Pour Parker, professeur de musique à l’université, l’arrivée du chien Hatchi dans la famille fut un heureux événement. L’animal prit sa place auprès de chacun, mais c’est avec Parker qu’il passait le plus de temps. Chaque matin, le chien accompagnait son maître à la gare où il prenait son train, et chaque soir, l’animal venait l’y attendre. Cet attendrissant rituel rythmait la vie de tous ceux qui en étaient témoins… jusqu’au jour tragique où Parker ne revint pas. Hatchi continua à l’attendre. Il l’attendit chaque jour, jusqu’à la fin. À force de fidélité et de patience, l’animal devint non seulement une légende, mais il bouleversa tous ceux qui connurent son histoire.
Note de l’Auteur
[rating:2/10]
• Date de sortie : 9 juin 2010
• Réalisé par Lasse Hallström
• Film américain
• Avec Richard Gere, Joan Allen, Sarah Roemer
• Durée : 1h 35min
• Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbd2v5_hatchi-bande-annonce-vf-richard-ger_shortfilms[/dailymotion]
Attention histoire vraie ! Quelle belle phrase d’accroche pour un film aussi vide et inexploité qu’Hatchi. D’ordinaire, les films mettant en scène des animaux ont un petit quelque chose d’attendrissant, un petit charme envoûtant qui nous fait passer un agréable moment. On peut aisément penser à des productions comme Beethoven, Marley & Moi et Croc-Blanc ou un film plus noir et psychologique comme Baxter. Suivant cette même philosophie, Hatchi promettait d’être avant tout un bon divertissement nous laissant admirer la race des Atika, race japonaise réputée pour son intelligence supérieure à la moyenne. Malheureusement, cette promesse se dissipera rapidement dès le début du métrage pour nous plonger dans un ennui abyssal.
Hatchi partait d’une histoire somme toute intéressante retraçant l’histoire d’un chien se liant d’amitié avec un homme et qui le jour de sa mort continuera de venir quotidiennement à l’endroit où il avait l’habitude de le retrouver. Seulement voilà, ce qui peut être envoûtant à lire sur le papier ne l’est pas forcément à l’écran. C’est ce que Lasse Hallström n’a pas semblé comprendre à nous servant un métrage vide d’intérêt se résumant au aller-retour de notre cher toutou qui se sent désespérément seul. Devenant de plus en plus mauvais au fil de ses réalisations, Lasse Hallström se paie même le luxe de nous faire apparaître à l’écran les souvenirs du chien se remémorant les bons moments passés avec son maître. L’ensemble devient mielleux et pathétique au possible.
A cela s’ajoute une musique stridente que l’on croyait réserver aux ascenseurs, des effets visuels navrants qui n’avaient plus été tentés depuis une dizaine d’années, une ambiance plate et des acteurs tous plus pitoyables les uns que les autres, Richard Gere en tête. Le pauvre homme nous montre qu’il ne sait toujours pas choisir sérieusement ses rôles et qu’il ne prend même pas la peine de s’investir dedans (sauf quand il se met à quatre pattes en faisant des gazou gazou à Hatchi). Dommage car sa carrière reste et restera toujours en demi-teinte, l’acteur alternant interprétations remarquables comme dans L’Elite De Brooklyn ou I’M Not There et rôles pathétiques avec Amelia et Hunting Party. Cela est d’autan plus désespérant que quoiqu’en disent les critiques, cet acteur a un véritable potentiel qui moisit trop souvent au fond d’un tiroir.
Au final, que ne doit-on pas jeté d’Hatchi ? Même en fouillant dans les moindres recoins, pas grand chose hormis un bon dressage du chien, seul véritable « acteur » valant le coup d’œil ici et une belle affiche mensongère. Hormis ces deux malheureux grains de sable, Hatchi est à réserver aux insomniaques : seulement quinze minutes et c’est le gros dodo assuré !