[critique] Human Nature

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Lila (Patricia Arquette), une naturaliste à la pilosité abondante, et Nathan (Tim Robbins), un scientifique obsédé par les bonnes manières, ont perdu foi en la race humaine. Elle a trouvé le repos en allant vivre dans la jungle et en s’entourant d’animaux. Lui mène des expériences sur des souris en espérant rendre les hommes meilleurs.

Sur leur route, ils font la connaissance de Puff (Rhys Ifans), un homme-singe recueilli dans la jungle, et tentent de l’éduquer. Mais Lila va se battre pour préserver l’âme vierge et innocente de cet individu hors norme.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 12 septembre 2001
Réalisé par Michel Gondry
Film français, britannique, danois, américain
Avec Tim Robbins, Patricia Arquette, Rhys Ifans
Durée : 1h36min
Titre original : Human Nature
Bande-Annonce :

Parfois nous rions à gorge ouverte, parfois nous pleurons, ou bien encore nous angoissons, et tout cela devant un simple film. A l’inverse, il y a ces œuvres qui plaisent uniquement parce qu’elles sont intéressantes. On aimerait passer des heures à en expliquer toutes les ficelles mais finalement, est-on vraiment touché ? Pas vraiment. Human Nature semble nous laisser dans cette indifférence émotionnelle.

Michel Gondry est aujourd’hui un réalisateur de talent et il signe, avec Human Nature, son premier long métrage. Pour ceux qui connaissent ses œuvres plus récentes ( Eternel Sunshine of the spotless mind, La science des rêves, etc. ) vous risquerez de trouver Human Nature plus fade. Ses dernières œuvres nous offrent des instants savoureux. Je ne sous-entends pas que Human Nature est mauvais, loin de là. Avec ce premier film Michel Gondry se différencie déjà de ses paires mais il ne se trouve qu’aux prémices de son excentricité.

Rares sont les réalisateurs qui peignent un univers original. Plus rares encore sont ceux qui donnent la vie à des personnages irréels. C’est donc là toute la marque Gondry. Nous n’avons pas imaginé un tel cadeau pour l’imagination : un univers délirant, des personnages caricaturaux et loufoques, un paysage coloré, et toujours cette décortication des émotions humaines. Mais on peut finalement ressentir une certaine frustration. Si ce film tient du génie, il ne marque que la raison : On appréciera les différents niveaux de lectures et l’histoire originale. Mais à la sortie de ce film nous ne sommes pas imprégnés de la magie de ce conte.

En dehors de ceci, l’humour dans ce film est particulier : l’instinct animal du personnage de Puff ( Rhys Ifans ) sert d’excuse à quelques scènes crues, parfois vulgaires et surjouées. Si au début cet homme-singe est amusant, il se transformera lentement en personnage légèrement agaçant. De même pour Lila ( Patricia Arquette ) qui endossera le rôle de l’héroïne rejetée tentant de défendre la veuve et l’orphelin.

Il faudra excuser la psychologie de ces personnages, grossièrement dessinée, au profit d’actions exubérantes pour profiter pleinement de ce jeune talent en devenir.

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