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À l’aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d’une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs… Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 21 septembre 2011
• Réalisé par Bertrand Bonello
• Film français
• Avec Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca
• Durée : 2h 02min
• Titre original : L’Apollonide – Souvenirs De La Maison Close
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Yjx5Xx18UBA[/youtube]
Après le succès de la création Canal+, il était inconcevable qu’un réalisateur ne profite pas de l’engouement du public pour se lancer dans un long métrage similaire. Quiconque a vu Maison Close aura la désagréable impression d’avoir déjà vu L’Apollonide – Souvenirs De La Maison Close. Normal me direz-vous. Seulement voilà, avec sa mise en scène envoûtante, son aura sensuelle permanente, Maison Close s’handicapait d’un scénario convenu loin, très loin même, des attentes premières. L’ensemble se regardait sans discutailler mais l’impression d’admirer une jolie coquille vide ne cessait de grandir dans les esprits. C’est malheureusement le cas avec L’Apollonide – Souvenirs De La Maison Close.
Bertrand Bonello n’a rien à prouver question mise en scène. L’ouverture du film nous le prouve de la plus belle des manières avec cette transition entre deux époques marquant un tournant pour les maisons closes, les XIXème et XXème siècle et la scène finale est de loin l’une des plus belles de ces dernières années avec une séquence rappelant le Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Seulement voilà, malgré une photographie très colorée qui nous fait écarquiller grand les yeux, L’Apollonide – Souvenirs De La Maison Close souffre d’un scénario convenue et mou.
[pullquote]On était en droit d’attendre un peu plus que ce drame tiède, à l’emballage flatteur jouant la carte du choc pour pas grand chose au final.[/pullquote]
Certes le réalisateur a érigé son film pour que le spectateur ait l’impression de pénétrer dans l’intimité de ces filles de joie (réussite totale sur ce point), il n’empêche qu’au bout d’une heure environ de visionnement, ce drame intimiste commence à devenir long. Tout y passe (façon de parler) : sexualité débordante, clientèle néfaste, maladie, ennui, etcétéra, etcétéra, Bertrand Bonello ne nous épargne rien du quotidien douloureux presque irréel de ces camarades du plaisir mais là où Maison Close arrivait à nous tenir en éveille avec seulement quarante cinq minutes à tenir par épisode, c’est tout le contraire avec les deux heures passées d’une Apollonide qui aurait mérité une petite demie heure de raccourcissement pour être plus digeste. Restera quelques moments de génie de mise en scène avec des plans séquences parfaits et une musicalité guillerette presque bucolique donnant un côté malsain à une atmosphère retranscrivant de manière habile la dureté de la vie de prostituée.
En réalité, L’Apollonide – Souvenirs De La Maison Close ne tarit pas d’éloge mais avec des accroches nous titillant la rétine telles que « un film qui subjugue », « fascinant, hypnotique, addictif, suave et toxique comme une fleur carnivore », on était en droit d’attendre un peu plus que ce drame tiède à l’emballage flatteur jouant la carte du choc pour pas grand chose au final.