Après le décès de son maître, le jeune Ip Man continue à apprendre les arts martiaux sous les ordres d’un disciple et part à Hong-Kong. Il revient dans sa ville de Foshan où il tombe amoureux de Wing Shing, malheureusement de rang différent de lui. Entre amour interdit, apprentissage de son art et révélation sur son passé, Ip Man entame la plus ardue de ses aventures.
Note de l’Auteur
[rating:3/10]
• Date de sortie : 29 juin 2012
• Réalisé par Herman Yau
• Film Hong-Kongais
• Avec Yu-Hang To, Siu-Wong Fan, Sammo Hung Kam-Bo
• Durée : 1h 40min
• Titre original : Yip Man chinchyun
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1KWkveYlJmM[/youtube]
Après un admirable premier film sur le maître de Bruce Lee et un second certes quelque peu en-dessous mais tout aussi spectaculaire qui, avec les dix dernières secondes, ne nous donnait qu’une seule envie, voir la suite au plus vite, l’arrivée d’un préquel avait de quoi susciter l’interrogation. La Franchise Ip Man en avait-t-elle besoin ? Aucunement. Cependant, si le film s’avérait être aussi bon que ses aînés, les amoureux d’Arts Martiaux seraient d’accords pour affirmer qu’une telle réalisation ne poserait aucun problème. Ce ne sera malheureusement pas le cas.
Dès les premières secondes le couperet tombe et ne laisse aucun doute planer, il s’agit sans nul doute possible de l’épisode de trop. Pourquoi ? Simplement parce-que le jeu d’acteur désastreux et la sensation de n’être qu’une farce organisée par des occidentaux pour se jouer des us et coutumes de l’Orient prendra le pas sur tous le reste. Pire, même des combats bien orchestrés malgré un manque certain de rythme par moment ne parviendront pas à relever le niveau de cette farce colorée sur fond d’énième et interminable conflit entre chinois et japonais.
Que dire également du choix de l’acteur pour incarner le mémorable Ip Man ? S’il ne possédait pas certains traits similaires à celui de Donnie Yen, il n’aurait certainement pas été retenu. Car ni son jeu de scène proche du néant, ni son charisme proche de la sole meunière ne parviendront à convaincre ne serait-ce qu’une petite seconde. Peut-être est-il doué avec son Art Martial et pour bouger devant la caméra, néanmoins le spectateur était en droit d’en attendre davantage surtout en passant après Donnie Yen.
En résulte un film de genre avare en scènes de combats et pauvre en crédibilité. Les aficionados seront écœurés, les néophytes dénigreront l’ensemble de la franchise par ignorance. Dans les deux cas, laissez de côté cet affront et (re)découvrez les deux premiers Ip Man, seuls et uniques métrages dignes d’être associés au maître de Bruce Lee.