Ralph est le méchant du jeu vidéo d’arcade Répare-le, Félix !. Depuis 30 ans, à chaque partie, il détruit le même immeuble et menace ses habitants avant que Félix n’apparaisse et répare le bâtiment avec son marteau magique. Mais avec toutes ces années et le manque de considération des autres personnages du jeu, Ralph en a assez. Après avoir participé à une réunion des « Méchants anonymes » (version dérivée des Alcooliques anonymes), le gentil méchant décide de se mettre en quête d’une médaille de héros pour passer du bon côté de la barrière.
Pour cela, il part dans un autre jeu d’arcade, caché sous l’uniforme de combat d’un soldat. Il parvient à obtenir la médaille convoitée, mais se retrouve dans un jet qu’il ne parvient pas à contrôler, ce qui l’emmène dans un troisième jeu, un jeu de course appelé Sugar Rush. Son jet s’y crashe, la créature monstrueuse qui l’avait attaqué disparaît dans une mare sirupeuse, et Ralph fait la connaissance d’une petite fille, surnommée « l’anomalie », Vanellope von Schweetz. Il va progressivement s’apercevoir que cette fillette rejetée par les autres personnages de son jeu et lui ont des choses en commun.Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Date de sortie : 5 décembre 2012
• Réalisé par Rich Moore
• Film américain
• Avec John C. Reilly / François-Xavier Demaison (voix VO/VF), Sarah Silverman / Dorothée Pousséo (voix VO/VF), Jack McBrayer / Donald Reignoux (voix VO/VF), Jane Lynch / Isabelle Desplantes (voix VO/VF), Ed O’Neill / Patrice Melennec (voix VO/VF)
• Durée : 1h41min
• Titre original : Wreck-it Ralph
• Bande-Annonce :
Le Disney de Noël, c’est une tradition, un peu comme le sapin décoré ou la dinde : ça annonce les fêtes de fin d’année et souvent on se plait à retomber en enfance, ou tout du moins à profiter d’un moment “familial”. La thématique de ce nouveau film d’animation, lorgnant à nouveau vers du Pixar désormais bien digéré, est faite pour séduire les geeks ou les jeunes parents dont l’enfance a été bercée par les jeux vidéos 8 et 16 bits des consoles des années 80. On pourra reprocher un opportunisme certain au film mais les influences sont assez bien digérées et l’utilisation des guest-stars comme des références ou hommages est très réussie.
Les codes du jeu vidéo sont ici utilisés au service d’une histoire somme toute très Disney-ienne à mi-chemin entre récit initiatique et aventure humoristique. Les héros parcourent des univers vidéoludiques “canoniques” très variés (plate-formes, FPS, course…) et très bien conçus pour ce long-métrage : aucun loupé dans les décors foisonnants ou les (très nombreux) personnages ! De même, l’humour du film est extrêmement présent et semble plus digne des Pixar Toy Story ou Monstres et Cie que des films Disney traditionnels.
On reconnait à Les Mondes de Ralph la patte Disney-Pixar, c’est évident et c’est d’ores-et-déjà gage de qualité technique mais malheureusement on finit par verser dans du trop classique.
Toutefois, si le graphisme et l’animation de qualité est au rendez-vous et que le film est très agréable dans l’ensemble, il manque cruellement de surprise ! Le thème ne se prête pas à la féérie et aucune trouvaille réellement inédite ne vient égayer un scénario un peu trop convenu. Attention, cela ne veut pas dire que Les Mondes de Ralph est un mauvais film, mais il restera assez mineur une fois les références aux jeux vidéos digérées. Je me demande d’ailleurs comment un non-initié à cet univers accueillera le film tant il se repose sur cet héritage des années 80.
On reconnait à Les Mondes de Ralph la patte Disney-Pixar, c’est évident et c’est d’ores-et-déjà gage de qualité technique. On ne s’ennuie pas et on sourit souvent mais malheureusement on finit par verser dans du trop classique (paradoxalement pour un sujet assez inédit pour la firme) : l’émerveillement est limité, l’originalité peu présente… Il s’agit d’un bon moment familial mais très loin du chef d’oeuvre, auquel j’ai même préféré le film Dreamworks Les Cinq Légendes sorti une semaine auparavant…