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[CRITIQUE] ALIEN : COVENANT

Paresseux et manquant d’ambition, Alien : Covenant n’apporte rien à sa mythologie, ni au genre qui l’a consacré, allant même jusqu’à se déliter.

Malgré les critiques qui se sont abattues sur Prometheus (2012), la Fox et le réalisateur Ridley Scott ont décidé de rempiler, et donc de poursuivre l’exploration fictionnelle de la saga Alien, veille de plus de trente ans. Conscient que le final du précédent volet lui conférait une certaine latitude narrative, Scott se devait néanmoins de répondre aux interrogations concernant les origines des « Ingénieurs », l’avenir du Docteur Shaw et de l’androïde David, ainsi que l’utilisation potentiellement « militaire » de la matière pathogène, créatrice des fameux Xénomorphes.

Pour ce qui est de la mythologie prométhéenne et de ses fameux « Ingénieurs », il faut ici se contenter du sonnet de Shelley, Ozymandias (1817), cité par l’androïde David – qui, dans son délire de création et d’anéantissement via son culte de l’organisme parfait, vit assez mal son complexe d’Œdipe vis-à-vis de son créateur, Mr. Weyland. Que dire également du succinct flashback censé rapporter son arrivée sur ladite planète des « Ingénieurs », réduit malheureusement à une vidéo virale sous forme de trailer, et qui n’est évidemment pas en mesure de rendre justice à cette nouvelle planète et à ses décors mythologiques.

Photo du film Alien : Covenant

Si Scott et son compositeur, Jed Kurzel (Macbeth), ne lésinent pas sur la dimension ostentatoire, sous influence mythico-opératique (on y entend L’Entrée des dieux à Walhalla de l’opéra, L’Or du Rhin, composé par Wagner), ALIEN : COVENANT ne s’attarde jamais sur le thème phare de cette trilogie-prequel : la « Création ». Il faut alors noter l’extrême « petitesse » d’un scénario, écrit pourtant à trois mains par Michael Green (Green Lantern, Logan), John Logan (Skyfall, Spectre) et Jack Paglen (Transcendance), qui semble incapable de sortir de la stéréotypie des situations et des lieux communs, (re)vus et entendus depuis un premier volet qui date tout de même de 1979.

Ce qui surprend peut-être le plus, reste la caractérisation des personnages, souvent « bête et méchante » : Oram (Billy Crudup), capitaine par défaut, incapable de la moindre décision rationnelle dû à une Foi un peu insistante, Tennessee (Danny McBride), l’honnête et pragmatique américain issu du terroir, Daniels (Katherine Waterston), copie conforme de l’ancienne Ripley, pleine d’abnégation et de courage et, enfin, Walter (Michael Fassbender), l’androïde nouvelle génération, se régénérant indéfiniment façon Wolverine et pratiquant également l’art du kung-fu ! Le reste de l’équipage sert uniquement de « chair à pâté » à l’alien, même si le film prend le temps de préciser qui est en couple avec qui (écriture ô combien ringarde pour maximiser l’émotion et justifier l’extermination des aliens). Dans Aliens (1986), James Cameron avait la décence de jouer de cet alibi facile avec l’innocence d’un enfant (Newt) qui, dans sa relation mère-fille avec Ripley, faisait écho avec celle de la Reine des aliens et de sa monstrueuse progéniture. Les ficelles étaient « grosses » mais avaient néanmoins du sens.

« Alien : Covenant est sans inspiration visuelle et d’une pauvreté thématique sidérante. »

Coté horreur, les seuls moments angoissants du film résident finalement dans la confrontation entre les deux androïdes, où Fassbender prend un malin plaisir à jouer de sa voix et de son regard pour infuser un brin de perversité à un univers qui, étrangement, en manque (comme le faisait l’inoubliable Lance Henriksen dans les premiers volets). Mais au-delà de ces courtes saynètes, il y a de gros problèmes de narration, causés par des moments de pauses maladroits entrecoupés par les apparitions, également peu inspirées, du Xénomorphe : la scène de la douche tombe par exemple comme un cheveu sur la soupe et apparaît complètement ridicule à l’égard de ce que sont supposés traverser les derniers survivants du vaisseau Covenant. De même que la scène d’action sur la carlingue du vaisseau où Daniels affronte l’alien dans des conditions dantesques fait gentiment écho au second opus de Cameron et de ses « robots-chargeurs » avec l’utilisation de cette immense grue.

Mais l’absence de scènes d’anthologie, voire même de scènes enthousiasmantes (excepté peut-être la scène de la flûte qui en dit plus sur l’acte de création que tout le film), Scott ne parvient jamais à tirer quelque chose de ce scénario qui s’attarde davantage sur ces effets, de styles (les jump-scar), opératiques ou spéciaux, que sur son équipage humain, pris comme une communauté à part entière, avec ses valeurs, ses lois et sa morale, divergentes selon les caractères. Et lorsque la dernière demi-heure repose uniquement sur un twist prévisible (David ou Walter ?) dû à un montage catastrophique, il devient alors évident que le film ne peut être à la hauteur de la saga, voire même du genre (à titre de comparaison, le twist de Life d’Espinosa apparaît nettement supérieur)

Photo du film Alien : Covenant

On aura beau se pâmer devant les paysages et une production design de haute volée, ce réalisme de circonstances (décors, équipements, technologies, costumes, armements, etc.) appauvrit vraisemblablement le potentiel de la science-fiction en devenant son argument numéro un. Le premier Alien reposait essentiellement sur un sens aigu de l’espace visuel et sonore (décor confiné, mal éclairé, rouillé) et dans le tempo millimétré des apparitions terrifiantes du Xénomorphe.

Avec l’esbroufe « numérico-réaliste », ALIEN : COVENANT devient visuellement terne et convenu, sans inspiration visuelle et, hélas, d’une pauvreté thématique sidérante (quid des « Ingénieurs » et du Docteur Shaw). À l’image de ses derniers films, Scott donne vraiment le sentiment d’être devenu un cinéaste paresseux (on préfère même donner la suite de Blade Runner à son digne successeur Denis Villeneuve). Finalement, il nous refait sa partition préférée : re-filmer une énième fois l’arrivée d’un petit groupe d’explorateurs sur une « planète-tumeur », sans vie et silencieuse (mais de moins en moins apocalyptiques malgré des orages, pas si infranchissables), où le parasite doit, soit être analysé et examiné (par les méchants opportunistes : David), soit exterminé (par les gentils humanistes : Daniels). Un schéma que ne fait que répéter Scott sans chercher à explorer les histoires parallèles qu’il a visiblement bien du mal à intégrer à cette nouvelle trilogie, et reste malheureusement plus accroché à son Xénomorphe qu’à ses personnages qui se succèdent dans l’espace sans laisser de trace.

Antoine Gaudé

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• Sortie : 10 mai 2017
• Réalisation : R. Scott
• Acteurs principaux : Michael Fassbender, Katherine Waterston, Danny McBride, Billy Crudup
• Durée : 2h02min
Note des lecteurs170 Notes
Titre original : Alien: Covenant
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : John Logan, Dante Harper
Acteurs principaux : Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup
Date de sortie : 10 mai 2017
Durée : 2h02min
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BINOCLE 34
BINOCLE 34
Invité.e
17 septembre 2017 2 h 09 min

Voilà ma théorie …
Mr R.Scott à inventé une histoire qui raconte la rencontre entre les humains et leurs créateurs. Mais le soucis … C’est qu’il fallait que sa marche. Alors pourquoi on y ferait pas participer les Aliens ?
On nous balance que c’est un prequel et le tour et joué.
Des Bandes annonces où on nous sert de l’aliens à tous vas alors que dans PROMETHEUS et CONVENANT réuni, on ne voit les Aliens que 20 minutes.
Passage avec des Aliens qui ne sont pas terribles.

J’espère que si S.Spielberg veut nous raconter une histoire d’amour, il ne rajoutera pas un ou deux dinosaures, juste pour que sa marche.

Jean
Jean
Invité.e
12 septembre 2017 23 h 27 min

Plus que d’accord!!!! C’est comme Tim Crook chez Apple. Une génération de morts vivants au mieux paresseux au pire incompetenrw

Vasseur
Vasseur
Invité.e
28 mai 2017 19 h 45 min

Mr Gaudé, allez voir le film avant de le dénigrer !

Picco
Picco
Invité.e
25 mai 2017 14 h 01 min

Et ben, on a le droit à une critique tellement peu approfondie qu’on se demande par quel professionnel ou soit disant passionnée du cinéma avons-nous en face…

Comment peut-on être crédible quand on a une remarque comme celle-là mis en avant : « Alien : Covenant est sans inspiration visuelle et d’une pauvreté thématique sidérante »

Le visuel est sans inspiration? Et la thématique sidérante? Non mais vous êtes sérieux pour dire ça, on a pas vu le même film rassurez-moi? Montrez-moi d’autres film qui parle de thématique sexuelle, psychologique (narcissime, complexe d’Œdipe), création, destruction, l’origine, la religion, la Foi, la conscience de soi…
Et franchement je comprend pas comment on peut être sous tension seulement dans une scène de combat d’androïde et oublier les première scène ou le xénomorphe s’échappe des corps et s’acharne sur le reste du groupe avec une musique des plus angoissante!

Et toujours à s’attarder sur des détails tellement bâclé dans la critique que ça en devient risible. Tout est voulu, le fait que le capitaine soit mort dès le début vous ne met pas la puce à l’oreille? Vous savez depuis le début de tout les Aliens, que les protagoniste vont se faire tuer bêtement ou non. Beaucoup de gens on du mal à se mettre à leur place à cause de leur situation qui inconcevable pour beaucoup de gens qui souffre du même syndrome que David…

Encore une fois une critique qui s’attarde sur des détail et toujours à vouloir du vieux avec du neuf! Jamais content, quand on regarde bien globalement Powers Rangers est mieux noté qu’Alien Covenant. Faudrait vraiment se poser les bonnes questions sur la haine envers Ridley Scott un jour vous croyez pas? Et peut être se poser les bonnes questions sur votre objectivité des critiques cinéma s’il font bien leur boulot ou pas, tout est propre à massacrer ou non un film qui le mérite pas tellement nombre de navet qui sont délaissé dans de bonne critique satisfaisante alors qu’à côté on massacre de super projet comme celui-ci comme on vois pas souvent.

Mais histoire d’être un peu plus argumenter je vais ressayer de bien me faire comprendre dans ce commentaire.
Oui Alien 1 c’était génial à une époque mais c’est révolu, Ridley Scott fait des rapprochements et des raccords en plus bien précisément avant Alien. S’il refait une série en tant qu’artiste c’est pas pour refaire sans cesse la même chose.
La série avec Prometheus va bien plus loin qu’Alien, cela prend des dimensions bien plus vaste qu’un simple monstre qui veut la peau (ou leur ventre plutôt ^^) des humains. Ridley Scott avait déjà plein de choses en tête depuis le début (c’est son bébé pour infos) c’est juste que vous ne comprenez en rien le génie de ce gars et la saga même complète d’Alien dont je trouve aussi une très bonne continuité malgré des réalisation différente dont l’entièreté est une oeuvre Freudienne en rapport avec la mère et l’enfant pour aller maintenant aux origines de la conception du père (créateur), en passant par l’eugénisme etc… Comme le caractère sexuel de l’Alien des oeuvres de Giger, ce n’est pas un hasard comme l’a encore affirmer récemment dans une interview M. Fassbender.

Arrêtons déjà de voir les films avec une lecture purement visuel et scénaristique. Derrière le cadre se cache un fond très bien mise en scène dont ils sont intégré subtilement et intelligemment à l’ambiance qui rend très mal à l’aise, c’est le but de ces dernières oeuvres aussi, ce n’est pas de faire peur mais de rendre une ambiance de malaise et d’émotions négatives quant à la nature même de la vie. Il y a une aura qui donne un réel mal être à l’esprit, quand on perçoit les entrailles de cet oeuvre magnifique et horrifique.
D’ailleurs chaque film Alien ont leur côté malsain comme Prometheus par exemple :
-Dans le 1, le côté prédateur de l’Alien qui sort des entrailles de l’Homme pour naître et la fille (Ripley qui tue sa mère afin d’affronter sa peur), « Mother » étant l’intelligence artificiel du Nostromo qui explose.
-Dans le 2, la perversité des Hommes qui sont prêt à tout pour s’approprié un pouvoir et la naissance d’une mère avec « l’adoption » d’une fille Newt à travers des horreurs qui semble la poursuivre.
-Dans le 3, le combat intérieur d’une femme perdant sa fille adoptive qui se retrouve entouré de prisonnier « mâle » et d’un Alien « animal » qui la repousse encore plus dans ses retranchement.
-Dans le 4, la science et la mère qui fait face à ses responsabilité face à la monstruosité de son enfant, elle est elle même le monstre.
-Dans Prometheus, la folie de l’homme dans sa quête du savoir et de la nature perverse des être intelligent qui ont toujours tendance à vouloir se prendre pour Dieu…

On a clairement droit a un film d’auteur caché sous une oeuvre d’exploration spatiale d’horreur.
Oui, le scénario est relativement simpliste et le dénouement prévisible dans les grandes lignes mais imprévisible sur le fond. Cela dit c’est super bien articulé et cohérent.
Les acteurs sont bons avec l’accent principale mis sur l’androïde. Sur ce point on est presque dans la performance pour Fassbender qui aura le poids de soulever les multiples lectures de la saga Alien tant philosophiques, cosmogoniques, psychologiques, artistiques et une forte réflexion sur l’Eugénisme et l’Intelligence Artificiel. Sur ce point, Covenant, est comme l’ont été Alien 1 et Alien 3 le plus film d’auteur de tous. Nombre de référence présentent en passant de Sigfried et Brunehilde à Frankenstein sans oublié le créationnisme et tout ce qui est théorie de l’évolution…

L’ambiance n’est plus celle des Aliens que l’ont a connu, on est, comme dans Prometheus, dans le malsain, le glauque, le gore, l’horreur, le thriller génético-biologique et l’aventure spatiale. Juste sur ce point ce film est unique (rien que la scène dans une la nature de blé et d’arbre bourgeonnant où l’on entend finalement aucun animal vivant, aucun bruit soulignant un aspect unique de l’horreur qui les attend). Après la bestiole est connue, plus aucun intérêt de la cachée, c’est clairement un choix assumé. Dans ce film, bien que je ne sois plus vierge de ces bestioles, j’ai l’impression que l’on a moins peur. Nous voyons l’Alien se développer de A à Z. Moins d’inconnues, donc moins de peur.
Pourtant les naissance des Aliens sortant du corps sont très horrifique, gore et frissonnant à la fois.
Il y a un étrange malaise s’installe au fur et à mesure de la progression du film. Et c’est bien là aussi la réussite de la saga Prometheus/Covenant… Une dystopie d’un certain point de vue sur l’humanité et ses Dieux. L’Alien n’est plus le monstre mais c’est bien la lignée Ingénieur/Humain/Androïde dont l’Alien n’est qu’une émanation de l’horreur de l’Homme… Nous sommes bien dans une critique agressive des travers de l’humain.

Et pour venir à la forme, l’action est super bien travaillé, le rythme est soutenue une fois arrivé sur la planète. On angoisse réellement tant l’agressivité de l’Alien est démontré dans ce film. Je crois que c’est le film de la saga qui montre le mieux la réel agressivité et arme biologique qu’est l’Alien. Il y a, à la fin aussi une partie qui fait terriblement pensé à Alien 1 (dans le Covenant même), et je ne peux pas comprendre que les fans de la Saga n’ont pas aimé ça… D’ailleurs ca m’a fait revivre Alien Isolation en partie tant l’angoisse a été là pour ce jeu ^^.
La façon dont les Aliens sont aussi tués m’ont fait très plaisir et je les ai trouvé vraiment sympa ces scènes là. J’ai eu l’impression d’un hommage à Cameron quand l’Alien se fait écrasé par la main de la grue, je n’ai pu m’empêcher à Ripley se battant avec son exo-squelette contre la reine dans le 2.

Pour préciser j’ai 29 ans, j’ai vu pour la première fois Alien alors que que j’avais à peine 8 ans par erreur et curiosité. J’ai été traumatisé et revu le film plus tard en entier et beaucoup plus intéressé pour ensuite devenir un grand fan avec Alien 2, et bien sûr les suite. J’éprouvais les pires des angoisses quand je voyais ces films tant le paroxisme de l’horreur était atteint. Bref j’avais énormément de question sur cet OVNI Alien, que je me suis toujours posé et je pensais jamais les connaitre sauf que Ridley Scott a décidé enfin à les donner, à savoir l’origine des Aliens, des Ingénieurs, d’où nous venons etc… Des réponses qui m’ont énormément satisfaites (même si parfois incomplète) avec toujours accompagnés d’une ambiance de plus en plus malsaine tant elle nous met en abîme notre pouvoir de destruction face à la création… Deux forces qui se complètent finalement et qui donne des vertiges jusqu’à l’angoisse et presque au malaise. Après ce dernier paragraphe est vraiment mon ressenti personnel, et je vous prit de le comprendre aussi que je ne suis pas le seul à l’avoir eu oui!

Bref un très bon film comme on en aimerait plus souvent voir, différent et actuel à la fois. (Franchement on va se le dire, c’est pas courant de voir ce genre de film, alors arrêtons de cracher sur de la qualité en qualifiant tout de bouse, sinon on va se retrouver vite avec largement pire et croyez-le où non le cinéma est rempli de navet, alors faites la part des choses un peu les haters). Scott nous offre dans la lignée de Prometheus, un catharsis sur l’Humanité sous couvert d’un film fantastique d’un genre même nouveau que je qualifierai de malsain.

Conlusion : S’il avait fait un film qui fait peur avec des screameur ce serait devenu très ringard et tout le monde aurait crié « quel ringuard »!! Ce n’est pas un gâchis ce film, c’est un super films qui dérange de notre temps et je veux l’expliquer après, un peu comme Alien 1 qui s’est fait massacré au départ aussi! Vous voulez toujours que ça soit, comme ceci ou comme cela, vous voulez des réponses? Ils vous en donnent vous êtes pas content! Il laisse le mystère plané vous êtes pas content!!!
C’est bien la façon dont marche le monde de nos jour, jamais content!

Mais bon franchement il faut arrêter de dire que c’est un mauvais film, quand je vois sur Allo Ciné, Covenant être noté 3.1/5 et Power Ranger 3.5/5 il faut peut être se poser des questions sur le bon sens des gens de nos jour? Après c’est normal Covenant et Prometheus sont des films qui détruisent tout notre mode de penser, il détruit l’Ego et la vie même dans le sens de la création et pro-création. Il est malsain et très pessimiste, et les gens n’aiment pas ça, ça leurs rappel qu’ils sont simplement du jambon qui croit tout connaître, alors qu’en fait vous n’êtes rien de plus qu’une évolution incomplète et non parfait comme l’égo tente de vous le rappeler à chaque fois.
La preuve plein d’arrogance, de haine, de mot très dur sur ce film, ce n’est pas un hasard c’est une frustration qui s’exprime comme toute les colère, il y avait une demande tellement forte de ce film pour ne pas desservir leur envie de plaire que quand ils ont vu une oeuvre pareil la plupart sont désoeuvrés sans plus savoir quoi faire de leur vie et du message car ils font partie eux même de ce message et font partie intégrante de ce messages très pessimistes voir nihiliste en partie.

En faite R. Scott ne vous a pas fait peur en surface avec des jumpscare basique que n’importe qui sait faire (c’est une technique tellement basique de faire ça que R. Scott n’en est plus là, il a acquis un niveau bien plus au-dessus), non ils vous à fait peur au plus profond de votre être et égo, ils vous dit exactement ce que la nature est de ce que vous en faite! Vous êtes démasqué au plus profond de vous dans la tendance destructrice de la vie et un tel message est inconcevable, donc votre égo parle en premier et se défend comme il peut en attaquant comme un xénomorphe qui n’a pour seul que de tuer les autres.

C’est un film oui comme d’autre peuvent dire Nietzschéen, et ce dernier a subit aussi d’énorme critique tant ce qu’ils révèlent en profondeur est intense. Comme lui, Covenant et Prometheus vous remet en question et je peux comprendre que la plupart n’aime pas cela surtout quand vous pensez allez passer un « BON moment au cinéma » ^^. Haha mais R. Scott vous à bien eu, il ne doit plus rien à personne il fait ce qu’il veut de son art et de son propre bébé qu’es Alien avec H.R Giger, et vous avez beau râler ils ne vous écoutent plus depuis un moment, il faudrait s’y faire et passer à autre chose, il y a tant de film qui ne remet pas en cause votre égo si supérieur. Restez sur Power Ranger, Avengers et compagnie si vous ne supportez pas la mise en abîme de la création et de la destruction. Restez dans le passé sur Alien 1, ou d’autres films et jeux vidéos d’horreur vous faisant sursauter de votre siège si c’est seulement cela que vous cherchez.
A bon entendeur, un grand fan de la saga Alien comme je peux l’être sur Avatar, Interstellar, Watchmen par exemple dans le style! Parfois il faut savoir faire la part des choses entre les émotions perçu et réflexion, dans 20 ans vous regarderez ce film peut-être d’un oeil différent comme beaucoup pour Alien 1 qui ont critiqué vivement le film à sa sortie et surtout quand votre envie aura un peu prit moins de volume et que vous ne resterez plus sur l’attaque comme toute ces critiques qui sont un baroud d’honneur de tout ce qui reste de votre égo après avoir vu ce film…

Juicymaker
Juicymaker
Invité.e
Répondre à  Picco
19 juin 2017 8 h 43 min

En très grand fan d’Alien comme je le suis également, je peux te dire que ta passion t’aveugle un petit peu, ce n’est pas très grave, mais par exemple tu ne peux pas nier que Ridley Scott n’ait pas la même rigueur qu’il détenait sur Alien ou Blade Runner pour ne citer que les points culminant de sa carrière en terme artistique et plastique. Tu dis que l’époque est révolue pour Alien, mais ceci reviendrait à dire que l’aspect foutraque du Covenant serait donc une partie légitimé par notre époque laxiste en terme de réalisation cinématographique tant au niveau du montage que de par la tenue visuelle généralisés à un ensemble de production ciné calibré sur le même modèle d’incohérence..ok, pourquoi pas… ce qui voudrait dire grosso modo, que ce n’est plus la peine de soigner et de faire tenir un spectacle avec rigueur et intelligence juste parce que cela serait dans l’air du temps, moi je veux bien mais un réalisateur comme Scott, à la fois graphiste et plasticien ne peut pas se permettre de faire de telles erreurs, incompatible avec je pense un tel niveau de respectabilité et de conscience professionnelle.

Ceux qui ont critiqué le film Alien à l’époque et qui ont fait pour la plupart leur mea culpa des années après, répondaient, je pense, logiquement à une nouveauté jusqu’ici vraiment jamais vu, il n’y avait jamais eu de films comme ce film d’anticipation avant 1979 tel qu’Alien, le concept à priori simple était innovant et terrifiant, la façon classique avec laquelle fût réalisé le film en a rajouté dans le choc, le film avant-gardiste a laissé pas mal de critiques sur le carreau, de plus la manière d’aborder un film à l’époque n’était pas tout à fait la même qu’aujourd’hui où débarque tout et n’importe quoi, facilité par le numérique, les années 70, c’est vingt grands films par semaine sans franchise, sans facilité et sans que cela soit désigné pour le grand public dans l’immédiat même si la vocation commerciale est bien présente. Alien Covenant, n’a pas de personnage forts, de caractérisation immédiatement assimilable, ne développe pas de personnages avec une personnalité forte (la faute à l’époque où tout le monde devient transparent et unidimensionnel ? Allez savoir…), Covenant, notamment lors de sa deuxième partie laborieuse et franchement ridicule nous balance quoi exactement ? Un remake du premier avec quelque emprunt à Aliens de Cameron, le tout filmé d’une manière très maladroite sans aucune amorce de suspense inventif ou non, notre Xéno est expédié comme ça sans aucune tension, sans construction et cela s’appelle bien du mauvais cinéma à moins qu’un exemple ne vienne là contredire ma théorie pas si infernale que cela. Le regard sur la création, mais enfin, qu’est-ce que cela vient-il foutre dans Alien ? On ne voulait pas que Scott justement transforme Alien en fourre tout philosophique non pas vrai ? Mais on voulait nous grands fans d’Alien un film de Sf, cohérent, carré et droit dans ses bottes, c’est à dire que le sujet dépasse malheureusement Ridley Scott car il n’est malheureusement pas capable de faire un truc aussi poussé avec rigueur qu’un Kubrick lorsqu’il dirige 2001, ce qui révèle les limites de ce très bon réalisateur qu’est-ce Scott mais qui se fait dépasser par son sujet. Le script par ailleurs est assez lamentable, trop bourrés d’erreurs qui je sais, sont presque trop facile à relever et termine comme leitmotiv ridicule pour pointer les erreurs du film qui devraient se trouver pour ma part bien ailleurs. Je pense d’une manière très personnelle que l’on ne peut pas valider généralement un tel scénario truffés d’incohérence à moins d’avoir reçu un violent choc sur le sommet du crâne.

Je ne vois pas personnellement le rapport avec l’égo, de se mettre à la place de Scott pour nous pointer du doigt en nous révélant à quel point nous sommes incompétents en matière de cinéma, et aveugle de ne pas reconnaître le génie de Scott, c’est en gros ce que tu tiens à démontrer. J’adore Scott moi, surtout ses quatre premiers films, il a eu d’autres réussites bien sûr mais (surtout) beaucoup de commandes où il ne fait que de l’emballage. J’adore ce qui personnellement se révèle malsain et limite crapoteux par moment dans les limites toutefois de la tolérance et du raisonnable, le macabre me parle pas mal et je ne suis pas le seul, mais là ça ne marche pas même s’il y a de très belles scène comme la résultante façon ruines de Pompéi de la destruction du « village » des Ancient Pilot. Ta diatribe sur nous spectateur est assez étrange, à la limite je n’ai jamais vu cela, je veux bien que tu soies fan hardcore de Scott mais ne pas voir les erreurs et blâmer de simples spectateurs qui n’auraient pas compris le film est à mon sens une petite mesquinerie pas jolie jolie 😉 Bien sûr qu’il n’y a que de simples spectateurs si l’on s’entend sur le terme, ici ramené à des personnes qui souhaitent juste un bon divertissement (probablement comme ceux de 1979 par ailleurs) mais il y a les fans de SF sur qui l’on peut compter et maintenant ceux d’Alien et de sa « franchise » (berk le terme) donc un public plus restreint, plus difficile à satisfaire mais pour qui le goût de la curiosité n’est jamais entamé par de vagues considérations stériles que ne viennent jamais perturber leur capacité à s’émouvoir ou à rêver, et c’est pour cela qu’il m’est très peiné de constater que ce Covenant n’a rien d’intéressant ou de sérieux à nous proposer, presque toutes les critiques ramènent d’une manière très objectives le manque d’intérêt que nous spectateurs pourrions manifester à l’égard de personnages encore une fois bien trop stéréotypés pour pouvoir susciter un vif partage d’émotion, le début de Covenant est assez réussi, le prologue débarque un peu d’une manière pompeuse, orientant le métrage dès le début vers une sorte de délire métaphysique que Scott ne tient pas à tenir avec rigueur mais d’un autre côté est-ce bien le genre de film qui se prêterait à tout cela, perso j’en doute pas mal, mais bon…

Donc le prologue sert d’avertissement, et tient à nous démontrer par l’intellect que le film n’est pas orienté sur l’Alien mais sur les délires créationnistes de David, la question serait pourquoi se focaliser sur un androide et non pas sur l’Alien un poil plus cohérent lorsque l’on fait un film sur Alien, mais passons ce qui intéresse Scott c’est d’amener un androide pour venir y greffer le mythe Alien..On apprend donc que David crée cet Alien et à partir de là, il est normal de considérer le métrage avec circonspection et l’on peut se demander en tant que spectateur moins lambda que la moyenne donc pour ce cas spécifique à Alien, si Scott ne nous prend pas pour des cons un tant soit peu, car déjà c’est un peu trop vite expédié et ce genre d’explications farfelues balancées au bout de quarante ans, c’est tout de même douteux. Je voyais le noeud de l’intrigue un peu moins cousu de fil blanc, surtout que la richesse thématique du premier film n’aurait jamais été une redite émoussée ou une manifestation quelconque de renoncement à la mythologie crée au bout de 3 films devenus ultra populaire et qui se tiennent parfaitement. Les réponses données par Sir Ridley ne tiennent pas la route et surtout un fan vraiment intransigeant ne pourra logiquement apprécié ce genre de raccourci dévastateur et destructeur, chaque fan ultime pourra je pense, à loisir, remarquer que Scott lui-même détruit ce qu’il a crée il y a quarante ans par un arc narratif déstabilisant et particulièrement malvenu. Pour moi un échec artistique certain, après visuellement, c’est plutôt pour ma part bon/très bon, avec un scénar pas terrible et des choix de montage horrible qui ont l’air d’être communément appréciés par les responsables de la production alors que certaines signes d’avertissement avaient été entretenus par les fans depuis Prométheus…

Flegelei
Flegelei
Invité.e
Répondre à  Juicymaker
21 juin 2017 3 h 28 min

Echec artistique??? Mais ce film est justement le SEUL Blockbuster de SF depuis 2001 l’Odyssée de l’espace à être une apologie à l’art!!! Si vous n’avez pas compris tout cela ci-dessous, vous n’avez rien compris au film du tout et donc êtes de ce fait pas qualifié pour en faire une critique objective..Ne pas avoir des références n’empêche aucunement de se poser des questions! J’y ai quasiment tout détaillé ci-dessous. Désossage complet de la fresque.

Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois.
Contemplez mon œuvre, vous puissants, et désespérez..
La porte des enfers de Rodin détourné, le ton du film est donné, David est l’incarnation de Ridley Scott qui mettra bien à mal nos trop humaines croyances comme il le fait depuis la perte de son frère Tony Scott en commençant avec Exodus. Les puissants, au sens large, les Ingénieurs, les Dieux, et au-delà du film on peut même y voir le spectateur, les investisseurs du film, les politiciens..bref tout ce qui exerce un pouvoir entravant la liberté créatrice de l’artiste.. L’œil de David au départ ressemblant fortement à la nécropole des ingénieurs (Pompéi ?) vu de dessus (technique cinématographique qui fût utilisée dans 2001 l’Odyssée de l’espace avec l’œil du super-ordinateur de Hal 9000 dessiné à l’image du Soleil) sera la piqûre de rappel que ce film est le point de vue de David/Ridley sur ??? Nous allons le voir ci-dessous.

La première scène met en scène David (un grand blond aux yeux bleus) et Sir Weyland face à l’Olympe et aux interrogations face à la création (artistique, des divinités et de l’Homme). David montre les premiers signes d’omnipotence quand il défie en quelque sorte ses créateurs en jouant seul l’entrée des Dieux au Valhalla alors que celle-ci a été écrite pour un nombre faramineux d’instruments, et rappel son immortalité à son créateur. Ses traits qui deviendront plus tard les signes de perversion et psychopathie. Ce constat est renforcé par sa contemplation de la statue de David qui est bien trop grande pour le gabarit de la pièce. Sir Weyland lui demandera même de lui apporter du thé frustré de sa propre impuissance face à la mortalité de l’espèce humaine. Cette remarque fait précisément écho à ce que David a répondu à un personnage de Prometheus dans un contexte quelque peu similaire.
Ensuite, le meilleur acteur et plus primé du film meurt sans avoir eu le temps de jouer, brûlé dans son caisson cryogène. Et tout le monde prend cela comme une maladresse…Un personnage important du nom de Jacob (menant des colons) meurt brûlé d’une fuite de gaz dans une boîte après qu’un grand blond aux yeux bleus ai demandé l’ouverture d’urgence des caissons…le double maléfique prêchant l’eugénisme en tentant de créé la créature parfaite, écoutant du Wagner et jouant une oeuvre traitant de la mythologie Nordique…Suis je le seul qui ai remarqué la référence à l’idéologie nazi?????
Nous avons aussi le rapport au fait que Jacob qui est le copain de Danielle est fan d’escalade en montagne et le terme de ne pas faire le varappe en solo sera repris par le second chef assumant une foi aveugle qui mènera l’équipage au chao. Je rappelle au passage le premier plan avec l’Olympe où siège les Dieux …à questionner.. ou détrônés plutôt.
Lors de sa première apparition, David portera la lumière (de la connaissance) à cette équipage envoyé par Sieur Scott en enfer entreprendre le catharsis d’une humanité en perdition. La chose particulière est qu’en apportant la lumière comme Lucifer, il chasse aussi les démons comme un Archange.. Pour qui se prend-il cet omnipotent psychopathe ! ^^
Un peu plus loin, devant un décor rappelant le tableau de l’île des morts d’Arnold Böcklin, la référence au poême Ozymandias de PB Shelley mari de Mary Shelley qui écrivit Frankenstein dont David fit l’erreur de confondre l’auteur avec Lord Byron, auteur de Don Juan et proche du couple Shelley, avec la phrase clé de Walter rappelant à David qu’une seule erreur et la partition s’effondre. Je laisse aux éveillés le soin de comprendre la portée de ces références et cette phrase… A savoir que Mary Shelley est fille d’un certain Godwin…On est en plein dans le romantisme , le créationnisme macabre et à ce niveau du film, le point Godwin..Nous l’avons de loin dépassé..
Concernant la référence à Frankenstein considéré comme le Prométhée moderne, il se trouve que sa première création était un automate flûtiste…Scène à double sens où David apprend la création via la sexualité à Walter, la flûte représentant le phallus et le dialogue est d’ailleurs assez drôle pour qui comprend ^^ Nonon nous ne sommes pas dans une énième comedia dell’arte, mais bien dans un Alien!
Pour l’équipage qui se fera contaminer et massacrer parfois pour ce qui est pris pour de l’imprudence et de la bêtise, nous avons la une partie du sens premier de Covenant qui est une critique violente de l’humanité en générale. L’Homme ne mérite que peu de considération derrière la caméra de Ridley, seul l’androïde et Danielle ont son estime. L’Homme comme les Dieux ne sont pas bons, porteurs des vices dont la finalité est l’Alien, David finira d’ailleurs par les imités.. pour le pire. C’est une dystopie face à la spiritualité, l’humain et leurs dieux. Seul le malsain et le macabre est sublimé et splendide. L’homme et donc l’équipage ne mérite donc que ce qu’il mérite envoyé au charbon par un chef en second à la foi rigide et peu d’humanité (qui refuse de faire le deuil des victimes de l’accident au début car pour lui c’est inutile et ne sert en rien aux objectifs de sa foi).
Les Ingénieurs ne valant pas mieux paieront entre autre le prix de l’idolâtrie et de leur « anthropomorphisme » narcissique exacerbé : cf visages géants et statues qui ne sont que des représentations d’eux-mêmes.
David contemple son créateur, l’Homme cherche le sien, les Ingénieurs semblent s’être auto-créés ou du moins aveuglés par leur égocentrisme au point de se poser en Dieux primaux détenteurs du secret absolu de la création de la vie et de s’auto-contempler (à la façon plus indirect de certaines religions idolâtres humaines).
A remarqué que le Covenant qui signifie « Alliance » comme l’Arche en son temps ‘et espace’, transportant des colons ressemble étonnement aux Sephiroth de la Kabbale. Vaisseaux qui voyage vers Origae (du mot latin qui signifie conducteur de char, cocher, guide…)y aurait-il encore une référence à la kabbale avec la Merkabah?(Ce fameux Char Divin
que vit Ezechiel et servant de base à la religion juive et chrétienne). Nous retrouvons aussi un personnage avec l’étoile de David et un autre avec la croix chrétienne. Le clou de Danielle étant ce fameux clou, cette axis mundi qui permit la construction du 1er temple de Jérusalem et aussi utilisé planté dans une porte de chambre par les romains pour éloigner les cauchemars. Il finira planté dans le menton de David redressé spirituellement le temps d’un bref instant permettant à Danielle de s’échapper..
Il est intéressant de remarquer que Danielle en tant que colon et fiancée de Jacob allait construire une cabane sur l’eau avec les matériaux de l’époque biblique…On peut y voir la construction d’un nouveau temple bâtit sur les eaux (représentants la demeure de l’inconscient et des démons dans l’ésotérisme).
Et je passe sur la relation de David à sa création, son enfant « l’Alien », son besoin de ressembler à sa perception de ses créateurs et son absence de mère qu’il finira par « épouser » à la fin du film (Mother), le fait que les oeufs sont une extensions de la matrice d’Elisabeth Shaw qu’il considéra surement comme un substitut à sa mère en son temps,l’homosexualité et le désir d’amour de David, l’étrange ressemblance au chandelier à 7 branches des embryons de facehunger et l’apologie des oeuvres de Giger mis en scène tant dans l’exposition du corps d’Elisabeth, de l’exposition du laboratoire de David et dans la mise en scène des 2 premières morts par l’organisme.
« Que celui qui n’a jamais pêché me jette la première pierre » et c’est bien ce que David fera en attendant la naissance de sa création, souillant le sens premier du dictons de Jésus et se posant comme supérieure à ce messie d’opérette à ses yeux de robot malade. Au passage, David dira au capitaine en second avant que le facehunger ne lui bondisse au visage que les œufs attendent leur mère. Devons-nous comprendre Reine ou Mother ordinateur du Covenant ? Ridley semble ici se laisser une marge de manœuvre pour la suite.

Vint enfin le duel de la création des Hommes contre la créature de David avec cette sorte de grue-bouche d’Alien géante mécanique dont la lutte fera tomber la tête d’une des idoles des ingénieurs.

Concernant le message de détresse de secours qui est une sorte de bouteille à la mer, la chanson « Take me home, country roads » de John Denver parle de l’état de la Virginie occidentale, état rural et montagneux dont les communautés vécurent longtemps isolées, connaissant un problème écologique certain à cause des mines de charbon à ciel ouvert, ainsi que de graves problèmes sociaux-économiques et d’héroïne (un des états les plus pauvre des USA depuis que B. Obama a déclaré la guerre au charbon).
Nous pouvons y voir ici un autre axe de lecture du sens du film, renforcé par le discours de David, concernant une humanité dévastée par les problèmes écologiques et humains, cherchant désespérément un nouvel Eden où s’installer. La similitude du paysage montagnard de la planète des Ingénieurs (du moins une des…), la pollution engendrée par l’arme biologique et le relatif isolement des extra-terrestres du point de vue des êtres humains est très clairement à l’image de cette Virginie occidentale magnifique, souillée et anti-modèle américain. La chanson sous-entendant aussi que le chanteur est loin de son état bien aimée, il est également question de nostalgie et de nécessité de revenir à ce presque paradis perdu tout autant qu’imparfait (Almost heaven,West Virginia..).
Plus loin, un énième axe de lecture pourrait y voir une critique de l’homme occidentale qui apporte misère et chao armé de sa religion (souvent catholique) et ses vaisseaux maritimes pour asservir des peuples, annexer de nouveaux territoires et faire main mise sur les ressources naturelles, spécialité dont les européens/occidentaux n’ont plus rien à apprendre de quiconque.. Les 2000 colons nommés du Covenant seront d’ailleurs présents pour confirmer cette hypothèse de lecture.

Le film fini par se connecté à la 2e lecture d’Alien 1 avec la scène de la douche où souvenez-vous que l’Alien représentait principalement la peur de la sexualité de H. Ripley voir le viol. Nous voyons bien que les 2 victimes commettent l’insulte suprême face à ce gimmick freudien à savoir se reproduire..Chose que l’Alien va nous rappeler en simulant la pénétration avec sa queue puis en tuant en premier l’Homme en lui croquant la cervelle au sens propre comme au figuré. Plus superficiellement la scène semble aussi vouloir être un clin d’œil aux 2 derniers morts d’Alien 1 qui étaient aussi respectivement une femme blanche et un homme noir.
Alien Covenant est donc un film qui ne doit rien à personne et encore moins aux faux fans de la série qui ont commis l’irréparable erreur de vouloir s’identifier à un personnage humain dans une fresque magnifiquement nihiliste et unique sur l’Homme.

Take me home down country roads..

Juicymaker
Juicymaker
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23 juin 2017 11 h 17 min

D’accord, mais des idées et des références ne font pas un grand film même avec un sens caché. Imagine un Chuck Norris qui parlerait dans son sens pleinement caché de la création, de Milton, ici c’est un peu la même chose: deux androides font soudainement du karaté, des colons font les cons en se prenant des mauvais gadins ( si encore c’était amené naturellement avec un point d’ancrage lisiblement crédible..mais je suis tatillon) une scène de douche balancée comme ça sans aucun procédé narratif qui vous implique, ni logique… Ce que je veux dire pour résumer, c’est que le fond ne peut pas être très important avec une forme et un scénario pareil, aussi maladroit. Au moins tu as le mérite de décrypter le film en tant que passionné, tu places Scott au dessus du fan d’Alien, c’est déjà pas si mal, mais le fan d’Alien je pense, n’ira sûrement pas voir le prochain dérivé, sauf si on lui propose un spectacle de qualité employant rigueur, sérieux avec des thèmes simples qui ne partiront pas dans des délires crypto-ludiques sans intérêt réel. Je me déplacerai volontiers si l’on y fait enfin du cinéma dans ce futur Awakening et surtout si Scott retrouve toute sa tête.

Flegelei
Flegelei
Invité.e
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24 juin 2017 5 h 19 min

Bah il sera reconnu à sa juste valeur en son temps, 2001 est chiant à mourir si on le prend au premier degré et pourtant il est considéré maintenant comme un chef d’oeuvre du cinéma SF, justement parce qu’il possède comme Covenant une Harmonie de lectures multiples qui donnent tout son sens à l’oeuvre comme les accords de guitare, piano etc…On peut jouer la mélodie avec la tonique seulement, comme on peut la jouer avec les tierces quintes etc…Mais quand tout sonne ensemble la est le secret de l’art. Covenant à au moins le mérite de traiter cela avec les apparences d’un divertissement Hollywoodien. C’est justement cela qui est fort, il a réussi à faire un genre de divertissement d’horreur SF Hollywoodien d’auteur. C’est du jamais vu quand même! non? Je ne pense pas qu’il soit maladroit, tout est cohérent et voulu si on a bien compris le pourquoi des enchainements (pas facile je l’accorde), c’est juste que ce film ne ressemble absolument à rien qui existe déjà comme Prometheus et que ça déstabilise d’autant plus que son message de fond est très nihiliste. Verhoeven dans les Robocop et autres Starship troopers faisait un peu cela et c’est aussi pour ça que ces films étaient bons mais c’était plus une satire humoristique et la profondeur n’allait pas aussi loin.

Juicymaker
Juicymaker
Invité.e
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24 juin 2017 12 h 31 min

Hmm…je ne pense pas que cela soit un problème de compréhension ou de point de vue nihiliste, enfin pour ma part. En général, je m’accorde très très bien en tant que spectateur avec un type de film funeste, macabre et bien sûr nihiliste au possible, mais cela fonctionne encore mieux lorsqu’on s’attache aux personnes, ce qui s’appelle vibrer pour des personnages, on peut aimer le cinéma de Lucio Fulci par exemple, tout en sachant que l’on y retrouvera une certaine morbidité quasi maladive, une mise en scène à la fois sublime et par moment maladroite, mais Fulci est un conteur avant tout, tout en étant un solide artisan du visuel même si ce dernier n’est pas un directeur d’acteur émérite, il sait canaliser les énergies et les relier coûte que coûte avec un budget souvent dérisoire vu le type de production.
Scott doté de moyens hors norme et à tout le moins faramineux oublie et je ne sais pas pourquoi, – même si tu as mis des pistes – de conter une histoire en se détournant petit à petit de l’homme mais il aurait pu expérimenter encore plus en ce passant d’êtres humains totalement, et se focaliser pleinement sur David mais cela ne marcherait pas donc la question qui pourrait se poser, c’est pourquoi Scott pour étayer son propos peu tendre sur la création des ingénieurs, n’a -il pas construit ou pris la peine de construire des personnages qui auraient moins servi de chair à canon ? Pourquoi par exemple, ne pas donner un minimum de capital sympathie, d’élaborer des personnages qui chacun, aurait eu leur différence de caractère et de point de vue sans forcer la caricature ? C’est un réalisateur chevronné pas un réalisateur de film de série Z du samedi soir, d’autant plus que Scott décide de déployer une ambition loin de la série Z.

Tu cites 2001, pourquoi pas, bien que la comparaison ne soit pas pour ma part évidente tant le film de Kubrick même si décrié à l’époque tenait à la première vision de A à Z et je sais bien que d’être objectif est une chose compliqué surtout à une époque où les mauvais films n’étaient pas aussi gravement mauvais que de nos jours en terme de réalisation. Tu pourras d’ailleurs rétorquer que les deux personnages dit centraux n’existaient qu’à peine pour recentrer toute l’attention sur Hal 9000 qui lui aussi finissait par se poser trop de question pour un simple ordinateur de bord, ce qui n’est pas faux, mais dans leur posture hiératique, ils restaient tout les deux crédibles; premièrement, car ils ne parlaient pas pour raconter durant deux plombes des affaires communes qui en elles même, donneraient de l’importance à des petites choses qui n’en avaient que très peut ou pas du tout vis à vis de l’intrigue, on peut noter que la manière de communiquer était un langage fonctionnel réservé à leur tache et la nature de leur voyage, de par leur mission qui les rendait comme taciturne voir froid. Deuxièmement, l’époque n’était pas aussi – en matière communautaire – aussi déconnante et pop que celle d’aujourd’hui avec tout son méta et second degré distanciateur, ce qui veut dire que Scott aurait du faire encore plus attention à la manière et surtout la façon dont il allait envisager en terme de gestuelle et de communication, mais surtout de comportement, son approche de réalisateur envers ses personnages.

C’est marrant que tu parles de cinéma d’auteur car tu sais, je pense que Robocop et Starship Troopers de Verhoeven, ou encore Die Hard ou Predator de McTiernan sont déjà (en tout cas pour moi) des gros blockbusters d’auteurs, et d’ailleurs qu’est-ce que la nature du premier Alien en 1979 ? Sans parler du cinéma de Cameron ou de Spielberg du Star Wars de Lucas…

Flegelei
Flegelei
Invité.e
25 mai 2017 9 h 27 min

Beaucoup ont critiqué que ce n’est pas Alien 1 numéro 2…Tant mieux! Sinon vous auriez crier au plagiat! Le but du film est différent tout le monde a trop vu la bestiole déjà, plus aucun intérêt de refaire du faux suspens en le bourrant de screamer et autres techniques passées de mode pour un film qui n’a pas le même objectif..
D’autres ont critiqué que les acteurs ne font office que de chair à canon, ne sont pas assez travaillés et ont des réactions « stupides »…D’une il faut caser tous ces personnages dans le film, 2, leurs réactions sont cohérentes avec leurs personnages même si parfois limites, et 3, faire passer l’homme comme indigne de la caméra de Scott est peut-être le but de ce préquel non?
Ils n’ont pas de casques donc se font contaminer comme des cons lit on souvent…Dans le film, il est clairement dit que l’analyse toxicologique a été effectué par Mother, donc ou est la bêtise??? Seul une personne est une scientifique dans ce film, la biologiste, le reste sont des pilotes, managers, techniciens et soldats. Je rappel que dans Alien 1, ils débarquent sur un monde hostile sans armes avec des casques et sans analyses clair du Nostromo de l’environnement de la planète lv426…Ont ils été massivement critiqués à l’époque pour cela????NON. Et le premier qui met sa tête dans l’oeuf et les autres victimes ayant aussi été imprudents dans le contexte en son temps, non plus!
Au niveau de l’ambiance, le malsain, l’angoisse, le beau, l’horrible, l’action et la découverte se côtoient habillement. Non, le suspens de Alien 1 est moins présent car on a trop vu la bête dans les précédents opus et ça n’avait plus d’intérêts de refaire du film de couloir et de suspens. On a affaire à une fresque horrifique unique avec Covenant. L’ambiance sonore accompagnant le tout à « merveille ».
De plus, énormément de monde passe à côté de la seconde lecture du film traitant respectivement, de la relation mère père fils et complexe d’oedipe, et plus loin la relation du père avec les religions patriarcales. Nous avons une épopée artistique, psychologique, religieuse, humainement et spirituellement nihiliste incomprise par beaucoup.
La première scène met en scène David (un grand blond au yeux bleus) et Sir Weyland face à l’Olympe et aux interrogations face à la création (artistique, des divinités et de l’Homme). David montre les premiers signes d’omnipotence quand il défie en quelque sorte ses créateurs en jouant l’entrée des Dieux au Valhalla et rappel son immortalité à son créateur. Ses traits qui deviendront d’ailleurs plus tard les signes de perversion et psychopathie.
Ensuite, le meilleur acteur et plus primé du film meurt sans avoir eu le temps de jouer, brûlé dans son caisson cryogène. Et tout le monde prend cela comme une maladresse…Un personnage important du nom de Jacob (menant des colons) meurt brûlé d’une fuite de gaz dans une boîte après qu’un grand blond aux yeux bleus ai demandé l’ouverture d’urgence des caissons…le double maléfique prêchant l’eugénisme en tentant de créé la créature parfaite, écoutant du Wagner et jouant une oeuvre traitant de la mythologie Nordique…Suis je le seul qui ai remarqué la référence à l’idéologie nazi?????
Nous avons aussi le rapport au fait que Jacob qui est le copain de Danielle est fan d’escalade en montagne et le terme de ne pas faire le varappe en solo sera repris par le second chef assumant une foi aveugle qui mènera l’équipage au chao. Je rappel au passage le premier plan avec l’Olympe où siège les Dieux …à questionner.. ou détrôner plutôt.
Pour l’équipage qui se fera contaminer et massacrer parfois pour ce qui est pris pour de l’imprudence et de la bêtise, nous avons la une partie du sens premier de Covenant qui est une critique violente de l’humanité en générale. L’Homme ne mérite que peu de considération derrière la caméra de Ridley, seul l’androïde et Danielle ont son estime. L’Homme comme les Dieux ne sont pas bons, porteurs des vices dont la finalité est l’Alien, David finira d’ailleurs par les imités.. pour le pire. C’est une dystopie face à la spiritualité, l’humain et leurs dieux. Seul le malsain et le macabre est sublimé et splendide. L’homme et donc l’équipage ne mérite donc que ce qu’il mérite envoyé au charbon par un chef en second à la foi rigide et peu d’humanité (qui refuse de faire le deuil des victimes de l’accident au début car pour lui c’est inutile et ne sert en rien aux objectifs de sa foi).
Je passe sur les scènes d’actions efficaces, la relation de David à sa création, son enfant « l’Alien », son besoin de ressembler à sa perception de ses créateurs et son absence de mère qu’il finira par « épousé » à la fin du film (Mother), le fait que les oeufs sont une extensions de la matrice d’Elisabeth Shaw qu’il considéra surement comme un substitut à sa mère en son temps,l’homosexualité et le désir d’amour de David, et l’apologie des oeuvres de Giger mis en scène tant dans l’exposition du corps d’Elisabeth, de l’exposition du laboratoire de David et dans la mise en scène des 2 premières morts par l’organisme.
Le film fini même par se connecté à la 2e lecture d’Alien avec la scène de la douche où je rappel que l’Alien représentait principalement la peur de la sexualité de H. Ripley. Nous voyons bien que les 2 victimes commettent l’insulte suprême face à ce gimmick freudien à savoir se reproduire..Chose que l’Alien va nous rappeler en simulant la pénétration avec sa queue puis en tuant en premier l’Homme en lui croquant la cervelle au sens propre comme au figuré.
Alien Covenant est donc un film qui ne doit rien à personne et encore moins au faux fans de la série qui ont commis l’irréparable erreur de vouloir s’identifier à un personnage humain dans une fresque magnifiquement nihiliste et unique sur l’Homme.

Juicymaker
Juicymaker
Invité.e
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19 juin 2017 9 h 17 min

Bonjour, c’est superbement décrypté mais malheureusement le film est très mauvais dans son exécution et je ne pense pas que les fans des trois premiers Alien aient eu envie de se taper une séance de psychanalyse au domicile cinéma, pas d’une manière en tout cas aussi maladroite. Le premier Alien n’avait pas besoin de tergiverser durant des heures et de dialoguer en mode monologue pour nous embarquer vers autre chose de terrifiant et de plus caché pour nous dévoiler une métaphore aussi sur la sexualité. Covenant c’est quand même lourdingue, pas finaud en terme de réalisation avec des références littéraires et philosophiques dont un fan de sf scrupuleux n’a que faire dans un contexte suscitant si peu d’intérêt artistique global.

Par ailleurs tu cites le fameux phénomène un peu agaçant qui courre partout pour descendre irrémédiablement le métrage: les personnages sont stupides (hi,hi,hi..), ce qui est vrai d’une manière toute relative: dans Alien, Kane se penche par curiosité mais à son arme à côté de lui, l’intelligence de la mise en scène bloque une suspension d’incrédulité fatidique: -« quel con, il est pas très fin, il va voir cet organisme inconnu qui commence à bouger… » Je pense que naturellement n’importe qui, vu le contexte qui vient de se dérouler irait voir ce qu’est cet organisme pas encore parasitaire qui vient de s’ouvrir comme un pétale de rose devant nous. Par contre dans Covenant, le mec vient de comprendre que David est un « diable », il se méfie donc prosaiquement de lui, ce qui lorsque ce dernier lui adjoint de jeter un oeil à l’oeuf crée une incompatibilité de comportement, une incohérence qui fait dire que le personnage serait inconséquent ou totalement bourré, en tout cas certainement plus que Kane mû par une curiosité d’ensemble après être descendu dans la soute du vaisseau et vu un imposant spectacle d’oeufs, et tout cela après avoir rencontré le corps fossilisé d’un Ancient pilot, d’un extra terrestre donc apparemment partageant l’Univers avec l’homme, ce qui n’est pas rien comme curiosité 😉

Flegelei
Flegelei
Invité.e
Répondre à  Juicymaker
21 juin 2017 3 h 03 min

Faux, dans Alien 1 ils n’ont pas d’armes du tout quand ils explorent la planète et Oram dans Covenant n’est pas stupide, il est pire que ça il suit une foi aveugle que Ridley à volonté de dénigrer. Le capitaine en second ne fait que prendre des mauvaises décisions sous prétexte de sa foi aveugle et ses réactions sont bien retranscrites.
Et Alien 1 n’avait surement pas la profondeur ni de Covenant ni de Prometheus, qu’on le veuille ou non Alien 1 est une bonne série B mais c’est tout, la seconde lecture n’y est que suggérée et reste mineure.
Avec Prometheus et Covenant, nous avons affaire à toute la science artistique de Ridley, les messages de Covenant sont un peu les mêmes que 2001 l’Odyssée de l’espace d’ailleurs, qui était un des 1er film d’auteur à gros budget et son côté soi-disant casse tête trop intello que vous reprochez à Covenant en son temps n’a pas choqué autant (de la à dire qu’on vie dans une époque de con il n’y a qu’un pas que je franchi sans problème). Seulement le souci avec la saga Alien c’est que les films sont tellement bons que ça brasse en faisant un gros raccourci du « beauf et des artistes », et des « artistes » il y en a peu en proportion, donc forcément maintenant que Ridley élitise ses films, les moins avancées comprendront rien ou peu et diront c’est nul…J’ai déjà émis la remarque que le seul point faible du film hormis sa bande annonce c’est de n’avoir pas mis un QI minimum de 120/130 au lieu d’un âge limite. Et je ne plaisante qu’a moitié, mais je ne m’en fais pas plus que ça car à l’heure actuel il est rentabilisé et si il vit assez longtemps on aura droit encore à un ou 2 films pour clôturer la pré-saga. Bien que je sens bien l’oeuvre inachevé ce pointé comme le Requiem de Mozart.

Juicymaker
Juicymaker
Invité.e
Répondre à  Flegelei
23 juin 2017 10 h 53 min

Alors, dans la copie de travail il a un petit pistolet à décharges électriques (je n’ai pas le Dc sous la main) on peut le voir dans un plan en s’approchant de l’oeuf juste avant que le face-hugger ne se jette sur lui. Pourquoi avoir retiré ce choix au montage, je n’en ai aucune idée, mais la curiosité de Kane (même sans ce plan )est à mon sens sûrement plus légitime que le capitaine, qui à la demande de David et ceci après avoir compris que dernier était super malveillant, se penchera tout bonnement pour aller voir. Ce n’est pas cohérent même pour un homme ayant une mauvaise crise de foi(e). Alien est un chef-d’oeuvre artistique, une mécanique absolument parfaite à peine entamée par quelque effet kitschounet inhérent à l’époque (j’en compte aujourd’hui deux) car il n’a pas besoin de faire des références philosophiques ou littéraires impétueuse et ostentatoire pour élargir un pan considérable de la science fiction comme auparavant Stanley Kubrick avec une thématique différente moins centré sur la peur de l’inconnu bien qu’il y soit question de création. En gros Covenant brasse du vent avec l’élégance d’un pachyderme dans un magasin de porcelaine tout en ridiculisant la science fiction magistrale portée par le premier Alien. C’est visible avec le montage, le manque de suspense, des séquences inutiles et très maladroites comme les deux androides qui se fightent en mode karaté, et toutes ces afféteries pour ma part ridicule autour de la création qui ne font qu’enfoncer le clou. Il y manque de la rigueur, de la classe façon Alien ou Blade Runner.

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