Gangster Squad

GANGSTER SQUAD, bon moment de détente – Critique

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Quand le réalisateur de Bienvenue à Zombieland se lance dans le film de gangsters, il ne lésine pas sur le casting et c’est le moins que l’on puisse dire !

Le mafieux à abattre ? Sean Penn, qui récemment s’est illustré dans des films plus “cérébraux” (This Must Be the Place, Tree of Life), surjoue ici un peu un Al Capone dopé à une certaine folie psychopathe nommé Mickey Cohen. Et face à lui une belle brochette de flics assez badass interprétés par un monolithique et incorruptible Josh Brolin (No Country for Old Men, Men In Black 3), un Robert Patrick (Terminator 2) ici as de la gâchette mentor d’un autre flic hispanique joué par Michael Peña, un Anthony Mackie lanceur de couteaux (futur Faucon dans Captain America 2, vu récemment dans Real Steel et L’Agence), un Giovanni Ribisi intello (la “gueule” de ciné par excellence, vu récemment dans Ted) et enfin un Ryan Gosling (Drive, Les Marches du Pouvoir) en jeune flic désabusé et qui a un faible pour les jolies femmes, et notamment ici Emma Stone (Bienvenue à Zombieland, The Amazing Spider-Man)… la compagne du mafieux !

Ca en fait du beau monde, surtout si on ajoute à ce tableau l’intègre chef de la police joué par un Nick Nolte impeccable. Adaptation d’un livre de Paul Lieberman par un scénariste de la série Castle, Will Beall (qui bosse en ce moment sur le scénario de Justice League), Ruben Fleisher passe de la pure comédie un peu barrée à un film de genre assez esthétisant, même s’il comporte des éléments amusants dans une certaine “caricature” des personnages (le trait semble parfois un peu forcé volontairement pour faire sourire). Visuellement, le film nous emmène assez facilement dans les années 40, enfin un Los Angeles des années 40 hyper-stylisé et fantasmé, mais cela transporte néanmoins le spectateur assez facilement. De même, la véracité des faits inspirés de personnages réels est également largement adaptée pour le film tout comme les scènes d’action parfois assez invraisemblables (la course poursuite notamment). L’ensemble donne un résultat plutôt agréable même si ce n’est pas exempt de défauts.

Pas un chef-d’œuvre, mais un réel bon moment de détente jouant assez bien avec les codes du genre du film de gangsters.

Le principal reproche, mais qui en même temps donne une certaine identité au film, est le surjeu quasi-systématique des acteurs et leur tendance à la “posture”. Chaque acteur campe son personnage de manière brute de décoffrage et avec très peu de subtilité. La mode est simplement au combat viril et à la vengeance, pas aux sous-entendus. L’autre aspect un peu dérangeant réside en la prévisibilité relativement constante du scénario : on est ici dans un film qui se veut canonique, qui tente de rendre hommage à un genre et une époque. La surprise n’est pas le propos, ici c’est l’ambiance qui compte plus que l’histoire.

On notera enfin que la scène tournée à posteriori à Chinatown pour remplacer une scène de fusillade dans un cinéma coupée à cause de la fusillade d’Aurora lors de la sortie de The Dark Knight Rises s’intègre assez bien et ne nuit pas à la logique initiale du long-métrage.

J’étais réticent à cause des échos négatifs d’autres critiques et en même temps intrigué par un casting aussi fourni. Bien m’en a pris : le film n’est pas un chef-d’œuvre mais un réel bon moment de détente jouant assez bien avec les codes du genre du film de gangsters.

Eric

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