Ready player one

#ADAPTATION. n°1: READY PLAYER ONE, par Steven Spielberg

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On profite d’une nouvelle annonce de casting pour READY PLAYER ONE pour vous parler un peu du prochain film de Steven Spielberg. Un film ultra attendu (par nous du moins) pour les nombreuses promesses qui lui sont inhérentes.

 

READY PLAYER ONE (Player One en français) est un livre d’Ernest Cline nous décrivant un futur apocalyptique où près de 7 milliards d’humains fuient leur triste réalité en se connectant quotidiennement à un univers virtuel dantesque nommé OASIS. Un mélange de simulation de vie et de jeu de rôle massivement online. Son programmeur James Halliday laisse à sa mort un héritage de 480 milliards de Dollars, qu’il propose d’offrir à celui qui résoudra une série d’énigmes cachées au sein de l’OASIS. Un jeu dans le jeu !
Wade Watts, le héros et narrateur de l’histoire, est l’un de ces chasseurs de trésors. Contre 7 milliards de joueurs, dont la diabolique corporation IOI.

[toggler title= »Le casting de l’adaptation ciné de READY PLAYER ONE par Steven Spielberg » ]

Tye Sheridan (Mud, Tree of life), interprétera le héros Parzival / Wade Watts, Mark Rylance (le BGG, Le Pont des Espions) sera James Hallyday et Olivia Cooke Art3mis (une autre chasseuse du trésor d’Hallyday.
L’excellent Ben Mendelsohn (Bloodline, Les poings contre les murs) devrait en toute logique interpréter le méchant Nolan Sorrento (l’info n’est pas encore confirmée), tandis que le geek en chef Simon Pegg (Shaun of The Dead, Absolutely Anything, Rogue Nation) sera Ogden Morrow, le co-créateur de l’OASIS.
T.J Miller (celui qui filme dans Cloverfield), sera i-ROk, un bad guy comic relief pas très important, quant à Hannah John Kamen, elle sera F’Nale Zandor… Probablement un personnage très secondaire créée uniquement pour l’adaptation ciné.

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Ready Player One - le livre

La spécificité du monde de READY PLAYER ONE, est qu’il est nourri et alimenté par la pop-culture alternative de la fin du 20ème siècle, et plus particulièrement celle des années 80. Si les citations à cette époque sont nombreuses (John Hughes, Excalibur, Mad MaxSacrée famille, Firefly Galaga, Defender, Donjons et DragonsRush, Bryan Adams, Billy Idol, AC/DCTolkien, Pratchett, Vonnegut… La liste complète ICI)  c’est surtout dans leur matérialisation que le livre devient génial; l’OASIS permettant de créer virtuellement n’importe quoi, il est tout à fait commun de se retrouver dans une reproduction grandeur nature du  [wp_colorbox_media url= »http://www.leblogducinema.com/wp-content/uploads//2016/06/Récemment-mis-à-jour53.jpg » type= »image » hyperlink= »siège de la Tyrell Corporation de Blade Runner »], que le héros se déplace dans un X-Wing couplé avec une DeLorean, ou d’incarner le héros d’un jeu 2D comme Tempest, mais parconséquent dans une reproduction 3D. Les aventures que vivront les personnages prennent alors un atour véritablement fantastique, niché dans une immense proximité.

D’un autre coté, le récit n’y est pas vraiment original. Le livre d’Ernest Cline n’est « qu’un » roman Young Adult dystopique, tel Hunger Games ou les derniers Harry Potter. Il est certes extrêmement efficace et singulier, mais construit sur des clichés favorisant l’identification, autant qu’ils décrédibilisent parfois les les situations, ou les personnages. Ceux-ci seront donc très caractérisés, le récit évoluant au gré de leur compréhension d’un univers riche et cohérent. Le héros est un jeune monsieur tout le monde découvrant ses « pouvoirs », en même temps que la fascination qu’il exerce sur le reste du monde. Les épreuves de ce héros symbolisent les étapes d’un passage à l’age adulte, d’un rapport à l’autre de plus en plus empathique à ces décisions difficiles capables de changer des destinées. L’antagoniste, une entité machiavélique sans nuances, est l’autre facette d’un manichéisme prononcé, servant à décupler les enjeux et le suspense. Comme dans les autres livres du genre, l’intérêt se situe dans la singularité de l’univers, ainsi que dans la « mise en scène » de l’histoire. Et celle-ci, par cette empathie intelligemment générée, ce suspense, cette ampleur intimo-globale, ces confrontations de plus en plus dantesques, la lisibilité des scènes d’actions, cette propension à stimuler l’imaginaire à partir du commun… Tout cela rappelle évidemment le cinéma de Steven « papa » Spielberg.

Steven Spielberg raiders (Copier)

On ne le répètera jamais assez : l’influence de Spielberg sur la pop-culture est considérable : Les Dents de la mer, E.T., les Indiana Jones ou Jurassic Park sont des œuvres qui ont durablement marqué l’imaginaire de millions d’enfants et adolescents, au point que l’on retrouve fréquemment au cinéma ou ailleurs, insconscientes ou non, des relectures très personnelles de sa grammaire cinématographique et des reprises quasiment à l’identiques, de ses thèmes et motifs. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de Night M. Shyamalan, J.J. Abrams, de Brad Bird ou de Cuaron comme des « nouveaux Spielbergs ». Ce truc en plus qui élève des films mineurs comme No Escape ou Frozen au dessus de la masse, ils le doivent clairement à Spielberg. Rien qu’en 2016, Midnight Special fut un hommage vibrant à l’auteur (notamment son Rencontres du 3ème Type), tandis qu’en octobre la série Netflix Stranger Things devrait nous renvoyer les production Amblin en pleine tronche.
READY PLAYER ONE n’est peut être pas une oeuvre audiovisuelle mais sa nature, est éminemment Spielberg-ienne.

Ainsi, une question nous hante :
Que se passe t-il lorsqu’un auteur porte un regard sur son propre héritage ?

Un cas d’ouroboros dont nous avons pu être témoin avec le génialissime Fury Road (voir notre rétrospective Mad Max), dans lequel toutes les influences générées à travers le cinéma et surtout le JV par les œuvres de 1979, 1982 et 1985, rejaillissaient, transcendées.
Dans une moindre mesure et concernant Spielberg lui-même, on citera Tintin et ce fameux plan séquence renvoyant, quelque part, aux scènes d’actions interactives et discontinues de Uncharted 2 & 3 – elles mêmes reprenant à la lettre la dynamique Spielberg-ienne.
READY PLAYER ONE, ce livre où l’influence de Spielberg ne se situe pas que dans le spectacle, mais également et surtout en substance… Quelle sera la personnalité de ce film ?

Quant à la simple question de savoir s’il y aura dans READY PLAYER ONE des références à Indiana Jones ou à E.T., un élément de réponse est apporté par Spielberg lui même:

« Je trouve que le monde était plutôt génial dans les années 1980 et j’espère que mon film montrera bien ça. J’adore cette décennie. C’est ce qui m’a décidé à faire Ready Player One : revenir aux années 1980 tout en pouvant parler de ce que je veux… Sauf de mes films. J’ai repris le livre d’Ernest Cline et enlevé quasiment toutes les références à mon travail. J’étais ravi de constater que même sans citer « mes » films, les années 1980, c’était une époque incroyable, une décennie parfaite pour grandir »

Malgré cette déclaration, et bien que cela n’aurait eu aucun sens au cœur de l’histoire, on avoue être ultra hypés par l’idée que Spielberg pourrait refilmer les climax d’Indiana Jones ou soyons fous, de La Guerre des mondes… Juste parce qu’il le peut.

 

BREF !
On attend avec impatience ce READY PLAYER ONE, dans nos salles à partir du 30 mars 2018.

 

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