[critique] Half Nelson

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Affiche du film HALF NELSON

Brillant professeur dans un lycée de Brooklyn, Dan Dunne enseigne avec passion à des adolescents en difficulté.
Cependant dans sa vie privée, Dan est au bord du gouffre, il s’enfonce chaque jour un peu plus dans le désespoir et la drogue. Un jour après les cours, Drey l’une de ses jeunes élèves surprend son professeur en train de fumer du crack.
En dépit de leur différence d’âge et de situation, leurs destins se croisent à un moment crucial de leur existence, où tout peut encore basculer d’un côté comme de l’autre.

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : 18 juillet 2007
Réalisé par Ryan Fleck
Film américain
Avec Ryan Gosling, Shareeka Epps, Nathan Corbett
Durée : 1h 46min
Titre original : Half Nelson
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o5w80kJvuCw[/youtube]

A tous ceux qui ont découvert Ryan Gosling récemment dans des films comme Crazy Stupid Love ou la claque Drive, cette critique est faite pour vous ! Car oui Ryan Gosling n’est pas un petit nouveau dans le métier, bien au contraire. Il possède un très lourd bagage comme peu d’acteurs peuvent s’en vanter.

Danny Ballint l’a dévoilé à un public attentif de la plus belle des manières. Calculs Meurtriers l’a quant à lui révélé au monde entier. The United States Of Leland n’a fait que confirmer son énorme potentiel. N’oublie Jamais n’est juste que la meilleure romance de ces vingt dernière année, La Faille offrait au spectateur un tandem époustouflant à l’écran, Une Fiancée Pas Comme Les Autres dévoilait un acteur au jeu aussi magnétique qu’irréprochable. Partout où Ryan Gosling est passé, des étincelles ont jailli. Seulement voilà, l’étape cruciale dans la carrière de ce monstre sacré du cinéma en devenir a été sa nomination aux Oscars pour son rôle dans Half Nelson.

Photo (1) du film HALF NELSON

Un exercice de style percutant qu’il faudra regarder plus d’une fois pour en discerner la moindre nuance.

Drame intimiste mettant sous le feu des projecteurs la difficulté de cohabitation entre blancs et noirs américains suite à un lourd passif entre eux (au même titre que les colonisateurs et les amérindiens), Half Nelson pourrait s’apparenter à une remise en cause d’une société égoïste à travers le regard d’un prof exerçant son métier dans une classe difficile. Cela a déjà été fait des dizaines de fois et de manière plus ou moins réussi. Le seul bon film sur le sujet me venant en tête est l’indémodable Esprits Rebelles avec Michelle Pfeiffer et la bande son signée Coolio. Seulement voilà, c’était sans compter sur la ténacité de Ryan Fleck pour se différencier d’un moule populiste tracé d’avance. Dan Dunne n’est pas un prof comme les autres. Talentueux, ayant compris beaucoup de choses sur la vie et l’Homme, il n’en reste pas moins un être faible cocaïnomane dès que la sonnerie annonce la fin de la journée. « Un homme ne peut être jugé sur un seul acte » disait-il à ses élèves. L’Homme est naturellement faible et corrompable. C’est ce que va découvrir la jeune Drey, magnifiquement interprétée tout en nuance par Shareeka Epps, avec une entrée prématurée dans le monde adulte. A travers leur amitié naissante et le regard que chacun va porter sur l’autre, Half Nelson se transforme comme par magie en une remise en cause de l’Homme, ce fatalisme qui le ronge et cet espoir, cet échappatoire qui peut naître à chaque coin de rue.

En résulte un drame intimiste d’une profondeur sans faille dont il est bien difficile de parler tant la puissance émotionnelle dépendra du degré d’implication de chacun. Half Nelson n’en reste pas moins un exercice de style percutant qu’il faudra regarder plus d’une fois pour en discerner la moindre nuance.

Photo (2) du film HALF NELSON

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