[critique] Là-Haut

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Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler vers l’Amérique du Sud, il ne s’attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant…

Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l’imagination.

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : 29 Juillet 2009
Réalisé par Pete Docter, Bob Peterson
Film américain
Avec Edward Asner, Jordan Nagai, Bob Peterson
Durée : 1h 30min
Bande-Annonce :

Plus d’infos sur ce film

Après nous avoir ému avec Wall-E, enthousiasmé avec Ratatouille et ébouriffé avec Cars, les studios Pixar reviennent avec leur nouveau bébé, le très attendu Là-haut.

Ce nouveau film d’animation, qui a révolutionné le Festival de Cannes cette année puisque c’est la première fois qu’un film d’animation a eu l’immense honneur d’être retenu pour faire l’ouverture du plus célèbre des festivals cinéphiles, est d’ores et déjà à considérer comme le film des studios Pixar le plus abouti, le plus profond, le plus épique, le plus intense.

Dès les premières minutes, on est littéralement effondré (mais dans le bon sens du terme rassurez-vous) par l’histoire de ce vieillard amoureux de l’aventure mais surtout de sa femme, Ellie. Tous deux (même s’ils n’ont pas réalisé leur rêve : construire une maison en haut des chutes de Paradize Falls, une contrée aussi mystérieuse qu’idyllique) vivent le parfait amour, un amour tendre, fusionnel, jusqu’au jour où malheureusement Ellie s’éteint.

Dès lors, la vie de Carl s’éteint à son tour et son quotidien devient morose, fade, inintéressant. Ce monsieur au cœur tendre s’endurcit, se renferme, devient grincheux envers les autres, envers la vie elle-même pour lui avoir retiré son amour.

Cette première partie forte en émotions est une remise en cause de la fatalité, de la vieillesse, des maisons de retraites et des investisseurs sans scrupules, ne reculant devant aucunes fourberies pour acquérir des biens au dépend des autres.

La suite est plus légère, plus dynamique.

La vie de Carl va se trouver chambouler le jour où il est contraint de quitter sa maison pour aller vivre dans une de ces maisons de retraite où tout est merveilleux, sur le papier en tout cas. Carl décide donc de tenter l’impossible est de fuir à l’aide d’un dirigeable de fortune constitué de millions de ballons et de sa maison. Cela donne lieu à de très belles images colorées, ensorcelantes qu’on se surprend à regarder avec des yeux d’enfants ébahit devant une telle explosion de couleurs.

A ses côtés, Carl aura le privilège d’être accompagné de Russell, un jeune scout naïf et un temps soi peu collant, présent sur le pallier de la porte lors du décollage.

S’en suivra toutes sortes de rencontres avec un Dabou (oiseau mythique de Paradize Falls) amoureux de chocolat, des chiens qui parlent, un explorateur aux vils intentions… mais tout cela, se sera à vous de le découvrir.

Là où les studios Pixar ont fait très fort, c’est dans la réalisation de cet animé.

Cette fois, ils repoussent un peu plus loin les limites de la technologie, faisant littéralement des merveilles au niveau de l’animation des personnages, de leur ressemblance humaine, de leur faciès… On en oublierait presque qu’il s’agit d’un film d’animation par moment tant les « acteurs » ont un réel pouvoir d’attraction, un magnétisme envoûtant et omniprésent.

Ajouté à des dialogues succulents et enivrants de simplicité et de complexité (car derrière tout bon Pixar qui se respecte, il y a une morale plus ou moins prononcée), une écriture parfaitement maîtrisée, un sens inouï du détail, un rythme sans fausses notes, Là-Haut apparaît comme un conte (de fées ?) décalé d’une puissance désarmante qui puise aux sources du cinéma américain pour en ressortir la beauté des grands classiques. A ce niveau, Là-Haut apparaît à nos yeux comme le film le plus ample et le plus ambitieux des studios Pixar.

Avec sa mise en scène d’une rare maîtrise, Là-Haut est un passionnant laboratoire du cinéma d’animation contemporain, un champ de forces où les articulations du récit et de la technique, de l’écrit et de l’image, s’exposent en pleine intelligence et s’imposent comme une réussite totale.

Là-Haut pousse le vice jusqu’à bénéficier de ce petit grain de folie qui lui confère un arrière-goût de chef-d’œuvre.

Rendez-vous dans nos salles obscures le 29 juillet pour prendre part à cette aventure humaine inoubliable. Vers l’infini et au-delà !

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Dric
Dric
Invité.e
30 juillet 2009 7 h 34 min

Je suis allé le voir (en 3D), et comme d’hab avec les pixars je n’ai pas été déçu : de l’émotion, de l’humour, de l’action, des bons sentiments…

Chose assez inhabituelle dans un film d’animation Disney, on voit même du sang (ok un tout petit peu).

« L’aventure, c’est extra ! »

aldanjah
aldanjah
Invité.e
30 juin 2009 17 h 43 min

J’ai personnellement préféré Lascars, autre film d’animation à l’écran en ce moment

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