Une antique confrérie secrète parmi les plus puissantes de l’Histoire, les « Illuminati », qui s’était juré autrefois d’anéantir l’Eglise catholique, est de retour. Cette fois, elle est sur le point de parvenir à son but : Robert Langdon, expert en religions d’Harvard, en a la certitude.
Langdon a peu de temps pour comprendre ce qui se trame contre le Vatican et déjouer ces nouveaux crimes. Une course contre la montre et contre les tueurs qui démarre tel un jeu de piste : des églises romaines aux cryptes enfouies, des catacombes les plus profondes aux majestueuses cathédrales…
Pour l’aider à comprendre toutes ces énigmes, Langdon va rencontrer Vittoria Vetra, une scientifique aussi belle que mystérieuse.
Cette fois, il sait à qui il se confronte. Cette enquête diabolique est un piège, chaque secret est une clé, chaque révélation un danger…Note de l’Auteur
[rating:5/10]
• Date de sortie : 13 mai 2009
• Réalisé par Ron Howard
• Film américain
• Avec Tom Hanks, Ewan McGregor, Stellan Skarsgard
• Durée : 2h20min
• Titre original : Angels & Demons
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x97eik_anges-et-demons-bandeannonce-1-vost_shortfilms[/dailymotion]
Parfois nous pouvons nous questionner sur la réussite de nombreux best-sellers, qui, après lecture, semblaient plutôt insipides. Faisons référence à la trilogie Millénium et aux romans de Dan Brown, qui ont été des incontournables au sein du grand public. Alors, puisqu’un livre rapporte de l’argent, autant en faire un film… et demain des T-shirts.
Sans revenir sur le pathétique ( roman et film ) Da Vinci Code, il est difficile de ne pas le comparer avec Anges et Démons, enquête antérieur au premier volet. Première impression, d’un point de vue cinématographique, Anges et Démons est bien moins risible. Il s’intègre plus facilement aux codes d’un thriller convenable. Convenable, seulement, parce qu’il n’évite pas totalement les scènes « faciles » de l’enquête.
Pour certains, ce film donnera l’illusion aux spectateurs de s’instruire ( clef du succès de ce type de roman/film ? ). Rober Langdon ( interprété par Tom Hanks ) débite son savoir à la manière de Wikipédia. Comptons sur lui pour surfer de « liens » en « liens » pour nous mener jusqu’à l’ennemi. Dans l’histoire qui est le véritable « malin » ?
Que ceux qui n’apportent que peu d’intérêt à l’histoire de l’église catholique se rassurent : actions et images font bon ménage. Un film qui, dès l’incipit, en met plein la vue à l’aide de quelques effets spéciaux. Inutile de comprendre toute la théorie délicate de l’antimatière et des travaux des scientifiques ; un voyage numérique au milieu d’atomes, de lumière, et de machines ultrasophistiquées sera amplement satisfaisant pour hypnotiser le spectateur.
De la même manière, lors du déroulement de l’enquête à Rome on ne peut que constater la richesse graphique des plans et la finesse de la lumière. Rome est magnifique et le film lui rend hommage. Le Vatican, reconstitué en studio en Californie, l’est tout autant et l’on s’y tromperait ! Grâce à ceci, nous découvrons des salles du Vatican désemplis des touristes : la force des murs se fait ressentir . Nous entrons dans l’intimité des zones secrètes de ce lieu saint, ou du moins nous le croyons.
La lumière est travaillée avec autant de précision qu’une œuvre du clair-obscur, ce qui, convient parfaitement à la symbolique « Terre obscure, Lumière divine » que Caravage prisait. La couleur joue un rôle poignant et les contrastes sont intenses. Le rouge et les dorures s’accordent parfaitement et étonnamment, le noir est dans ce film une couleur unique.
Quant à Ewan McGregor, qui partage l’affiche avec Tom Hanks, nous pouvons relever son jeu d’acteur remarquable de par… sa neutralité. Qu’il évoque sa peine ou sa colère, son expression est figée. *spoiler* Une manière de ne pas trop tromper le spectateur en surjouant le gentil Camerlingue… sans pour autant trahir son rôle de tueur ambitieux. Un choix de direction d’acteurs hésitant.
Remercions donc le travail minutieux sur la technique du film qui, ainsi, nous permet d’oublier les illuminations de Langdon parfois redondants et agaçants.