[critique] L’Elite De Brooklyn

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En proie à leurs propres démons, Eddie, Sal et Tango, trois flics, officient dans le 65e district, l’un des plus dangereux du nord de Brooklyn.
Dans une semaine, Eddie, la cinquantaine, sera à la retraite. Déprimé et désabusé, il tente de retrouver du réconfort dans l’alcool et auprès d’une jeune prostituée, Chantel.
Sal travaille à la brigade des stups et a du mal à joindre les deux bouts. Sa femme enceinte a des problèmes de santé et leur maison est trop petite. Ils attendent des jumeaux et leur famille va passer de cinq à sept personnes.
Tango voudrait désespérément revenir en arrière. Depuis plusieurs années, il travaille sous couverture et se fait passer pour un trafiquant de drogue, ce qui lui a valu une année de prison, et sa femme a demandé le divorce.
Ces trois flics n’auraient jamais dû se croiser, jusqu’à cette nuit où l’enfer s’est déchaîné à Brooklyn…

Note de l’Auteur

[rating:8/10]


Date de sortie : 5 mai 2010
Réalisé par Antoine Fuqua
Film américain
Avec Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke, Wesley Snipes
Durée : 2h 17min
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xcoyre_l-elite-de-brooklyn-bande-annonce-t_shortfilms[/dailymotion]

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Chaque nouveau métrage d’Antoine Fuqua est un peu une nouvelle interrogation car loin d’être dénué de talent, ce réalisateur alterne les productions impliquées et presque intimistes à la Training Day et The Call et les productions d’actions fades car beaucoup trop hollywoodiennes comme Le Roi Arthur, Tireur D’Elite ou Les Larmes Du Soleil pour espérer autre chose qu’un visionnage rapide que l’on oubliera aussitôt. L’Elite De Brooklyn suscitait donc une certaine appréhension d’autant plus que le film se plaçait lors de sa promotion au même niveau que Training Day. Et bien laissez moi vous dire que cette appréhension se dissipe très rapidement une fois que l’écran prend vie devant nos yeux.

Polar intense et magnifiquement filmé, L’Elite De Brooklyn nous entraine sur les pas de la police de Brooklyn à travers le regard de trois agents des forces de l’ordre : un flic au bord de la retraite, un agent des stups et un agent sous couverture. Et là premier point fort du film : ses acteurs. Chacun joue son rôle à la perfection et l’on sent qu’Antoine Fuqua les a dirigé d’une main de maître implacable et intransigeante. Il voulait qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, c’est chose faite ici avec un Richard Gere méconnaissable qui déborde de justesse, un Ethan Hawke qui reste dans cette lignée d’interprétations saisissantes, Don Cheadle et Wesley Snipes qui viennent clôturer ce quatuor de la plus belle des manières. A ce niveau, L’Elite De Brooklyn n’a rien à envier à Training Day.

Autre point fort du film : sa mise en scène. Caméra à fleur de peau qui suit ces policiers au bord de l’asphyxie, L’Elite De Brooklyn offre un très beau panorama de la ville de Brooklyn, ville à la fois accueillante par sa chaleur humaine mais hostile par cette même humanité qui finit par s’auto-détruire d’elle-même. On est à des années lumières d’une réalisation mollassonne comme Le Roi Arthur nous l’avait servit. Ici Antoine Fuqua envoi du très lourd et s’affirme comme l’un des fils spirituels les plus dignes que Sydney Lumet puisse compter.

Face à ces prouesses que l’on n’avait pas vues depuis bien longtemps, on ne pourra que regretter un peu plus amèrement certaines longueurs qui confèrent au film une lourdeur qui aurait pu être évitée. Peut-être que cela est entièrement voulu par le réalisateur pour nous confronter plus encore à cette lourdeur étouffante régnant au sein de la ville de Brooklyn, néanmoins, l’impression que le réalisateur a loupé le coche à deux ou trois reprises prend le dessus sur le reste.

Au final, L’Elite De Brooklyn a de quoi être fier car il réussit parfaitement son rôle : nous entrainer dans un polar dans lequel la noirceur va de paire avec l’intensité. Loin d’être un grand film de genre, ce film signé Antoine Fuqua n’en reste pas moins un très grand film d’une dureté et d’une violence (tant psychologique que physique) à fleur de peau. Espérons désormais qu’une seule chose, qu’Antoine Fuqua continue sur cette lancée et qu’il laisse de côté les films d’actions à gros budget. A bon entendeur…

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Christian
Christian
Invité.e
25 septembre 2010 5 h 01 min

J’ai jamais vu un film aussi plate, qui traine en longueur.

On en pouvait pu d’attendre le générique…

Tout le long du film, on se dit: « Il va y avoir quelque chose qui va se passer… l’action s’en vient! ».

Après plus de 2h, on sent le générique approcher et rien ne s’est passé. Tout est prévisible.

Ce n’est pas pour être méchant avec Wesley, mais il faut redescendre sur terre. Ce film est aussi interressant qu’un film français!

Ah et au fait, la traduction à la française, ca ne fait pas trop « Brooklyn ». Je crois que la seule expression que nous n’avons pas entendu c’est « Tu me les gonfles », et « Ou sont les gosses »… mais à part ca, tout le jargon typiquement français y était. Chapeau!

Tietie007
Tietie007
Invité.e
21 septembre 2010 6 h 53 min

Pas vu ce film, mais nous avions adoré Brooklyn, lors d’un Bastide Day, en 2008.

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