Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de voiture, Sarah est seule, et malgré une mère omniprésente, c’est seule qu’elle passera le réveillon de Noël. Seule et enceinte. C’est la dernière nuit que la jeune femme passera chez elle. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l’hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu’au moment où quelqu’un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prête à tout pour arracher l’enfant que porte Sarah…
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 13 juin 2007
• Réalisé par Julien Maury et Alexandre Bustillo
• Film français
• Avec Alysson Paradis, Béatrice Dalle, Nathalie Roussel , Nicolas Duvauchelle
• Durée : 1h20min
• Bande-annonce :
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Le projet d’un survival d’horreur en France est assez rare pour qu’il suscite l’excitation chez les amateurs du genre. De plus un des réalisateurs, Alexandre Bustillo, a longtemps collaboré à la célèbre revue Mad Movies, et en tant qu’amoureux du genre, souhaitait faire LE film d’horreur gore et ultra-violent.
Le film a bénéficié d’une large promotion pour un film d’horreur avec des affiches dans le métro et sur les bus (avec l’accroche : « Ouvre moi ta porte… Que je t’ouvre le ventre ») ainsi qu’un passage au Festival de Cannes et de nombreuses interviews télévisées des actrices.
Au final, À l’Intérieur est une semie réussite. Le film pêche par un scénario trop étriqué (qui nous inflige une première partie pénible) où s’accumulent les incohérences. La direction d’acteurs est très mauvaise, seule Béatrice Dalle, par sa présence glaciale et féline ainsi que par son jeu « giallesque », tire son épingle du jeu.
Cependant, À l’Intérieur a de nombreux côtés positifs : les effets gores ont beau parfois être outranciers, ils sont d’une efficacité redoutable (le douloureux et traumatisant final attendu par tous les spectateurs attirés par la promesse de l’affiche).
À l’Intérieur réussit le pari d’être un survival d’horreur efficace où la tension palpable est magnifiée par l’interprétation de Béatrice Dalle totalement habitée par son rôle.
Julien Maury et Alexandre Bustillo nous ont offert une première œuvre certes imparfaite mais qui nous ouvre de belles perspectives quant à leurs futurs projets. Ces deux passionnés peuvent participer au renouveau du genre et je croise les doigts pour qu’ils ne soient pas happés par le système américain comme de nombreux réalisateurs français (Alexandre Aja, Florent Emilio Siri, Xavier Palud, Eric Valette, …) malgré qu’ils aient été un temps pressentis pour faire le remake du film d’horreur Hellraiser.