L’odyssée de Ryan Bingham, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains. Dans sa vie privée, celui-ci fuit tout engagement (mariage, propriété, famille) jusqu’à ce que sa rencontre avec deux femmes ne le ramène sur terre.
Ryan Bingham est un collectionneur compulsif de miles aériens cumulés lors de ses incessants voyages d’affaire. Misanthrope, il adore cette vie faite d’aéroports, de chambres d’hôtel et de voitures de location. Lui dont les besoins tiennent à l’intérieur d’une seule valise est même à deux doigts d’atteindre un des objectifs de sa vie : les 10 millions de miles.
Alors qu’il tombe amoureux d’une femme rencontrée lors d’un de ses nombreux voyages, il apprend par la voix de son patron que ses méthodes de travail vont devoir évoluer. Inspiré par une nouvelle jeune collaboratrice très ambitieuse, celui-ci décide que les licenciements vont pouvoir se faire de manière encore plus rentable, via… vidéo conférence. Ce qui risque évidemment de limiter ces voyages que Bingham affectionne tant…Note de l’Auteur
[rating:5/10]
• Date de sortie : 27 janvier 2010
• Réalisé par Jason Reitman
• Film américain
• Avec George Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman
• Durée : 1h 50min
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xaj9xl_up-in-the-air-bandeannonce-vohd_shortfilms[/dailymotion]
Après le grinçant Thank You For Smoking et l’enivrant Juno, Jason Reitman revient avec une nouvelle comédie dramatique nous contant l’histoire d’un spécialiste du licenciement dont la vie se résume à licencier (logique me direz-vous) des personnes qu’il n’a jamais vu, faire des conférences ennuyantes, prendre l’avion et faire et refaire inlassablement sa valise dans laquelle se trouve son quotidien : caleçons, ordinateurs portables, brosse à dent, chaussettes… voilà à quoi se résume la vie de Ryan Bingham, célibataire endurci préférant la solitude des chambres d’hôtels à la chaleur du cocon familial. Enchanté au départ par l’idée de voir un George Clooney corrosif à souhait comme nous le laissait présager une succulente introduction, c’est avec une toute autre opinion que je ressors de la salle de projection.
Je ne sais pas, des fois c’est quand on veut tellement que ça marche que l’on n’accroche pas du tout au final même avec la meilleure volonté du monde. Sans doute n’étais-ce tout simplement pas ma soirée car le film a de quoi plaire et pour plusieurs raisons. L’écriture est honnête, la mise en scène agréable, Clooney (même si j’ai du mal à me positionner en sa faveur depuis ses débuts) est bon dans son rôle tout comme les autres protagonistes de cette histoire. La jeune Anna Kendrick qui me laissait présager le pire à son sujet avec des débuts dans les deux premiers Twilight sauve sa carrière in extremis en nous prouvant qu’elle sait jouer dans autre chose qu’un mauvais teen-movie en étant crédible au possible. Tous ces éléments pourront séduire un nombre incalculable de spectateurs j’en suis certain. Pour ma part, tout cela me laisse de marbre.
Malgré certains dialogues agressifs et piquants juste comme il faut, l’ensemble reste beaucoup trop sage à mon goût pour que l’on adhère à 100% au concept d’un film qui se paye le luxe d’être téléphoné et de traîner avec lui des longueurs qui ont eu raison de ma patience. Mon principal problème avec ce film est sans doute que je gardais sans cesse dans un coin de ma tête le très acide Thank You For Smoking et que je souhaitais secrètement qu’In The Air, à défaut de le surpasser, surfe dans ses sillages et l’égale. Que nenni, il n’en sera rien !
Au final, In The Air n’est pas un mauvais film en soi, bien au contraire, et possède suffisamment de bonnes intentions pour combler quiconque aime ce genre de comédie dramatique conventionnelle bien propre sur elle et bien pensante. Pour ma part, elle restera beaucoup trop sage et pas assez couillue à mes yeux comme l’était Thank You For Smoking. Alors oui je sais j’en parle beaucoup, peut-être même trop, mais je m’attendais tellement à évoluer dans le même registre que ma déception n’en est que plus grande. En tout cas une chose est sûre, si je ne devais mettre qu’un seul métrage de ce début d’année 2010 dans ma valise, ce ne serait certainement pas In The Air. A bon entendeur…