Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa vengeance menace tout aussi bien l’homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même.
Note de l’Auteur
[rating:2/10]
• Date de sortie : prochainement en France, 16 octobre 2009 aux USA
• Réalisé par F. Gary Gray
• Film américain
• Avec Gerard Butler, Jamie Foxx, Leslie Bibb
• Durée : 1h 45min
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xa5sv6_law-abiding-citizen-bandeannoncetra_shortfilms[/dailymotion]
Une bien belle bouse! Et encore je pèse mes mots pour ne pas tomber dans une vulgarité qui serait facile croyez-moi. Malgré une entrée en matière prometteuse et intense avec le cambriolage et l’assassinat de la famille du personnage tenu par Gérard Butler, le reste est à peine regardable. Law Abiding Citizen est le genre de film qui commence de plus en plus à m’énerver (je me demande encore pourquoi j’essai de me forcer à partir à la séance confiant en me disant que tout va bien se passer) car sous couvert d’une affiche alléchante (en l’occurrence Jamie Foxx et Gérard Butler ici), le réalisateur et son équipe se donnent le droit de nous servir une scénario (si l’on peut l’appeler ainsi) plat et vomitif. On va me dire que des scénaristes ont vraiment bossé dessus ? Sérieusement ? Laissez-moi rire car rien ici ne ressemble de près ou de loin à un travaille digne de ce nom. Ou plutôt si mais à un vulgaire patchwork regroupant tous les thèmes clés du genre. Alors si le métier de scénariste se résume à pomper des idées à droite et à gauche tout en étant payé, je postule de suite !
Je ne sais pas pourquoi mais durant toute la durée du film je n’arrivais pas à m’enlever de la tête un autre film aussi pathétique et raté que celui-ci : Les Cavaliers De L’Apocalypse. Alors je sais, les deux n’ont pas grand chose à voir mais d’une certaine façon ils finissent par se rejoindre au niveau de leur nullité et de leurs nombreuses tentatives stylistiques plus risible qu’autre chose avec ici un pointage du doigt du système judiciaire américain des plus restreint pour saupoudrer le tout. Pas besoin de nous faire un film (surtout de ce gabarit) pour proclamer haut et fort que les avocats n’ont pas un métier facile, qu’ils font ce qu’ils peuvent, qu’ils peuvent faire des erreurs, que le système a des failles et bla et bla et bla. Messieurs, par pitié, avec un tel sujet, essayez au moins de capter un temps soit peu notre attention ! Dans le même registre, un film comme L’Associé Du Diable ou une série comme Shark étaient déjà beaucoup plus crédible et convaincant malgré un sujet tout aussi difficile.
Vous l’aurez donc compris, ce n’est pas au niveau de l’intrigue qu’il faut espérer quoi que ce soit de Law Abiding Citizen car celle-ci engendre une telle succession de mauvais choix que l‘on a bien du mal à y croire. Tout est bien évidemment téléphoné mais tout est tellement gros que la petite voix logée au sein de notre tête ne peut s’empêcher de nous susurrez des mots doux tels que « non ! T’y crois-toi ? » et j’en passe. A cela s’ajoute un faux rythme qui soit plombe le film soit le tourne au ridicule avec cette tentative d’instaurer une tension infecte qui n’a pas lieu d’être. Les scénaristes n’ont sans doute pas pris la peine de se mettre à notre place en essayant de comprendre ce qui nous scotche à notre fauteuil et nous empêche de sourire jaune pendant toute la durée d’un film. Grave erreur.
Faut-il donc se tourner du côté des acteurs pour espérer redresser un peu la barre ? Certainement pas ! On ne va pas dire qu’ils sont mauvais (bien que cette envie me démange un peu je dois bien l’avouer), on va juste se contenter de dire qu’ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’on leur donne, c’est-à-dire pas grand-chose. Jamie Foxx est l’archétype même de l’avocat prétentieux auquel on n’a qu’une seule envie, lui coller baffe sur baffe tant son rôle est surjoué au possible et Gérard Butler n’est qu’une pâle copie d’un Hannibal Lecter ou d’un Kevin Spacey dans Seven. Mais bon on le voit quand même torse nu quelques secondes alors vous n’avez peut-être pas perdu tout votre temps mesdames. Manquait plus que Jamie Foxx s’y mette et c’était le jackpot assuré !
Que dire de plus sur ce film qui aurait pu être une remise en cause du système judiciaire bien ficelée si Gary Gray et son équipe ne s’étaient pas autant acharnés à saper leur propre travail ? Peut-être simplement vous dire de fuir ce film comme la peste (je comprends mieux pourquoi il tarde tant à sortir sur nos écrans) sous peine de perdre la vue devant se trop plein de fioritures, mais ça je pense que vous l’avez compris tout seul.