CELESTE AND JESSE FOREVER

[critique] CELESTE AND JESSE FOREVER

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Mise-en-scène
6
Scénario
8
Casting
8
Photographie
6
Musique
9.5
Note des lecteurs3 Notes
7.2
7
Note du rédacteur

[dropcap size=small]T[/dropcap]oy Story 4 en comédie romantique tel qu’annoncé par Lasseter et Morris prend un tout autre sens après la vision de Celeste and Jesse Forever.

Ici, point de bons sentiments ou de happy-end prévisible, mais plutôt, la volonté de retranscrire cette sensation de quotidien, de proximité, d’ordinaire.

D’abord, rien à dire sur la réalisation. Propre, sans effusion ni ostentation, adéquate.
Seule l’utilisation musicale dénote un véritable talent pour coller au maximum et avec goût, aux situations et aux personnages… Ça tombe bien, c’est exactement de cela qu’il s’agit. Ce qui nous amène à l’écriture du film; rien de vraiment original – l’intérêt de Celeste & Jesse Forever réside dans la sensibilité des auteurs, dans la réorganisation d’éléments typiques du genre pour aborder un thème romantique, mais très personnel – la rupture, et la réadaptation émotionnelle.

Les auteurs prennent donc le parti de déconstruire le mythe de la relation amoureuse pour mieux installer la morale de leur histoire:
Se fier aux apparences, c’est risquer de passer à coté de choses importantes.
L’introduction du film est donc, comme souvent dans les films structurés autour de leur écriture (et non autour de l’image), un schéma, un sommaire: une situation et des personnages sont présentés, définis de façon très ludique et plaisante, par le détail et le cliché; cette présentation sera subitement perçue sous un angle nouveau, suite à une surprenante révélation; l’occasion, pour nous comme pour les personnages, d’analyser son erreur de discernement.

Celeste & Jesse Forever

En soi, cette intro, comme le reste du film, est très efficace, et surtout, doublement empathique:
D’abord provoquer une émotion (rire, pitié, dégoût, compassion…) , puis, en présentant une facette beaucoup plus humaine et réaliste, ramener ce feeling exacerbé à quelque chose de plus tangible; Rashida Jones et Will McCormack reproduisent ainsi, cette proximité entre le spectateur et les personnages du film, chère aux réals tels Apatow, ou les Farrelly.

Chaque nouvelle étape incluant la précédente, ce modus operandi, prendra de plus en plus d’ampleur, mais sans jamais devenir extra-ordinaire. Jusqu’à ce que l’enjeu du film soit atteint: pointer les dangers d’une caractérisation simpliste du monde; envisager ses erreur, et dépasser ses préconceptions.  Au final, Celeste & Jesse Forever se révèle assez stimulant, charmant, et touchant, malgré de forts aspects « déjà-vu ».

« Celeste & Jesse Forever se révèle assez stimulant, charmant, et touchant, malgré de forts aspects « déjà-vu« 

Dans le détail, Rashida Jones et Will McCormack adoptent le point de vue manichéen de l’égocentrique Celeste, qui peu à peu réalisera à quel point il est pathétique de construire sa vie sur des idées préconçues… Sur le monde, sur les autres, et surtout, sur sa vie amoureuse et elle-même. Les auteurs cherchent ainsi à déconstruire son petit monde bourgeois fait de certitudes et de caractérisations, par l’intermédiaire de personnages satellites tous construits sur le même principe (Jesse y compris) : Celeste les évalue, établit une relation plus ou moins pédante avec eux, qui se délitera au fur et à mesure qu’elle réalisera la surprenante complexité du comportement humain.

Rashida Jones Adam Samberg - Celeste and Jesse Forever

Chaque personnage sera ainsi présenté du point de vue assez manichéen de Celeste, avant de présenter de nouvelles facettes « surprenantes ». Cela leur permet d’exister au delà de leur fonction satellite, à être tous assez attachants, par leur défauts. Les différents protagonistes modifieront progressivement la personnalité de Celeste, en lui faisant prendre conscience de son égocentrisme.
Car c’est finalement son égocentrisme qui l’empêche d’être heureuse, et la rend pathétique; autour d’elle, chacun fait au contraire, ce qu’il peut pour aller de l’avant. Ce n’est qu’une fois avoir pris conscience de cela, que l’amour pourra rentrer en jeu.

Une morale assez intéressante, qui ne prend pas le spectateur par la main en lui refilant des personnages et une histoire trop « accessibles »;
Celeste & Jesse Forever nous invite à avoir un autre regard sur les autres, sur l’amour, et sur toutes les compromissions qui lui sont associées, rarement montrées dans des comédies romantiques « grand-public ».

Ce film a été chroniqué dans le cadre d’un article consacré à TOY STORY 4, écrit par les mêmes auteurs.

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Celeste and Jesse Forever

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CRITIQUE
– TOY STORY 4 sera… Une Rom-Com ?

Titre original : Celeste and Jesse Forever
Réalisation : Lee Toland Krieger
Scénario : Rashida Jones, Will McCormack
Acteurs principaux : Rashida Jones, Andy Samberg, Elijah Wood, Will McCormack
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : –
Durée : 1h31min
Distributeur : –
Synopsis : Un jeune couple essaye d’entretenir leur amitié de longue date tout en ayant d’autres relations.

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