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loveotherlessons - [CRITIQUE DVD] Love & Other Lessons
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[CRITIQUE DVD] Love & Other Lessons

Mise en scène
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Scénario
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Photographie
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Musique
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DVD
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Note du rédacteur

[dropcap size=small]R[/dropcap]éalisé en 2012, Liberal Arts arrive en France directement en DVD sous le titre Love & Other Lessons. Un changement de titre pas plus pertinent mais passons… Bien connu du grand public pour son rôle de Ted Mosby dans la sitcom de CBS How I Met Your Mother (2005-2014), Josh Radnor réalise là son second long-métrage après Happythankyoumoreplease (2010), inédit en France. Si le DVD distribué par Luminor n’offre que le strict minimum en terme de bonus (une bande annonce et 8 scènes coupées, avec un chapitrage imparfait) on apprécie tout de même de pouvoir découvrir cette agréable comédie dramatique indé, tintée de romance, à la manière des films de Zach Braff. Car avec ce second film, le parcours de Josh Radnor pourrait se dessiner comme celui de ce dernier. Après avoir été révélé comme acteur dans la série Scrubs (2001-2010), Zach Braff réalisa un premier long-métrage en 2004 : l’excellent Garden State. On retrouve avec Love & Other Lessons un film ressemblant, très personnel (comme Braff, Radnor signe lui-même le scénario de son film et interprète le personnage principal) sur les questionnements d’un trentenaire nostalgique du passé.

Célibataire depuis peu, Jesse, 35 ans, est en pleine crise existentielle, persuadé que la meilleure partie de sa vie est derrière lui. Lorsqu’un de ses anciens professeurs reprend contact, Jesse saute sur l’occasion, désireux de renouer avec le passé. Sa rencontre avec Zibby va alors tout bousculer.

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© Koch Media

 

Si son premier long-métrage racontait la recherche du bonheur et de l’amour à travers six personnages, Love & Other Lessons se montre bien plus propre à Josh Radnor. Le film évoque avec une certaine poésie une inquiétude commune à tout âge. Celle de lâcher son passé et aller de l’avant vers l’inconnu. C’est la problématique principale de Jesse, qui en revenant sur le lieu de ses années d’études se retrouve face à un dilemme dès sa rencontre avec Zibby, jeune étudiante de 19 ans. Si la jeune fille, très bien interprétée par Elisabeth Olsen, naturelle et authentique, semble grandir aux côtés de cet homme plus âgé, Jesse est quand à lui tiré vers l’arrière malgré les bons moments passés avec elle. A 35 ans il va revivre avec nostalgie cette période où tout était possible, comme lire un livre toute la journée dans un parc sans penser à l’avenir. Cette parenthèse dans sa vie actuelle lui permettra d’avancer après avoir pris conscience de la différence entre ses souvenirs et ses fantasmes, et la réalité de la vie. Pour lui il s’agira principalement de l’évolution, intelligemment traitée, de sa relation avec Zibby, et de la confrontation avec son enseignante préférée lors de ses études, finalement particulièrement antipathique.
Seulement là où le film touche c’est dans sa capacité à élargir ce sentiment de peur de l’inconnu aux différents personnages rencontrés. Il y a Peter (Richard Jenkins), ancien professeur de Jesse tout juste retraité à sa demande, qui doit accepter de quitter son poste. Ou encore la représentation de la période étudiante, compliquée pour certains, comme Ethan (John Magaro), jeune homme dépressif qui trouvera en Jesse un confident. Cela donne un film simplement vrai. Josh Radnor déclare d’ailleurs aimer les films avec « des personnages confrontés à des problèmes de tous les jours ». C’est ce qu’il parvient à réaliser, sans prétention, avec Love & Other Lessons.

”Avec beaucoup d’honnêteté Radnor réalise une comédie dramatique simple et touchante.”

Garden State de Zach Braff avait véritablement marqué le début des années 2000. Dix ans après, Love & Other Lessons n’a pas la même puissance. Cependant l’œuvre de Josh Radnor reste un bon moment et parvient à toucher. Avec beaucoup d’honnêteté et sans tomber non plus dans une caricature, Radnor réalise une comédie dramatique simple et touchante. Reste à espérer le voir poursuivre dans cette optique et, si possible, avec moins d’attente que dans le cas de Zach Braff à qui il fallut tout de même 10 ans pour nous offrir le formidable Le Rôle de ma vie (2014), son second film.

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LOVE AND OTHER LESSONS-J.indd
© BCDF Pictures

 

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Titre original : Liberal Arts
Réalisation : Josh Radnor
Scénario : Josh Radnor
Acteurs principaux : Josh Radnor, Elizabeth Olsen, Richard Jenkins, John Magaro
Pays d’origine : Etats-Unis
Sortie : 2012 U.S.A
Durée : 1h41mn
Synopsis : Célibataire depuis peu, Jesse, 35 ans, est en pleine crise existentielle, persuadé que la meilleure partie de sa vie est derrière lui. Lorsqu’un de ses anciens professeurs reprend contact, Jesse saute sur l’occasion, désireux de renouer avec le passé. Sa rencontre avec Zibby va alors tout bousculer
 
 
Sortie DVD : 3 février 2015
Editeur : Luminor
Nombre de disque(s) : 1
Format image : 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.77
Couleur : Couleur
Format son : Anglais Dolby Digital 5.1, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Compléments : Bande-annonce / Scènes coupées

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
DVD
Note finale

  1. Liberal arts (2012) Love and Other Lessons

    Avertissement : attention aux âmes sensibles. Je serai ici bien moins tendre que Pierre dans le fameux Le Blog du Cinéma. Mais je comprends qu’il ait pu céder ici à son « affection pour les actrices ».

    https://www.leblogducinema.com/critiques/critiques-films/critique-dvd-love-and-other-lessons-49857/

    Badaboum, on descend du nuage :

    En ce qui me concerne (*) j’y vois les clichés classiques du campus, des profs libéraux ou non. Avec des airs bien connus dans le cinéma US de la nostalgie de la vie universitaire.

    En toile de fond, le respect sacro-saint d’une culture codifiée, du genre « intellichiant ». Musique classique du répertoire pour les nuls, grands auteurs dont le nom dit forcément quelque chose à n’importe qui etc.
    Le titre est déjà ronflant-gonflant : Arts Libéraux. Mazette on veut donc d’emblée nous impressionner !
    Mais la vénération affichée de la chose culturelle semble tenir ici du : «quel exploit que de pouvoir lire tous ces livres savants sans s’enquiquiner ! Quelle endurance ! Ces longues études servent à l’évidence à s’entraîner à surmonter les résistances naturelles»
    – Le joueur de base-ball ultra-basique qui regarde le film étant plutôt admiratif devant l’exploit quasi physique de la chose… et pour calmer sa douleur projective, il a le beau minois d’Elizabeth Olsen.

    A ceci se rajoute, la supposée connivence culturelle des élites.

    Outre que cela soit du déjà vu absolu (en mieux), c’est en plus du toc complet.
    La pseudo-culture dont ils parlent est tellement un simple verni de conventions, qu’on en baillerait presque.
    Pour le coup, ce sont juste des repères de classe (**) tels qu’ils pourraient être vus de très très loin par un béotien. C’est Rambo admiratif de la hauteur de la bibliothèque et qui s’apprête à l’escalader en battle-dress avec tous les outils du commando.

    Un jeune gourou passe par là, mais il fait juste de la figuration avec ses messages sibyllins, pour mettre de la fantaisie dans tout cela. On aurait pu avantageusement le remplacer par des pom-pom girls.

    Le « combat » intellectuel entre les deux non-amants mais peut-être-amants-un-jour, nous fait vraiment nous interroger – mais qu’est-ce que je f**s ici à regarder ce navet ?

    C’est du genre épique.
    Avec d’un côté : moi jeune fille bien qu’à l’université, je revendique de lire des best-sellers nuls, parce qu’au fond, je suis libre et j’ai le droit de faire ce que je veux et na-na-nère.
    Et de l’autre le prof : mais non tu n’as pas le droit de lire ces anneries parce que ce n’est pas la vraie culture et tu perds ton temps et toc.
    On voit que ce n’est pas Flaubert qui a écrit le scénario.

    Et il y a bien sûr un passage obligé du genre : le « vieux » prof tenté par une de ses élèves. Avec le tabou supposé de la différence d’âge. Ici moins de 15 ans de différence. Et pourtant le prof passe son temps à ressasser ses pruderies. Alors que l’élève assoiffée elle, le titille ouvertement en permanence.
    On a vu des écarts plus vertigineux.

    La jolie Elizabeth Olsen (22 ans) en vierge post-pubère, on ne croit pas une minute à sa virginité.

    Il y a aussi l’inoxydable et très sérieux Richard Jenkins (64 ans). Il incarne un prof récemment à la retraite, mais qui regrette son départ, et à qui on ne veut plus faire de place pour un retour. On l’a vu dans de meilleurs rôles.

    Concernant le film en général : à décharge, il faut dire qu’il n’est pas très bon que l’auteur, le scénariste, le réalisateur, l’acteur principal ne soit qu’une seule et même personne : l’omniprésent Josh Radnor (34 ans) – Mais bon, nous on ne lui a rien demandé.

    J’ai à peine tenu les 45 minutes syndicales (la moitié du film), espérant qu’enfin au moins, faute de mieux, ils allaient concrétiser… mais non, ils en étaient encore au baiser sur le front !

    Cela dit, j’ai été surpris que le film ait pas mal de critiques favorables. Je dois certainement me tromper.

    (*) fils d’universitaire, père d’universitaire et universitaire moi-même…
    (**) je ne suis pas marxiste pour un sou (sur la musique de « La tête de l’autre »)