Imaginée au préalable par William Joyce, à qui l’on doit également les livres dont ont été adaptés Les Cinq Légendes, dans son roman pour enfants “The Leaf Men and the Brave Good Bugs”, l’histoire d’Epic – La Bataille du Royaume Secret nous plonge dans un univers de l’infiniment petit très verdoyant.
Visuellement assez recherché dans le design du monde de ces petits hommes verts (et non je ne parle pas d’E.T.), le film dépeint la féerie de la nature en la rendant lumineuse, vivante, et animée par des personnages hauts en couleurs. La partie “humaine” du film reste en revanche, certes imaginative, mais un peu plus pauvre en terme visuel.
L’histoire en elle-même est bien sûr assez classique avec une menace qui doit être déjouée par des héros contre leur gré mais prend corps assez naturellement. Par ailleurs, la fable écologique est présente mais moins lourde ou enfantine que dans certains autres long-métrages (Le Lorax par exemple) : on ne peut s’empêcher de penser à la patte Ghibli et notamment au récent Arrietty Le Petit Monde des Chapardeurs qui mêlait également monde des petits hommes et écologie. Par ailleurs, le thème comme certains plans font également penser au classique Chérie J’ai Retréci Les Gosses avec notamment le père déjanté que se paye ici la jeune Marie-Kate.
Ce nouveau Dreamworks animé est un bon cru même s’il pêche parfois par un certain classicisme, certes efficace mais manquant de réelle originalité.
Epic – La Bataille du Royaume Secret reste cependant dans la lignée des films d’animation Dreamworks avec Chris Wedge à la réalisation à qui l’on doit Robots et le premier opus de l’Age de Glace (il est également la voix de Scrat pour l’anecdote). L’humour est évidemment bien présent notamment grâce à la présence de personnages secondaires vecteurs de gags ou de répliques amusantes comme les deux limaces ou encore le chien du père de l’héroïne. Néanmoins, on remarquera une place importante laissée à des scènes d’action et de combats aériens très bien orchestrés où l’utilisation de la 3D prend son sens dans les salles obscures.
Ce nouveau Dreamworks animé est un bon cru même s’il pêche parfois par un certain classicisme, certes efficace mais manquant de réelle originalité. Il est toutefois très joli visuellement, bien exécuté et on sourit souvent durant le film : le contrat est donc rempli !