Une histoire d’amour dans les années 60, au coeur des manifestations anti-guerre, des voyages spirituels et du rock’n roll, qui part des docks de Liverpool vers le psychédélique Greenwich Village, des émeutes de Détroit aux champs de bataille du Vietnam.
Jude et Lucy sont plongés, avec des groupes d’amis et de musiciens, dans le tumulte des années anti-guerre et des révolutions culturelles, guidés par « Dr Robert » et « Mr Kite ». Jude et Lucy sont la proie des forces tumultueuses qui secouent l’époque et vont les obliger à se trouver eux-mêmes pour se retrouver l’un l’autre…
Note de l’Auteur
[rating:8/10]
• Date de sortie : 28 novembre 2007
• Réalisé par Julie Taymor
• Film américain
• Avec
• Durée : 2h 14min
• Bande-Annonce :
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Across The Universe est une fable ensorcelante magnifiquement orchestrée dans les moindres détails, sans fausses notes mais qui est étonnamment passée inaperçue en France.
Néanmoins, cette comédie musicale « nouvelle génération » vaut le détour : on est tour à tour captivé, ému, conquis par la simplicité mais surtout la sincérité du récit.
Dès les premières secondes, un charme vénéneux opère.
La luminosité est soignée avec un rendu incroyable sur grand écran qui nous entraîne dans un voyage psychédélique propre aux années 60.
La BO, Rock’n’roll à souhait, est le principal atout du film : envoûtante, elle est l’occasion de retrouver les plus grands classiques des Beatles comme Come Together, Hey Jude ou encore Strawberry Fields qui a énormément inspirée l’affiche du film. A cela s’ajoute des chorégraphies millimétrées au geste près à l’énergie communicative, élégante et diversifiée qui ne laissent aucune place à l’ennui.
Les acteurs sont tous crédibles (ce qui est très rare pour un film misant sur la jeune génération Hollywoodienne) et montrent un réel investissement dans leur prestation respective à l’image de Jim Sturges (Deux Sœurs Pour Un Roi, Las Vages 21) et Evan Rachel Wood (Thirteen, Les Disparues, The Wrextler).
L’univers, qu’il plaise ou déplaise, a le mérite de nous offrir quelque chose de nouveau : le spectateur qui se laissera emporter par cet univers sera captivé pendant les deux heures du film avec certains plans magnifiques faisant penser à Big Fish de Tim Burton et de nombreuses mises en abîmes et fondues enchainées tout simplement jubilatoires.
Across The Universe est une fable tellement proche du fantasme que l’on a irrémédiablement envi de plonger comme le héro de Last Action Hero, Danny Madigan alias Austin O’Brien, à l’intérieur même de cet écran et de se retrouver acteur dans cette lutte pour survivre dans un monde divisé, rempli d’idéaux néfastes et dévastateurs.
Incontestablement l’une des meilleures comédies musicales de ces dernières années, créative, décalée et originale, dotée d’un sens inouïe du détail et du rythme.
Un film tout en finesse qui traite de sujets aussi intéressant que délicat tels que la sexualité, l’amour, la jeunesse, le pouvoir, l’américanisation du monde de manière simple en se basant sur des émotions, des sentiments.
Ce film m’a révélé une réalisatrice prometteuse, Julie Taymor, déjà réalisatrice de Frida avec Salma Hayek, que je ne connaissais pas et qui m’a ensorcelée. Sans être une cinéaste majeure, elle prouve peu à peu qu’elle s’épanouit dans le cinéma de genre et qu’elle est à surveiller de très près.
Across The Universe est une très belle surprise qui mérite d’être vue. Loin d’être un chef-d’œuvre, il n’en est pas moins un beau moment de vie et de cinéma qui nous scotche à notre fauteuil pour nous en mettre plein les yeux.