[critique] Le Beau-Père

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Après avoir terminé son école militaire, Michael rentre à la maison. Il y découvre sa mère en pleine histoire d’amour avec son nouvel petit-ami David Harris. Alors que les deux hommes commencent à se connaître, Michael devient de plus en plus suspicieux : son beau-père a toujours été là pour rendre service, mais ne serait-ce pas un leurre pour cacher ses pires travers ? Le jeune homme décide alors de mener l’enquête avec de quelques amis et ne tarde pas à découvrir que ce « gentil homme » est un serial killer qui aurait déjà éliminé plusieurs familles… Déjà, dans le quartier, les quelques personnes ayant remarqué les incohérences du récit de David Harris commencent à mystérieusement disparaître. Michael doit rapidement mettre ses proches en sécurité.

Note de l’Auteur

[rating:3/10]


Date de sortie : 09 décembre 2009
Réalisé par Nelson McCormick
Film américain
Avec Dylan Walsh, Penn Badgley, Sela Ward
Durée : 1h 41min
Bande-Annonce :

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Si les premières minutes nous laissaient penser que Le Beau-Père avait des chances de se diversifier avec une entrée en matière sans niaiserie (on nous met d’emblée au parfum, ce type est un salaud de première !), le reste nous fait amèrement regretter d’avoir cru au miracle.

Pourquoi s’obstiner à faire des films du genre exactement de la même manière ? Les scénaristes n’ont pas encore compris que le spectateur n’est pas dupe (où en tout cas ne l’est plus autant) et commence à affirmer son énervement vis-à-vis de ce genre de réalisation. Puisque énervement il y a forcément lorsqu’on nous sert un film déjà vu des centaines de fois (L’Intrus, Paranoiak et j’en passe) et dans lequel on connaît tout bien à l’avance. On sait pertinemment comment on va nous amener d’un point A à un point B…

Alors, si certains films du genre sont un tant soit peu travaillés, c’est loin d’être le cas avec Le Beau-Père.

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Le film de Nelson McCormick est une véritable ode à la niaiserie. Jamais des dialogues n’auront été autant inutiles et pathétiques. Pour n’en citer qu’un, je vous ai choisis le plus croustillant d’entre eux, le plus travaillé et le plus créatif. Attention les yeux, c’est parti. Je cite : « j’en ai presque fait pipi culotte tellement j’ai eu peur ! ». Magnifique non ? Quelle recherche pointilleuse ! Je vous laisse imaginer l’intérêt du reste des dialogues.

A cette créativité sans limite vient s’ajouter des seconds rôles plutôt mauvais, archétypes d’une Amérique puritaine bien propre sur elle en apparence. Michael (alias Penn Badgley), jeune fils rebelle de cette famille recomposée, en est l’exemple le plus parlant. Ce jeune Apollon n’a visiblement pas une garde-robe volumineuse puisqu’il passe le plus clair de son temps torse-nu ou en marcel quand la bise vint pointer le bout de son nez (faut pas déconner non plus ! Quand il fait froid on met un petit marcel tout de même !). Son jeu d’acteur est aussi imposant que son tricot taille XXL et lorsque ce dernier simule le chagrin on ne sait pas si on doit pleurer de honte ou de rire. Le reste des seconds rôles suit cette même ligne directrice.

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Le seul point positif, ou plutôt le point le moins médiocre de cet ensemble trop sage, n’est autre que l’acteur principal : Dylan Walsh. Après plusieurs seconds rôles passés plus ou moins inaperçus (Créance De Sang, Congo et Entre Deux Rives) et sa consécration avec la série à succès Nip/Tuck, l’acteur décroche son premier « grand rôle » au cinéma. Ce dernier semble tellement content qu’il joue le jeu à fond, tient bien son rôle de psychopathe avec une décontraction plus ou moins visible.

L’acteur semble prendre un réel plaisir à jouer ce schizophrène et pour peu que l’on regarde le film en V.O., il s’agit de son seul et unique intérêt à mes yeux. Le seul point qui arrive à donner un semblant d’intérêt à cette réalisation, le seul qui arrive à lui insuffler un soupçon d’énergie.

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Le Beau-Père peut s’apparenter à un téléfilm de M6 à la seule différence que l’équipe du film a rajouté une goutte d’hémoglobine par-ci par-là histoire de dire qu’elle a travaillé un peu. Passé outre ce détail minuscule, le film n’a pas grand chose à nous proposer et ne devrait surprendre que les égarés qui n’ont jamais vu de film du genre. Pour les autres, pas de miracle, Le Beau-Père ne vous procurera qu’une seule et unique envie : dormir !

Pour peu que vous vouliez vraiment voir un film du genre, je vous conseille d’attendre un peu avec la sortie d’Esther le 30 décembre prochain. Ce dernier, loin d’être révolutionnaire, apporte quelques touches de différenciations non négligeables.

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Alex
Alex
Invité.e
10 décembre 2009 13 h 29 min

Je te trouve dur avec Paranoiak, qui ne joue pas dans la même catégorie, DJ Caruso s’est volontairement amusé avec les codes du genre car le film est avant tout un teen movie avec en second (voir troisième plan) l’histoire du tueur en série…

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