[critique] Les Nerfs à Vif

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Max Cady, condamné à quatorze années de prison pour viol et voie de fait sur une mineure, est à nouveau libre. Avec détermination et rigueur, il entreprend de se venger de l’avocat Sam Bowden, qu’il estime responsable de son incarcération.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 18 mars 1992
Réalisé par Martin Scorsese
Film américain
Avec Robert De Niro, Nick Nolte, Jessica Lange
Durée : 2h08min
Titre original : Cape Fear
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OJRapMg4Ar0[/youtube]

Si Les Nerfs à Vif devait se résumer en deux angles, ce serait sans conteste ceux là :

D’un côté, Martin Scorsese semble s’en donner à cœur joie dans un genre qui lui est si peu propre, le thriller d’épouvante. Effets visuels bien acheminés, musique angoissante, basculement de plan serré à large et inversement pour faire monter la pression et l’horreur, Les Nerfs à Vif bénéficie d’un crescendo implacable qui nous entraîne dans les déboires d’une famille bourgeoise modèle en apparence et seulement en apparence. Car a contrario de l’original de 1961, ce remake du film du même nom de J. Lee Thompson nous montre une famille dysfonctionnelle et complexe et c’est cette complexité qui permet à Scorsese de s’interroger sur le thème dominant de la trahison. Chacun possède une part d’ombre, chacun invite le spectateur à s’interroger sur son cas et au final le plus pourri de tous n’est pas forcément celui qui en porte les stigmates sur son visage.

De l’autre côté, nous avons un Robert De Niro en très grande forme. Physiquement et psychologiquement son personnage impressionne avec cette musculature sèche mais dévastatrice, ses tatouages fait à l’encre de stylo, ce sourire indescriptible qui en fait un prédateur implacable, cette façon de parler et de gesticuler comme une bête sauvage capable de tout à tous moments (la scène avec l’amante de Nick Nolte est là pour en témoigner). De Niro explose littéralement la scène, volant la vedette sans trop de difficulté à des acteurs – malgré qu’ils s’en sortent tous très honorablement – ne pouvant pas une seconde rivaliser avec ce magnétisme émanant de ce personnage explosif à la fois attachant et cruel. Comme à chaque fois, une vraie leçon d’Actors Studio découle de sa performance.[pullquote]Les Nerfs à Vif est un très bel exercice de style dans lequel deux monstres sacrés du cinéma s’en donnent à cœur joie.[/pullquote]

Long-métrage mineur dans la filmographie de Martin Scorsese mais ô combien intéressant car mettant en exergue un thème (la terreur) si peu récurrent chez lui, Les Nerfs à Vif est un très bel exercice de style dans lequel deux monstres sacrés du cinéma s’en donnent à cœur joie.

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