Ambitieuse productrice de talk-show, Abby Richter se targue de pouvoir trouver instantanément une solution à n’importe quel problème. Le seul qu’elle n’a pas réussi à résoudre, c’est son célibat.
Lorsque le taux d’audience de son émission faiblit, Abby est obligée d’engager un nouvel animateur soi-disant expert en relations humaines, Mike Chadway. Dans l’émission, celui-ci traite de ce qui plaît vraiment aux hommes. Le choc est rude entre la jeune femme et ce provocateur odieux et macho. Le pire, c’est qu’il fait grimper l’audience et devient incontournable…
C’est alors qu’Abby rencontre Colin, son voisin, un chirurgien célibataire qui est tout l’opposé de Mike Chadway. Cette fois, Abby veut mettre toutes les chances de son côté. A contrecoeur, elle fait appel à Mike… Alors que Mike conseille Abby à coups de théories provocantes qu’elle finit par suivre, tous deux découvrent une autre vérité : aussi différents puissent-ils être, hommes et femmes ont en commun certains sentiments…
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 26 août 2009
• Réalisé par Robert Luketic
• Film américain
• Avec Katherine Heigl, Gerard Butler, Bree Turner
• Durée : 1h 36min
• Bande-Annonce :
Bande-Annonce 1 L’Abominable Vérité
envoyé par toutlecine. – Regardez plus de films, séries et bandes annonces.
Face à la multitude de comédies romantiques qui foisonnent sur nos écrans depuis quelques mois, sans compter celles à venir dans les semaines qui arrivent, il est difficile d’en trouver une qui sorte de l’ordinaire et qui nous offre un peu de créativité.
L’Abominable Vérité a le mérite d’y arriver sur certains points.
Bien sûr on sait tous que nos deux protagonistes aux dents blanches se détesteront au début et finiront par miraculeusement s’aimer à la fin (le mythe de Cendrillon et du rêve américain n’a pas évolué en un siècle), il n’y a donc aucune surprise à ce niveau-là et donc rien à attendre au niveau du scénario.
Là où le film de Robert Luketic sort la tête de l’eau est dans l’interprétation de ces protagonistes : si c’est souvent bien gras et bien machiste, c’est parfaitement assumé ! Ainsi, le personnage de Gerard Butler est le plus divertissant d’entre tous : à la fois antipathique et attachant, il dresse un portrait des femmes peu flatteur mais succulent grâce à des dialogues dévastateurs qui prennent la forme de joutes verbales incisives. Ceux qui regardent la série Californication avec David Duchovny reconnaitront qu’il y a beaucoup du personnage de Hank Moody dans celui de Gerard Butler : sorte de dandy charlatan terriblement séducteur qui de par son « je-m’en-foutisme » séduit les femmes à la pelle (je vous avais bien dit que ce film était 100% machiste !).
De son côté, Katherine Heigl est étonnamment crédible et divertissante dans ce rôle de jeune femme paumée qui ne sait pas s’y prendre avec les hommes. Après ces rôles aussi mielleux que désastreux dans Grey’s Anatomy, 100 Girls ou dernièrement 27 Robes, on pouvait s’attendre au pire. L’actrice, sans pour autant être débordante de talent, s’en sort plutôt bien dans l’ensemble ici et donne naissance à certaines scènes délirantes.
Avec ce film, le réalisateur de Las Vegas 21 et de La Revanche D’Une Blonde met en scène une comédie romantique simpliste et conventionnelle dans son fond mais divertissante dans sa forme.
Une comédie honnête susceptible de faire passer une bonne soirée à quiconque laisse une chance à cet ultime anti-suicide pour déprimés fleurs bleues qui n’ont, à l’image du personnage de Katherine Heigl, toujours pas trouvés l’amour et qui l’attendent inlassablement.
Un bon divertissement en perspective, remplit de clins d’œil au cinéma du genre (Quand Harry Rencontre Sally en tête), aux répliques osées mais non vulgaires et au tandem convaincant dans son ensemble.