[critique] Blindés

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Après la mort de ses parents, Ty rentre d’Irak où il était soldat pour s’occuper de son petit frère. Pour faire face aux factures, il accepte de travailler comme convoyeur de fonds pour la société qui employait son père.
Au dernier jour de sa période d’essai, Ty se voit proposer par Cochrane, son chef d’équipe, de voler les 42 millions de dollars qu’ils doivent bientôt transporter. Le plan est aussi simple que génial : pas d’armes, pas de victimes, pas de violence, et aucune preuve… Toute l’équipe est dans le coup. D’abord réticent, Ty finit par accepter.
Le jour J, le plan se déroule sans accrocs, jusqu’à ce qu’un imprévu fasse tout déraper…

Note de l’Auteur

[rating:3/10]


Date de sortie : 13 janvier 2010
Réalisé par Nimrod Antal
Film américain
Avec Matt Dillon, Columbus Short, Jean Reno
Durée : 1h 28min
Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbjhgc_blindes-bandeannonce-vf-matt-dillon_shortfilms[/dailymotion]

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Blindés est le genre de production qui a tout pour plaire au premier abord. Un casting alléchant, une intrigue intéressante et un univers aussi envoûtant qu’inquiétant : celui du monde des convoyeurs. Peu de films ont filmé cet univers et le plus réussit qui me vient en tête au moment où j’écris ces quelques lignes est Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief avec Albert Dupontel et Jean Dujardin pour ne citer qu’eux. Et puis bizarrement, plus je fouillais un peu à propos de Blindés, plus j’avais la désagréable impression d’être devant une escroquerie ne stimulant le spectateur qu’avec le capital sympathie de ses acteurs. Prendre des artistes de série télévisée (Milo Ventimiglia avec Heroes et Amaury Nolasco avec Prison Break) pour rameuter le plus de monde possible cache parfois de plus grosses lacunes qui qualifieraient en cinq minutes à peine Blindés de coquille vide. Mais bon, de bonne humeur, je décidais de mettre mes a prioris de côté, de croire en un miracle et de me lancer dans l’aventure. Bien mal m’en a pris.

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Au programme de Blindés, nous retrouvons tous les éléments d’une bonne vieille série B indigeste, à savoir un scénario qui ne surprendra pas plus de cinq personnes dans le monde (et encore je vise large), des twists bidons, des course-poursuites pathétiques, une tension à l’encéphalogramme plat et bien d’autres fioritures que je vous laisse découvrir si vous êtes assez masochistes pour aller voir un film de ce gabarit. Heureusement pour nous, les scénaristes ont eu la grandeur d’âme de nous épargner les fusillades interminables puisqu’ils les ont tout simplement zappés.

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Mais le plus pitoyable dans ce film, c’est son casting. Si Matt Dillon et Colombus Short prennent un temps soit peu leurs rôles à cœur (disons qu’ils sont les moins mauvais de cette belle brochette de guignols), les autres sont franchement ahurissant de nullité, se contentant la plupart du temps de grimacer pour paraître plus viril. La palme de l’acteur venu en touriste montrer sa bouille à l’écran pour toucher son cachet vite fait bien fait revient à… Quoi ?? Serait-ce possible ? Miracle (ou désespoir), nous avons affaire à une égalité ! Laurence Fishburne a vraiment mis un terme à une carrière prometteuse en enchainant navet sur navet depuis quelques années et que dire de Jean Reno. Le pauvre me fait de la peine. N’ayant pas plus de trois répliques, il ne semble pas savoir sur quel plateau il a mis les pieds. Peut-être devait-il tourner sur le plateau qui se trouvait juste à côté de celui-ci. Nous ne le saurons sans doute jamais mais l’info est assez croustillante pour être un minimum creusée.

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Au final, Blindés fait plus penser à une immense blague qu’à un véritable film digne ce nom enchainant les fautes de mauvais goût à une allure décapante. Un film que l’on va voir en salle uniquement si l’on retrouve un vieux billet de 10€ froissé au fond d’une poche de notre jean et encore. Autre constat alarmant, quand on sait que c’est ce réalisateur (Nimrod Antal) qui sera chargé de réaliser le reboot de Predator, ça ne peut que nous laisser quelque peu inquiet quant à son réel intérêt. Mais bon l’espoir fait vivre (ou pas).

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