Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer.
Note de l’Auteur
[rating:8/10]
• Date de sortie : 04 novembre 2009
• Réalisé par Sam Mendes
• Film américain, britannique
• Avec John Krasinski, Maya Rudolph, Maggie Gyllenhaal
• Durée : 1h 39min
• Bande-Annonce :
Vendredi dernier, au Forum Des Images, Allociné a organisé l’avant-première d’un film dont j’avais vaguement entendu parler et dont je n’avais vu que l’affiche : Away We Go, nouvelle comédie romantique de Sam Mendes, réalisateur caméléon de films aussi divers qu’efficaces tels que American Beauty, Jarhead ou encore Les Noces Rebelles pour ne citer que ces trois petits bijoux.
Mais, je ne sais pas pourquoi, c’est avec une certaine appréhension que je m’aventure dans la salle de projection, m’attendant à une comédie plate et inintéressante retraçant les aventures ou mésaventures (comme vous voulez) d’un couple plutôt ringard à qui la vie n’a réellement pas souri.
Et bien, laissez-moi vous dire que cette appréhension s’est dissipée aussitôt les lumières éteintes et la projection entamée. Comme quoi les plus belles surprises surviennent lorsqu’on ne les attend pas.
Dès les premières minutes, un charme vénéneux opère et l’on retrouve avec plaisir la « patte » artistique de Sam Mendes : une photographie irréprochable et des plans très proches de ses acteurs pour capter la moindre parcelle d’émotion auxquels viennent s’inviter des dialogues très bien calibrés mélangeant avec habileté sobriété fatiguée et éclair de folie.
Le mélange de ces éléments confère à Away We Go un côté intimiste, humain, déboussolant qui n’aurait certainement pas été possible sans l’interprétation magistrale de deux acteurs que l’on ne voit que trop peu sur nos écrans : John Krasinski et Maya Rudolph. Tous deux confèrent à ce film une authenticité irréprochable, un côté monsieur et madame tout le monde qui ne rend que plus crédible le sujet du film : l’amour, l’amour de son conjoint, l’amour de ses parents, l’amour de ses amis, l’amour au sens le plus large possible.
Car c’est bien d’amour qu’il s’agit dans ce road-movie. Sam Mendes traite avec brio des conséquences de l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple à travers plusieurs petites histoires et rencontres. Ainsi, tout y passe, du couple hippie complètement déjanté (Maggie Gyllenhaal est littéralement brillante dans ce registre !) à celui qui ne s’aime et ne se supporte plus mais qui fait semblant, le réalisateur ne laisse rien de côté est joue à fond la carte de la sympathie. Chaque personnage est méticuleusement exploité et n’est pas là pour faire de la figuration : chacun a un rôle important dans le déroulement de l’histoire.
Enfin, Away We Go n’aurait sans doute pas eu la même saveur sans cette B.O. trépidante, envoûtante, charmante, attachante et plus d’autres adjectifs mélioratifs en « –ante » qui nous transporte de région en région, de ville en ville, d’émotion en émotion.
Au final, Away We Go est une véritable claque à laquelle je ne m’attendais pas, une comédie romantique rafraîchissante, un feel-good movie passionnant et tripant, un film qui nous donne la banane car l’on ressort tout léger de la projection en se disant que la vie c’est de profiter, comme les amoureux du film, de ces petits moments de bonheur intense et intimiste et de faire table rase des tracas quotidiens.
Sam Mendes réalise un très beau moment de cinéma et de vie par la même occasion qui est, comme l’a très bien souligné le magazine Studio Ciné Live, « une pure merveille ! ».
Encore merci à l’équipe d’Allociné pour la qualité des films qu’elle nous offre.