[critique] Atrocious

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Affiche du film ATROCIOUS

Avril 2010. Trois jeunes disparaissent en enquêtant sur une légende urbaine. Les trois corps, défigurés, ont été retrouvés. Les images qu’ils ont tournées aussi…

Note de l’Auteur

[rating:4/10]

Date de sortie : 11 avril 2012 en DVD et Blu-ray
Réalisé par Fernando Barreda Luna
Film espagnol, méxicain
Avec Cristian Valencia, Clara Moraleda, Chus Pereiro
Durée : 1h 15min
Titre original : Atrocious
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4nHMm6Ehxgg[/youtube]

Voguant sur le succès grandissant du film d’épouvante tourné sur le qui vive caméra à l’épaule pour accentuer le réalisme de certaines séquences éprouvantes pour les nerfs des spectateurs, Atrocious nous entraîne dans une demeure espagnole coupée du reste du monde par une immense forêt. Bien évidement cette forêt n’est pas un havre de paix pour les amoureux de randonnées mais recèle une légende urbaine comme on en entend des centaines à chaque coin de rue : si l’on s’y ballade en pleine nuit, le fantôme d’une jeune fille mystérieusement disparue ne tardera pas à venir jouer avec les nerfs de ces pauvres âmes inconscientes.

Rien de bien surprenant donc d’autant plus que dès les premières minutes on sent que le réalisateur ne s’est pas creusé les méninges plus de trente secondes pour mettre en place la trame principale de son film. Prenez 10% de Paranormal Activity, 20% de The Silent House et mélangez-les avec Le Projet Blair Witch et vous obtiendrez Atrocious. Alors dans les mains de certaines personnes, cette utilisation fainéante et facile aurait pu donner naissance à un divertissement tout à fait honorable. Dans les mains de Fernando Barreda Luna, c’est une tout autre histoire.

Photo (1) du film ATROCIOUS

À ne réserver qu’à un public frileux au moindre petit coup de vent passager. Pour les autres, aucun sursaut ne viendra égayer cette absence totale d’adrénaline.

Pour faire un bon film de genre, il faut que le spectateur soit maintenu dans une tension sans cesse croissante qui le scotchera à son fauteuil pour ne le relâcher qu’à l’arrivée du générique final. Il faut qu’il se sente impliqué émotionnellement avec les protagonistes et leurs déboires. Il faut qu’il ressente, qu’il vive les scènes se déroulant devant lui. Pour ce faire, il faut deux choses : une mise en scène suffocante transpirant le doute et l’effroi et des acteurs arrivant à rendre crédible chaque étape émotionnelle.

Ici, rien de cela n’est présent à l’écran. Les acteurs manquent le coche à chaque fois que le trouillomètre aurait pu grimper en flèche et la mise en scène manque cruellement de vie. Hormis un ou deux passages stressants se regroupant principalement dans les cinq dernières minutes, le reste n’est qu’une succession de scènes plus fades les unes que les autres qui ne fera son petit effet qu’une nuit de pleine lune à trois heures du matin toutes lumières éteintes dans un appartement glauque.

En résulte un film de genre clairement érigé par un réalisateur voulant faire parler de lui par tous les moyens. A ne réserver qu’à un public frileux au moindre petit coup de vent passager. Pour les autres, aucun sursaut ne viendra égayer cette absence totale d’adrénaline.

Photo (2) du film ATROCIOUS

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  1. Je suis totalement d’accord, c’est du re(rerere…)vu! 
    Rien qu’à partir de la quarantième minute, on comprend le dénouement, et ce dernier n’est pas très différent d’un autre film du genre… 
    Je pense aussi que le film est court, et que les scènes devant se dérouler plus lentement sont trop rapides, et inversement, les scènes dites rapides sont allongées, ce qui apportent de la lourdeur.
    Frissons non garantis!