[critique] Big Fish

 

L’histoire à la fois drôle et poignante d’Edward Bloom, un père débordant d’imagination, et de son fils William. Ce dernier retourne au domicile familial après l’avoir quitté longtemps auparavant, pour être au chevet de son père, atteint d’un cancer. Il souhaite mieux le connaître et découvrir ses secrets avant qu’il ne soit trop tard. L’aventure débutera lorsque William tentera de discerner le vrai du faux dans les propos de son père mourant.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 03 mars 2004
Réalisé par Tim Burton
Film américain
Avec Ewan McGregor, Albert Finney, Billy Crudup
Durée : 2h05min
Bande-annonce :

De prime abord, on pourrait se dire « Ah, un Burton, éteignons vite les lumières pour apprécier d’autant mieux la pénombre de ses scènes et la noirceur de ses dialogues ». Il n’en n’est rien ici, il faut vite oublier cette tradition « burtonienne » de croire qu’il n’y a que le sombre qui l’intéresse et qui le rend si spécial.

Big Fish est à l’opposé de ce que le réalisateur a fait depuis ses débuts en 1982. On pourrait citer tout de même des films comme Pee Wee, Edward Aux Mains d’Argent par certains côtés et Mars Attacks (il y eu par la suite Charlie Et La Chocolaterie) en tant que miroir de Big Fish. Des scènes avec des couleurs omniprésentes, saturées par moment, renforçant le côté joyeux et rose bonbon de la chose.
Burton fait soit dans le noir soit dans le rose, mais il laisse rarement indifférent, et c’est encore une fois le cas ici. A coups de scènes plus invraisemblables les unes que les autres, le réalisateur nous emmène dans un rêve éveillé, dans un monde où le réel et l’irréel se mêlent agréablement bien. Le scénario est signé John August (Charlie Et Ses Drôles De Dames, Charlie’s Angels – Les Anges Se Déchaînent, Titan A.E.).

Tim Burton possède des acteurs et des actrices fétiches, qu’ils emmènent au gré de ses folies cinématographiques. C’est donc avec une joie non dissimulée qu’on peut retrouver Helena Bonham Carter, qui a déjà joué dans Sweeney Todd, Les Noces Funèbres, Charlie Et La Chocolaterie et La Planète Des Singes. Danny DeVito quant à lui a été présent dans Mars Attacks et Batman – Le Défi. Albert Finney (Edward Bloom dans le film) a également enregistré la voix de Finnis dans Les Noces Funèbres.
Bref, il y a des acteurs sur lesquels on aime compter, sur lesquels il y a cette magie qui nous fait dire « ce rôle est fait pour lui/elle ». Ces 3 acteurs en tout cas méritent à eux seuls le détour. Reste bien évidemment un Ewan McGregor assez surprenant et fantaisiste. Il fera tout, réellement tout, pour conquérir la belle Alison Lohman (Les Associés, La Légende De Beowulf). J’allais oublier, mais non, il y a aussi une Marion Cotillard qui venait de quitter le tournage de Jeux d’Enfants et allait enchaîner avec Un Long Dimanche De Fiançailles.

 

Une valeur sûre qui ne nous fera regretter qu’une seule chose, que la magie ne perdure pas davantage à l’écran. Reste le bonheur de pouvoir se la repasser dans notre tête…

Pour ne rien cacher, je partais avec un a priori des plus amers en me demandant si ce film ne serait pas « le » film qui me ferait changer d’avis sur Tim Burton. Le film qui me ferait dire « Mince, j’aimais tous ses autres films, il a fallu que… ». Cela ne s’est pas produit pour la simple et bonne raison que ce film lui ressemble. Il ressemble à un Burton, et cela suffit.
En un peu plus de 2 heures, on passe du coq à l’âne, d’un géant à un village fantôme, d’un cirque à un champ de jonquilles. Seul petit bémol que j’aurai à dire, c’est que les scènes réelles, donc celles avec Albert Finney et Billy Crudup sont d’une lourdeur assez énorme. Rien ne se passe réellement dans ce monde et on est assez vite pressé de repartir dans l’autre afin de connaître d’autres histoires. Une trop grande différence en termes d’action et d’enchaînements de séquences se trouve ici et c’est un peu dommage.
A contrario, la musique est splendide et est signée Danny Elfman, « le » musicien préféré de Burton. Notons le générique de fin, composé par le groupe rock/grunge américain Pearl Jam.

Quoiqu’il en soit, Big Fish – qui devait d’abord atterrir dans les mains de Steven Spielberg – est un de ces films qu’on aime voir et surtout revoir. Un conte fantastique, à la sauce Burton. Une espèce de magie tout en images où on ne doit faire qu’une chose, se laisser aller et apprécier le film à sa juste valeur. Une valeur sûre qui ne nous fera regretter qu’une seule chose, que la magie ne perdure pas davantage à l’écran. Reste le bonheur de pouvoir se la repasser dans notre tête…

 

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Lenox
Lenox
Invité.e
2 juillet 2010 4 h 18 min

Encore un Burton, encore un chef d’oeuvre !

Rares sont les films qui me font pleurer et celui-là en fait partie.

Hélène
Hélène
Invité.e
24 février 2009 18 h 55 min

Un film magique, magnifique, irrésistible ! Un de mes films fétiche. C’est vrai qu’il change des précédents Burton, mais ce qui est génial c’est que c’est largement réussi ! Très bon film !

bazardeux
bazardeux
Invité.e
24 octobre 2008 17 h 36 min

C’est vrai que c’était changeant pour un film de Tim Burton, et tant mieux, ca montre à tout ses détracteur qu’il peu aussi changer quelque peu de style. Tout en poésie comme a son habitude , une belle histoire touchante. Un beau moment de cinéma.

Leina
Leina
Invité.e
2 août 2008 22 h 14 min

Burto restera toujours Burton, même avec des couleurs et de la poésie joyeuse…un film que j’ai beaucoup apprécié…

Dric
Dric
Invité.e
9 juillet 2008 9 h 40 min

Idem, j’ai mis un peu de temps à accrocher mais ensuite j’ai adoré.

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