Frankenweenie

FRANKENWEENIE – Critique

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Parfois j’ai du mal à me souvenir d’où vient la notoriété de Tim Burton tant le plaisir au visionnage de ses films a tendance à s’estomper à chaque nouveau long-métrage. Non pas que son talent ait subitement disparu (quoiqu’avec La Planète des Singes de 2001, on pouvait s’interroger) mais surtout à cause de son habitude certaine à opter pour la variation sur le même thème quelque soit le sujet ces dernières années.

Frankenweenie reprend un court-métrage de Tim Burton de 1984 qu’il avait soumis à Disney quand il travaillait encore chez eux (sur Taram et le Chaudron Magique et sur Rox et Rouky notamment en 1979) juste avant de voler de ses propres ailes. L’histoire est sympathique et comporte de nombreuses références au cinéma d’horreur de la Hammer. Les personnages sont attachants mais malheureusement cela reste très classique et prévisible.

Attention, le film est un bon Burton ! Mais il est également « encore un Burton » : trop ancré dans un univers habituel et des tics gothiques et familiaux pour surprendre le spectateur et lui faire « aimer » ce nouveau long-métrage. Burton sait y faire, c’est certain, mais ce coup-ci le plaisir n’y est pas…

Visuellement, le design des personnages n’est pas sans rappeler celui des personnages de Les Noces Funèbres avec ces protagonistes aux yeux marqués de cernes, caractéristique du style graphique de Burton, qui singent ici de grandes figures du mythe de Frankenstein. De même, l’ambiance gothique propre à la quasi-intégralité de la filmographie du réalisateur est ici soulignée par l’emploi du noir et blanc, dont le rendu, même en 3D, est convenable et bien senti.

En revanche, si l’ensemble est efficace « comme un Burton » sans sombrer dans de mauvais travers comme dans son Alice au Pays des Merveilles de 2010, il n’en reste pas moins trop typique de la patte du réalisateur. Manquant ainsi d’originalité et d’ambition, on a affaire ici à un film déjà vu à un point que l’on peut finir par s’ennuyer et à prévoir quasiment tout dès le début du long-métrage.

Attention, le film est un bon Burton ! Mais il est également « encore un Burton » : trop ancré dans un univers habituel et des tics gothiques et familiaux pour surprendre le spectateur et lui faire « aimer » ce nouveau long-métrage. Burton sait y faire, c’est certain, mais ce coup-ci le plaisir n’y est pas…

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