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Photo 2 les chaises musicales e1438174168764 - [CRITIQUE] LES CHAISES MUSICALES

[CRITIQUE] LES CHAISES MUSICALES

Scénario et dialogues
5.5
Mise en scène
5.5
Casting
5.5
Émotions et romantisme
3
Photographie
5.5
Note des lecteurs5 Notes
7
5

[dropcap size=small]L[/dropcap]a maladresse inspire beaucoup les réalisateurs français ces temps-ci, comme les sœurs Philippon avec Les Bêtises. Pour autant le résultat n’est pas toujours positif. Nous faire rencontrer cette femme de près de quarante ans qui continue à se comporter comme une gamine irresponsable et irréfléchie aurait pu être intéressant, d’autant que se cache derrière cette attitude une fêlure, un manque de confiance en soi et une solitude certaine.

Perrine se laisse porter dans la vie comme par le vent, à la merci des uns et des autres, sans savoir qui elle est vraiment; elle se sent transparente, dit « qu’elle n’est personne », peu de gens retiennent en effet son prénom, c’est tantôt Corinne, tantôt Terrine, et elle-même, empêtrée dans ses nombreux mensonges, se fera appeler Solène, et son pseudo sur Internet est Grossenouille!

Que de clichés et de grosses ficelles ! Cette pauvre fille qui a gardé son âme d’enfant, roule dans une vieille bagnole et s’acharne à faire un boulot qui manifestement ne lui correspond pas: elle est musicienne, plutôt nulle en animation de goûters d’anniversaire, à peine plus à l’aise avec les personnes âgées de l’association « Pauvre misère » dont s’occupe Lucie incarnée par Carmen Maura, et même pas terrible en chant.  Elle inspire la sympathie de Lucie, qui déteste pourtant les mensonges, ou de son épicier afghan. Elle est tellement sensible qu’elle ne parvient pas à tuer la petite souris qui squatte son appart’ ou se laisse intimider par des gamines de dix ans.

Bac Films
Bac Films

Elle va se retrouver dans une situation qu’elle a provoquée: blesser un homme, Fabrice, au point qu’il tombe dans le coma. Et là, elle va se sentir investie d’une mission, lui permettant sans doute d’expier sa faute, puisqu’elle s’est enfuie après avoir prévenu les secours. Telle un coucou, elle entrera dans la vie de ce pauvre Fabrice, qui est comme par hasard lui aussi dans la musique- d’où l’origine du titre- et nous aurons droit à tous les malentendus invraisemblables et à un engrenage de grossiers mensonges de sa part, dont certains ne sauraient être excusés par son côté lunaire: à l’hôpital, avec le fils de Fabrice, son ex-femme ou ses collègues.

La réalisatrice, dont c’est le premier film, a été repérée lors du Festival international des scénaristes en 2010 par Michel Leclerc, réalisateur inspiré du Nom des Gens et de Télé Gaucho; il a d’ailleurs co-écrit avec elle le scénario des CHAISES MUSICALES. Ils nous annonçaient une comédie romantique et poétique, inspirée des comédies américaines d’il y a une vingtaine d’années et on y a retrouvé des clins d’œil à des scènes mythiques de L’amour à tout prix (le coma du personnage dont est amoureuse l’héroïne) et de Vous avez un message (façon dont se retrouvent les personnages à la fin).

« Les bonnes intentions ne masquent ni les clichés ni cette impression de déjà-vu et ne rendent en aucune façon l’héroïne attachante. »

Mais n’est pas Nora Ephron qui veut, même si le film s’approche de son objectif les dix dernières minutes… et cela tient aussi sans doute au choix de l’actrice qui incarne Perrine : c’est Isabelle Carré, toujours très juste dans les films comme Les émotifs anonymes, Respire ou Du vent dans mes mollets… mais que ne l’a t-on vue jouer à maintes reprises ce même rôle de femme fragile qui doute et qui minaude, comme dans Du goudron et des plumes, Cheba Louisa ou Cherchez Hortense! Et de fait, elle ne nous surprend plus, et la métamorphose de Perrine qui s’opérera sous nous yeux ne la rendra pas attachante pour autant.

L’empathie que nous éprouvons va vers Philippe Rebbot, qui incarne Fabrice, vu dans Hippocrate ou Mon âme par toi guérie. Il a ici un rôle en or, non pas parce qu’il passe les trois quarts du film dans un lit d’hôpital, mais parce qu’il joue juste et qu’on lui souhaite bien du courage avec Perrine!

LES AUTRES SORTIES DU 29 JUILLET 2015

[divider]INFORMATIONS[/divider]

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Affiche les chaises musicales

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  • Titre original : Les chaises musicales
  • Réalisation : Marie Belhomme
  • Scénario : Marie Belhomme et Michel Leclerc
  • Acteurs principaux : Isabelle Carré, Carmen Maura, Philippe Rebbot
  • Pays d’origine : France
  • Sortie : 29 juillet 2015
  • Durée : 1h23 min
  • Distributeur : Bac Films
  • Synopsis : Perrine est une musicienne presque professionnelle. Elle vit seule et anime des goûters d’anniversaires, ou les gâche, c’est selon. Par accident, elle fait tomber un homme dans la benne d’une déchèterie. L’inconnu est dans le coma, mais Perrine est prête à tout pour qu’il se réveille. Elle s’immisce dans sa vie pour le découvrir, mais profite aussi de l’occasion pour lui emprunter son boulot, son appartement, son chien… Mais surtout, elle tombe amoureuse…

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Scénario et dialogues
Mise en scène
Casting
Émotions et romantisme
Photographie
Note finale

  1. Je suis tombé sur votre blog par hasard, et je ne suis pas du tout d’accord.

    C’est une ode à la simplicité et au bonheur. Sur le fil entre émotion et rire. Bizarre: on dirait qu’on n’a pas vu le même film… Et pourtant, moi aussi je suis un grand fan de Truffaut, Lumet et Eastwood. Vous devriez peut-être le revoir.

    1. Alors c’est tout à fait votre droit ! Du coup j’ai relu ma critique écrite en juillet et c’est vrai que j’avais été déçue par le traitement de cette ode au bonheur simple et par les quelques facilités dans le scénario pourtant co-écrit par Michel Leclerc (que j’aime bien par ailleurs) . Je confirme que la présence d’Isabelle Carré dans ce même type de personnage (lire aussi ma critique de 21 Nuits chez Pattie dont elle se sort plutôt mieux) m’a influencée de façon négative.. mais j’ai quand même trouvé les 10 dernières minutes à la hauteur ! Je le reverrai quand il passera à la télé!

  2. Et voilà une bonne critique bien grosse, bien grasse, bien franchouillarde, bien pédante d’une pseudo-critique de cinéma qui s’évertue à dresser un mauvais portrait du film avec aussi peu d’imagination et de structure qu’un boulot d’élève de 6ème. On sent l’envie de faire suer le monde, c’en est risible. Du travail bâclé.

    1. Vous avez tout à fait le droit de ne pas apprécier une critique qui se voulait pourtant la plus objective possible, partagée par d’autres critiques de Cinéma. Le Blog du Cinéma est toujours à l’écoute de ses visiteurs qu’il encourage à s’exprimer de façon nuancée, modérée et argumentée favorisant d’éventuels échanges.