[critique] Feast

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Dans un bar perdu au fin fond du Texas, la soirée se déroule paisiblement quand brutalement, la nuit tourne au cauchemar. A quelques pas de là, des créatures mutantes, affamées, se sont échappées d’une base de recherche militaire… Et elles ont faim de chair humaine…

Note de l’Auteur

[rating:8/10]


Date de sortie : 22 septembre 2006
Réalisé par John Gulager
Film américain
Avec Krista Allen, Balthazar Getty, Navi Rawat
Durée : 1h 35min
Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x171v7_feast-trailer_shortfilms[/dailymotion]

Voilà le genre de film que je ne me lasserais jamais de regarder. Je m’explique. Feast est le genre de film jubilatoire où l’on n’a qu’une seule et unique chose à faire en le regardant, mettre son cerveau sur off et se contenter de regarder avec des yeux grands ouverts le spectacle qui se déroule devant soi. Cependant bons nombres d’entre vous ayant déjà expérimenté ce procédé seront d’accord sur un point, et pas des moindres : dans 75% des cas, ces films vantant un divertissement total n’ont malheureusement leurs places qu’au fond de la corbeille tant le travail effectué est sabordé par des lacunes et des erreurs impardonnables tels que des dialogues proches de l’autisme, des situations ridicules inappropriées, des effets spéciaux calamiteux inassumés et j’en passe.

Et bien laissez-moi vous affirmer haut et fort que rien de cela ne se retrouve chez Feast et que l’on prend un réel plaisir à regarder cette série B détonante qui nous rappelle ce que le mot spectacle veut dire dans un genre qui a bien du mal à se diversifier et qui reste le cul entre deux chaises dans bien des cas.

100% dopé à la testostérone, Feast est avant tout un divertissement purement masculin avec son lot d’hémoglobine, de machisme et de blagues grasses en veux-tu en voilà. Mais j’ai envi de dire que le film ne reste pas cantonné à ces simples faits qui sont présents dans la plupart des autres productions d’épouvante-horreur. Non. Feast a le courage d’essayer de proposer autre chose en cassant volontairement les codes du genre en nommant par exemple le héro du film aussi simplement que « Le Héro » et en le faisant tuer illico-presto sans que le pauvre n’ai eu le temps de demander son reste durant une introduction simple et efficace.

Si l’on ne devait retenir qu’une seule chose à ce film ce serait sans doute cette notion de simplicité et d’efficacité. Tranchant comme un rasoir, Feast est le genre de film que l’on s’est tous amusé à imaginer gamin quand on rêvait de refaire le monde à notre manière. C’est sans doute pour cela que les péripéties de cette joyeuse bande de cul-terreux ne renonçant jamais à une gorgée de bière et ne se privant certainement pas de balancer une blague bien dégueulasse en toute occasion sont si jouissives au final.

Notons au passage que les producteurs exécutifs de ce film ne sont autres que Wes Craven, Matt Damon et Ben Affleck. C’est sans doute pour cela que Feast tient si bien la route. Les effets spéciaux sont très convaincants, le scénario déjanté mais assumé à 300% se laisse suivre avec une certaine aisance et rien ne vient perturber notre plaisir durant sa projection. Le côté horreur apporté ici par Wes Craven se marie très bien avec le côté décalé qu’ont apporté les joyeux lurons Damon/Affleck. La cohabitation se fait sans accros ni fioritures disgracieuses qui viendraient plomber l’ambiance et notre plaisir par la même occasion.

Au final, Feast est ce que l’on peut appeler un divertissement Badass en or, comblant les amoureux du genre et poussant le vice jusqu’à rallier dans son camp les plus réfractaires de ces séries B qui vont à fond dans leurs idées et qui n’ont aucunes limites (Braindead en est le parfait exemple).

Servi sur un plateau d’argent avec des acteurs qui sied parfaitement à leurs personnages, un engrenage scénaristique construit et une effusion de sang et d’humour à tire-larigot, pourquoi s’entêter à bouder un tel plaisir ?

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