[critique] La Dame de Fer

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Affiche du film LA DAME DE FER

Margaret Thatcher, première et unique femme Premier ministre du Royaume-Uni (de 1979 à 1990), autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais paisiblement sa retraite imposée à Londres. Agée de plus de 80 ans, elle est rattrapée par les souvenirs. De l’épicerie familiale à l’arrivée au 10 Downing Street, de succès en échecs politiques, de sacrifices consentis en trahisons subies, elle a exercé le pouvoir avec le soutien constant de son mari Denis aujourd’hui disparu, et a réussi à se faire respecter en abolissant toutes les barrières liées à son sexe et à son rang. Entre passé et présent, ce parcours intime est un nouveau combat pour cette femme aussi bien adulée que détestée.

Note de l’Auteur

[rating:6/10]

Date de sortie : 15 février 2012
Réalisé par Phyllida Lloyd
Film français, britannique
Avec Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown
Durée : 01h44
Titre original : The Iron Lady
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IrXULyukLBU[/youtube]

Critique du film La Dame de Fer (The Iron Lady) réalisé par Phyllida Lloyd avec Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown

Margaret Thatcher avait une poigne de fer dans un gant de velours. Au visionnage du film, on ne saurait en douter. Lors de ces décisions politiques, la dame est dépeinte comme intransigeante, sûre de ses décisions et semble avoir du mal à accepter les critiques. De prime abord, difficile d’apprécier cette femme qui fut la première dame à la tête de la Grande-Bretagne (et sans doute la plus détestée).

Mais la réalisatrice Phyllida Lloyd, peut-être par sensibilité féminine, choisit de raconter aussi l’envers du décor. Si en politique, Madame Thatcher est plutôt peau-de-vache, dans sa vie conjugale c’est une femme aimant plus que tout sa famille et surtout son mari. Le rideau s’ouvre d’ailleurs sur une vieille dame faisant ses courses et parlant au fantôme de l’homme de sa vie. Il n’en fallait pas plus pour avoir une pincée au cœur. Même les plus grands restent humains après tout.

 Photo (1) du film LA DAME DE FER

 [pullquote]Le biopic en lui-même reste trop à la surface des choses.[/pullquote] Et c’est ainsi que ce construit le film : oscillant entre passages de vie présente et souvenirs de la dame de fer. Mise en scène habile puisque à chaque fois que l’on pourrait avoir une quelconque aversion pour le personnage en tant que politicienne, nous revoilà plongé dans sa folie présente. Sorte d’ascenseur émotionnel où dégoût et pitié se succèdent.

Dans son rôle de femme à la fois forte et fragile, Meryl Streep montre encore une fois l’étendue de son talent. Difficile d’imaginer comment l’Oscar aurait pu lui échapper tant elle s’est imprégnée du rôle jusqu’à copier ses élocutions. Force d’admirer qu’elle a su rester crédible dans sa double composition de bout en bout. En second rôle, Jim Broadbent est un modèle d’espièglerie et une vrai bouffée d’air frais au milieu de tout ce tumulte.

 Photo (2) du film LA DAME DE FER

Malheureusement le biopic en lui-même reste trop à la surface des choses. Les conséquences des décisions politiques de la dame de fer ne sont montrées que partiellement. Il manque à la réalisatrice une certaine forme de recul par rapport à la vie politique de Margaret Thatcher. En choisissant dès le départ le parti pris de la vieille femme fragile, Phyllida Lloyd semble envoyer un message de compassion sans laisser au spectateur l’occasion de se faire une vraie idée de qui a était la dame de fer. Bien dommage. Autant dire que Meryl Streep porte le film sur ses épaules, ce qui contentera les moins exigeants d’entre nous.

Critique du film La Dame de Fer (The Iron Lady) réalisé par Phyllida Lloyd avec Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown

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bertfromsang
bertfromsang
Invité.e
16 mars 2012 1 h 27 min

@leblogducinema vive le révisionnisme historique ! quant au fait que l’inénarrable streep ait eu son oscar, ça remet dujardin à s

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