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© Universal Pictures International France

BABYSITTING 2, pareil que le premier, mais au Brésil ! – Critique

Le pitch : nos cinq compères du premier film vont passer leurs vacances au Brésil ! L’occasion pour Sonia de présenter Franck à son père Jean-Pierre, pour Sam de serrer de la meuf (normal), pour Alex de sortir sa nouvelle copine et pour cousin Ernest… Bah de rester cousin Ernest. Mais faute de pouvoir s’en occuper, Jean-Pierre confie sa grand-mère à Franck, Sam et Alex, pour les accompagner en rando. Le lendemain, les garçons et mémé ont disparu mais leur caméra embarquée est retrouvée. Sonia et son père découvrent, hallucinés, les images tournées pendant la fameuse randonnée.

Le synopsis ne laisse aucun secret : il s’agira de reprendre quasiment à l’identique le « scénario » du premier film. Hormis 3 nouveaux personnages inutiles (les 2 bombasses interchangeables + la meuf-mec vulgos d’Alex), l’exotisme inhérent au Brésil, ainsi que deux switch très fonctionnels (babysitting => mamysitting ; Jugnot => Clavier), absolument rien ne change. Il y a toujours cette alternance entre deux styles :  le « found footage » forcément déconne qui révèle un point de vue alternatif sur les événements présentés durant l’ennuyeuse et classique « histoire des personnages ». C’était déjà le défaut du premier volet, ça l’est encore ici : la mollesse des scènes fonctionnelles casse un peu l’immersion dans ce film de vacances qui dégénère. D’autant plus lorsque les sentiments font leur apparition, pas crédibles, ni intenses, juste ridicules.

Heureusement, reste la bonne humeur de La Bande à Fifi et de Vincent Desagnat. Car leurs blagues potaches et inconséquentes à base de zizis, de mains au cul, de phrases choc et d’humiliations en tout genres, permettent de cimenter un peu un ensemble assez improbable.
Ils interprètent par ailleurs des touristes plus ou moins incapables de respecter l’habitat dans lequel ils évoluent. Par effet miroir, cela permet d’aller légèrement au-delà du divertissement via une certaine empathie pour l’autochtone ou cette dénonciation de l’étiquette « bio » comme argument économique. De façon un peu maladroite (car les clichés demeurent) mais sincère, BABYSITTING 2 incite ainsi à l’éco-responsabilité.
Cela dit, s’il y a une seule chose à retenir de ce BABYSITTING 2 c’est, comme dans le premier épisode, ce fameux climax central. Une scène de course-poursuite (presque) ininterrompue filmée donc, à la caméra embarquée. Plus longue, plus variée, plus spectaculaire, plus drôle que la course de kart du premier film, il s’agit d’un de ces purs moments de cinéma, imprévisible et capable de nous scotcher à notre siège malgré nous. Avec en sus, un petit feeling Spielberg-ien (Indiana Jones, précisément) qui rajoute au kif !

« Aucune révolution, mais on retrouve intact dans BABYSITTING 2 ce petit plaisir très instantané qui définissait le premier volet »

En bref, BABYSITTING 2 semblait inévitable suite aux 2,5 millions de spectateur d’avril 2013… Mais le film se retrouve coincé entre le délai manifestement trop court pour développer les atouts du premier et la nécessité de ré-exploiter à la lettre une formule qui marche. Ne vous attendez donc à aucune révolution, mais à retrouver intact ce petit plaisir très instantané qui définissait le premier volet.

Note des lecteurs14 Notes
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Note finale

  1. 1/ comme dans le premier volet, l’introduction est franchement balourde, et les conneries ne commencent qu’après une bonne demi-heure (ce que je précise). Si vous êtes parti pile à ce moment, comment sauriez vous ce que vaut le film ?
    2/ Ah ben oui: je me roule dans l’or pour avoir manifesté mon enthousiasme TRÈS MESURÉ pour le film. Allons. AUCUN distributeur ne rémunère AUCUN blogueur, c’est d’ailleurs bien là le problème. L’industrie compte énormément sur les influenceurs pour faire la com de leurs « produits », mais nous considère encore comme des geeks amateurs décérébrés – non comme des journalistes, ou tout du moins professionnels de notre media. C’est un gros sujet de débat si vous voulez tout savoir… Mais ici n’est pas le lieu pour le tenir.
    3/ l’importance de Spielberg dans l’inconscient collectif est monstrueuse. Et j’adore justement repérer quand elle fait surface, dans quelles œuvres, INDÉPENDAMMENT de leur qualité. C’est une obsession très personnelle, chaque rédacteur ici en a – c’est également quelque chose que je précise dans mon profil ci-dessus. Nous pouvons maintenant comparer nos intérêts respectifs pour Spielberg si vous le souhaitez.

  2. Film nul et inutile, où l’on quitte la salle après une demi-heure. Loin de la fraîcheur déconcertante de conneries hilarantes du premier opus. Clavier est pathétique, et ce film est raté, intéressant pour quelques ados en hormonite debilitus aiguë. M Lechameau, vous ne seriez pas un peu payé par le distributeur…? Si non, je ne comprends pas votre intérêt pour Spielberg vu votre vision enchantée de ce film raté…