Un homme veuf décide de jouer les touristes à travers les Etats-Unis et de réunir ses cinq enfants, disséminés dans tout le pays, afin de reprendre contact.
Note de l’Auteur
[rating:4/10]
• Date de sortie : 10 mars 2010
• Réalisé par Kirk Jones (II)
• Film américain
• Avec Drew Barrymore, Kate Beckinsale, Robert De Niro, Sam Rockwell
• Durée : 1h 40min
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xain3n_everybody-s-fine-bande-annonce-trai_shortfilms[/dailymotion]
Voir De Niro en personne dans un film comme Everybody’s Fine me faisait de la peine et pour cause, un acteur de sa trempe avec une carrière comme la sienne qui se retrouve dans une production Disney a de quoi vous dégoûter du cinéma. L’acteur est vraiment tombé bien bas et doit couler sous les dettes pour enchaîner échec sur échec depuis une dizaine d’années. Mais bon ce film contenant également l’un des acteurs les plus talentueux de sa génération, Sam Rockwell, je me suis dit pourquoi pas, qu’avec un peu de chance Everybody’s Fine arrivait à me faire ravaler mes a prioris.
Pour être honnête, le film n’est pas mauvais en soi, il ravira sans doute quelques spectateurs ou spectatrices un peu fleur bleue mais avec un tel casting il y avait matière à faire quelque chose de très intéressant, avec des dialogues succulents et des scènes hilarantes et dramatiques bien calibrées. Que nenni ! Le miracle n’aura pas lieu. Les acteurs sont bons mais ils ne font que le strict minimum pour encaisser illico presto leur cachet sans que l’on puisse leur reprocher quoi que ce soit bien que le rôle de papi au grand cœur est un peu limité et trop conventionnel au final.
Conventionnel, c’est le mot qui correspond parfaitement à Everybody’s Fine. Tout est carré, mâché à notre place et rien ne nous surprend au final. L’équipe du film n’est pas sortie une seule seconde des sentiers battus, n’a pris aucun risque. Pire, l’histoire s’embourbe dans les stéréotypes mielleux du genre, essayant sans cesse d’instaurer une sorte de spleen qui devient parasitant au final. Du coup, notre intérêt pour l’engrenage scénaristique ne cesse de décroitre. Un peu plus de délicatesse dans la mise en scène des sentiments n’aurait pas été de trop.
Au final Everybody’s Fine est un film en demi-teinte qui rejoint la longue liste des films distribués par Miramax et Disney, c’est-à-dire des films pas assez travaillés, sans aucune profondeur et qui ne misent que sur la notoriété des ses têtes d’affiches. Un film sans saveur, sans âme qui rejoindra la trop longue liste du « aussitôt vu, aussitôt oublié ». Dommage.