’univers cyber-punk et le mouvement No Future des années 80 : la démocratie représentative est dénoncée comme étant corrompue. Pour Lock Out, on a davantage l’impression que les autorités représentatives, même faibles, sont la meilleure option. In fine, la morale est sauve puisque la fille du Président elle-même rétablit la vérité grâce à la mallette et dévoile la corruption au sein de l’agence d’État. La démocratie représentative est donc sauvée : bien que faillible, c’est le meilleur système.

Les personnages

Le tribunal dans sa décision a beaucoup insisté sur la ressemblance entre les deux héros. Mais dans une structure de scénario, aucun personnage n’est définissable en soi, il doit toujours être vu en rapport avec les autres. Ce qui définit un personnage ce sont ses relations avec les autres personnages. Tout particulièrement avec son opposant qui définit les actions et le comportement du héros. Par définition, le héros réagit toujours à l’initiative de son opposant, et non l’inverse.

Dans New York 1997 l’opposant à Snake est clairement le Duke, baron auto-proclamé de la ville carcérale de NY qui détient le Président. En se confrontant au Duke puis en le battant, Snake fait avancer l’intrigue jusqu’à sa conclusion.

Dans Lock Out le véritable opposant de Snow n’est pas du tout le leader de l’insurrection des prisonniers… mais la fille du Président elle-même ! Précisons que lorsque nous parlons d’opposant, nous n’évoquons pas le « méchant » du film, mais le personnage qui possède un objectif contradictoire à celui du héros. La fille du Président veut dès le départ « sauver » autrui. D’abord les prisonniers d’un enfer mental provoqué par la stase dans laquelle ils sont plongés, puis réussir à sortir tous les otages encore vivants. Ce but est contradictoire avec celui de Snow car ce dernier n’a dans sa mission que les moyens pour sauver une seule personne.

Étonnamment, dans sa structure profonde, Lock Out s’apparente donc davantage à une comédie romantique qu’à un thriller ou à un film de science-fiction. Réunir le héros avec son opposant pour lui faire comprendre dans la dernière partie du film qu’en fait il était son meilleur allié, constitue un élément de base de ce genre. Les scénaristes ont simplement remplacé les baisers que devraient s’échanger Snow et la fille du Président, par des beignes !

Pour étayer cette thèse que le véritable opposant à Snow n’est pas un prisonnier mais la fille du Président, on se contentera de rajouter qu’aucune confrontation directe n’a lieu entre le leader de l’insurrection et le héros. Le premier est simplement tué par son frère qui n’arrive plus à contrôler sa folie. Le « méchant » du film était donc uniquement nécessaire pour faire avancer l’intrigue et placer des obstacles devant le héros, mais il ne contredisait pas fondamentalement son but ultime : prétexter de sauver la fille pour récupérer la mallette.

Le monde

L’intrigue comme les personnages sont au service d’un monde qui ne vit que l’instant du film. Des références sont tissées au-delà des évènements visibles à l’écran, laissant au spectateur le soi d’imaginer ce à quoi pourrait ressembler le film s’il avait commencé avant et se poursuivait après.

Dans New York 1997, le quartier de NY est depuis longtemps dédié à l’enfermement des prisonniers. Devenu une société hiérarchisée mais décadente, pénétrer dans NY revient à apprendre une nouvelle culture. Dans Lock Out, la prison est nouvelle et les prisonniers sont en stases. Ce n’est qu’après une péripétie que les prisonniers s’évadent et prennent possession de la base. La société qu’ils mettent en place est chaotique, la décadence est en train de s’installer mais n’est pas encore devenue une culture distincte de celle du monde normal.

Prisonnier à moitié fou qui déclenche l'insurrection dans Lock Out
Prisonnier à moitié fou qui déclenche l’insurrection dans Lock Out. © Europacorp

Dans sa décision du 7 Mai 2015, le tribunal de Paris a fait une interprétation littérale des résumés des deux films, mais ne s’est pas penché en détail sur la structure des deux scénarios. Il y a une confusion évidente entre les éléments superficiels de l’intrigue (une arène, des personnages, un objectif) et le résultat effectif des deux films, qui ont un propos radicalement différent.

On reproche à Luc Besson de s’être inspiré de John Carpenter, mais il y a autant d’éléments relatifs à Minority Report ou Piège de Cristal dans son film Lock Out. Comme on pourrait reconnaître une influence notable de Mad Max sur New York 1997 sorti deux ans plus tôt (1979).

Du droit d’auteur au copyright : bienvenue en enfer

Les films s’influencent en permanence, tout simplement parce que leurs auteurs vont au cinéma. Même sans vouloir faire un hommage, on est forcément influencé par ce qu’on voit. On remarque que la grande majorité des films de ces dernières années sont des remake déguisés de films mineurs. Django Unchained par exemple pourrait être accusé d’avoir remplacé un héros blanc de western spaghetti (Django, 1966, de Sergio Corbucci) par un héros noir. Évidemment pour ceux qui ont vu les films, ils savent que le propos est radicalement différent.

Pour cette raison, la jurisprudence française avait jusqu’ici était très permissive, sous-entendant que les idées circulent et s’influencent sans qu’il y est intention de nuire. On ne va interdire à personne de faire un film sur les camps de concentration, sous prétexte que le documentaire Shoah en a déjà traité. Ainsi aucun « sujet » en soit ne peut être protégé, seul le traitement qu’on en fait peut l’être.

Rappelons à ceux qui ont facilement ce mot à la bouche, que le plagiat n’est pas une notion juridique, mais qu’on parle de contrefaçon (L 335-2 à L335-3 du code de la propriété intellectuelle) : une reproduction ou représentation d’une œuvre sans autorisation de son auteur. Cette notion est donc directement liée à celle de copie : ce qu’on interdit c’est de prendre un polo bas de gamme et de coller une étiquette avec un petit crocodile vert, pas de faire un vêtement qui serait inspiré de la même coupe. Il s’agit de la même chose pour les films… du moins jusqu’à présent.

Snake dans le planeur qui le mène à New York
Snake dans le planeur qui le mène à New York. ©Canal+

Une première difficulté dans cette décision consiste à examiner l’origine de la plainte : John Carpenter. Il est bien le réalisateur du film, mais en est-il l’auteur ? Le tribunal a ordonné le versement d’une amende de 20 000 € au réalisateur, de 10 000 € au scénariste et de 50 000 € à la compagnie détentrice des droits. Le tribunal reconnaît donc in fine que le principal a avoir été lésé dans l’affaire n’est pas le réalisateur mais la compagnie. Cette décision atteste donc un changement majeur dans l’interprétation de la propriété intellectuelle selon le droit français. Jusqu’à présent le droit d’auteur prédominait, on entre désormais dans une époque où le copyright règnera. C’est à dire que les intérêts des multinationales seront mis au-dessus des auteurs qui ont véritablement écrits les films.

Il est tout aussi tragique de réaliser que John Carpenter en décidant d’attaquer Luc Besson n’a semble-t-il pas compris toute l’intelligence du scénario qu’il a co-écrit avec Nick Castle, car le propos subversif de leur œuvre tranche radicalement avec le politiquement correct de celle de Luc Besson. On devinera derrière ces agissements, un intérêt financier plus puissant, comme ce qui semble esquisser dans une interview au THR : « Canal + est la compagnie qui, avec moi, détient les droits de New York 1997. Ils sont venus me voir et m’ont dit :Luc Besson vous a plagié sur Lockout.’.. Ou Lockdown, peu importe ce que c’était. Ils m’ont envoyé le film, et oui, il m’avait bien plagié. C’est la même histoire (rires). Ce n’est pas possible de faire ça, n’est ce pas ? Même en changeant quelques détails. Son héros protège la fille du président ? Allons bon ! Donc je l’ai emmené devant le tribunal français. […] Mais mes rêves de retraite dorée se sont évanouis parce qu’ils ne m’ont pas donné autant d’argent que Canal+ le souhaitait. Ils voulaient juste se payer Luc Besson. Ils ne l’aimaient pas. » »

On ne va pas pleurer sur Luc Besson, qui doit finalement verser une somme assez faible, mais la décision du tribunal contre Europacorp, porte en germe de terribles conséquences pour la création artistique française, ouvrant soit sur une querelle sans fin entre les majors pour savoir qui est véritablement détenteur d’une idée originale, soit sur une sclérose des auteurs, paralysés à l’idée d’être un jour attaqués pour contrefaçon. John Carpenter aurait-il jamais tourné son film Assaut si on lui avait signalé une étrange similitude avec Rio Bravo  pouvant lui coûter 80 000 dollars ?

Et vous, que pensez-vous de cette affaire une fois rassemblés tous les éléments ?

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Moopy
Moopy
Invité.e
29 décembre 2016 10 h 02 min

Vous semblez oublier qu’en droit d’auteur français la contrefaçon s’apprécie au regard des ressemblances, non des différences. Une énumération de ce qui distingue les deux films est donc inopportune. L’arrêt de la Cour d’appel le montre très bien, et va plus loin puisqu’il dégage des critères permettant de caractériser la contrefaçon dans une œuvre cinématographique. Malgré toutes ces ressemblances, qui à mon avis personnel sont plus proches d’un hommage que d’un plagiat, peuvent en toute objectivité s’apparenter à une contrefaçon. D’après moi Besson paie surtout toutes les accusations de contrefaçon qui l’ont touchées et son arrogance avant le procès.
De plus, encore une fois, le régime des œuvres audiovisuelles prévoit des coauteurs par défaut. Carpenter est bien le réalisateur, mais il est aussi le coauteur du film, tout comme le scénariste, l’auteur des dialogues ou encore le producteur (et donc la boîte).

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