Abraham Lincoln, le seizième président des États-Unis, découvre que les vampires se préparent à envahir le pays. Sa mission est de les exterminer.
Note de l’Auteur
[rating:4/10]
• Date de sortie : 8 août 2012
• Réalisé par Timur Bekmambetov
• Film américain
• Avec Benjamin Walker, Dominic Cooper, Anthony Mackie, Rufus Sewell, Mary Elizabeth Winstead
• Durée : 1h45min
• Titre original : Abraham Lincoln : Vampire Hunter
• Bande-Annonce :
Adaptation du roman du même nom de Seth Grahame-Smith, également scénariste de ce film et du récent Dark Shadows de Tim Burton, Abraham Lincoln – Chasseur de Vampires est le nouveau film du réalisateur de Night Watch et de Wanted, Timur Bekmambetov. Généralement de bonne volonté, ses précédents films n’ont pas laissé un souvenir impérissable et celui-ci ne relèvera guère le niveau malheureusement.
En effet, si déjà le thème du film est complètement barré (le futur Président des Etats-Unis serait un chasseur de vampires), son traitement, qui aurait mérité une légèreté et une auto-dérision certaine pour faire passer une telle pilule, reste trop sérieux. Et cela se sent d’autant plus quand le scénario s’enferme dans des ressorts hyper-prévisibles et quand certaines scènes frisent le ridicule (notamment un combat Abraham/vampire sur une nuée de chevaux où j’ai éclaté de rire à cause du “too-much” de la scène). L’utilisation du premier degré dans ce long-métrage est, même si cela se tient globalement, totalement stupide.
Par ailleurs, si la réalisation a quelques velléités d’innovation un peu clippesque et si visuellement il y a quelques trouvailles dans les scènes de combats avec un petit jeu avec la 3D de temps à autre, la patte de Bekmambetov est reconnaissable mais n’est guère passionnante. On sent d’énormes faiblesses visuelles par l’abus d’usage de fumée, brume, etc. Sans doute censé poser une ambiance, cela fait plutôt ressortir les faiblesses des effets visuels. De même, l’abus du slow-motion ajoute à la maladresse globale du film faisant songer à ce qu’aurait pu être le Sherlock Holmes de Downey Jr s’il avait été visuellement raté.
Digne d’un nanar mais ne s’assumant pas comme tel, Abraham Lincoln – Chasseur de Vampires est un prévisible naufrage visuel et intellectuel.
Pas grand chose a dire sur le jeu des acteurs par contre, qui ont de la bonne volonté mais dont le jeu ne sauve pas du naufrage le scénario que propose cet Abraham Lincoln – Chasseur de Vampires : on notera simplement une prestation honorable de Benjamin Walker en Lincoln et de Rufus Sewell (qui jouait le héros de Dark City) en méchant de service. On s’amusera en revanche du vieillissement raté de certains personnages sur la dernière partie du film notamment celui de Will, interprété par Anthony Mackie, qui se contente de cheveux blancs parsemés sur le crâne…
Bref, digne d’un nanar mais ne s’assumant pas comme tel, Abraham Lincoln – Chasseur de Vampires est un prévisible naufrage visuel et intellectuel. On lui reconnaîtra néanmoins que son rythme est assez soutenu pour ne pas voir s’endormir le spectateur et que si le scénario est ultra-prévisible, l’histoire est assez originale pour susciter la curiosité et assez bien imbriquée pour ne pas multiplier de trop les incohérences…