Armand coule une pré-retraite dorée sous le soleil de la Côte d’Azur, entre sa boutique de prêt-à-porter, sa Viviane chérie et… son jardin secret : l’Aline Roc. Une terrasse, vue sur la mer, où, chaque midi, en dégustant sa sole grillée, il s’isole, s’évade et rêve. Oui, mais voilà, l’Aline Roc va être vendu…
Note de l’Auteur
[rating:5/10]
• Date de sortie : 6 janvier 2010
• Réalisé par Philippe Lefebvre
• Film français
• Avec François Berléand, Thierry Lhermitte, Virginie Efira
• Durée : 1h 30min
• Bande-Annonce :
LE SIFFLEUR – BANDE-ANNONCE HD
envoyé par baryla. – Regardez des web séries et des films.
Le Siffleur est le genre de film que l’on va voir avec une certaine appréhension en se demandant quelle folie a bien pu nous pousser à aller le voir. Ce sentiment est récurrent ces derniers temps avec la multiplication de bouses à la française, notamment au niveau de la comédie.
Mais bon, la curiosité a pris le dessus et c’est tout naturellement que je me suis rendu à la projection privée du film.
Au final, un seul constat : N’est pas réalisateur qui veut ! Philippe Lefebvre s’en est sûrement rendu compte à ses dépens durant le tournage de son film Le Siffleur.
Le Siffleur est le genre de film qui nous agace car pas totalement mauvais, loin de là, mais pas assez bon pour nous satisfaire entièrement. S’il avait été un navet, pas de problème, on oublie et on passe à autre chose. Tandis que là, le film possède certains atouts non négligeables à commencer par ses deux têtes d’affiches : François Berléand et Thierry Lhermitte. Chaque nouvelle apparition, chaque nouvelle joute verbale entre ces deux monstres sacrés du cinéma est un pur plaisir avec des dialogues succulents et un humour noir omniprésent.
A cela s’ajoute certaines situations et quiproquos qui feront sourire, voir rire, des spectateurs peu regardant de la technique souhaitant juste passer un agréable moment en mettant leur cerveau sur pause.
Malheureusement, un film ne peut reposer uniquement sur ses deux têtes d’affiches.
Les seconds rôles, les deux acolytes Fred Testot et Sami Bouajila en tête, finissent très vite par nous agacer. La redondance des dialogues censés être drôles devient pénible : on a l’étrange impression d’être en face d’une personne (tout le monde en connait une) qui essaie une blague et voyant qu’elle fonctionne la réitère à la moindre occasion. C’est un peu le gros problème du Siffleur : au fil des minutes la pilule grossit, grossit, jusqu’à nous étouffer et nous rester en travers de la gorge.
A cela s’ajoute une intrigue complètement éparpillée qui s’embourbe dans les clichés d’un genre sans cesse exploité qui surprend autant qu’une blague Carambar écrite par Elie Semoun. La réalisation est tellement confuse et mal exploitée (certains découpages de scènes sont grossiers et ratés à mon sens) que l’on a l’impression d’être dans un épisode de Plus Belle La Vie qui aurait le culot de se prendre pour Les Bronzés.
Alors au final, je pense que Le Siffleur est à prendre comme il est, c’est-à-dire un film de potes qui ont pris du plaisir pendant le tournage (on le ressent constamment) et qui nous servent une petite comédie simpliste qui fournit le minimum syndical.
Si l’on s’arrête à ce stade, le film est une semi-réussite. Si l’on décide de creuser un peu plus et voir ce qu’il y a derrière cette bonne humeur apparente, le film est une déception.
Dommage car avec une idée de départ excellente, il y avait matière à aller très loin dans l’hilarité.