Une plongée au cœur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses d’un média dont la matière même, le son, demeure invisible.
Note de l’Auteur
[rating:8/10]
• Date de sortie : 3 avril 2013
• Réalisé par Nicolas Philibert
• Film français
• Durée : 1h43
• Titre original : La Maison de la radio
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kf8AAOpv7iM[/youtube]
Passionné par la radio, Nicolas Philibert a décidé de faire découvrir ce monde mystérieux en réalisant un long-métrage sur ce sujet. Habituellement, on s’imagine, grâce aux voix, ce qu’il se passe derrière le micro, mais ce film donne l’occasion de mettre un visage sur tout ce qui est invisible. Si on a déjà une première idée de l’organisation des émissions, grâce aux caméras installés dans certains studios de radio, « La maison de la radio » offre une approche plus détaillée de cette organisation.
Ce film a pour fil conducteur les différentes émissions de Radio France. Pendant six mois, le réalisateur s’est promené dans les locaux de Radio France pour capter le quotidien des journalistes et des techniciens. On pénètre dans cet univers secret, on assiste aux réunions des journalistes de France Inter, aux enregistrements des concerts de France musique et de France culture, ou encore à la couverture d’une course cycliste par le journaliste en moto. Le film témoigne du travail minutieux nécessaire pour rendre les émissions vivantes, une attention particulière étant portée à la tonalité de la voix. Il permet en outre de rendre compte de la complexité de ce métier, qui ne consiste pas à improviser quelques phrases devant un micro.
On pénètre dans cet univers secret, on assiste aux réunions des journalistes de France Inter, aux enregistrements des concerts de France musique, ou encore à la couverture d’une course cycliste par le journaliste en moto.
Sans explication, sans voix off et sans scénario, le réalisateur réussit l’exploit de captiver le spectateur pendant 1h40. Les scènes alternent entre les différentes émissions, pour raviver à chaque fois la curiosité du spectateur qui veut connaître la suite des interviews ou chroniques.
Après le film documentaire « Être et avoir », en 2002 qui avait remporté de nombreux prix, dont le César du meilleur montage, Nicolas Philibert revient avec un long-métrage passionnant qui révèle certains mystères de la radio. Il faut toutefois une certaine curiosité et un intérêt relatif pour la radio pour se plonger dans le film, sinon quelques longueurs se feront ressentir.