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Manglehorn al pacino - [critique] MANGLEHORN

[critique] MANGLEHORN

Mise en scène (question de goût)
2
Scénario
4
Casting
8.5
Photographie
7.5
Musique
7.5
émotion
5
Note des lecteurs2 Notes
4.2
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[dropcap size=small]L[/dropcap]e pitch : A.J. Manglehorn, un serrurier solitaire ne s’est jamais remis de la perte de l’amour de sa vie, Clara. Obsédé par son souvenir, il se sent plus proche de Fanny, sa chatte, que des gens qui l’entourent. Malgré tout, il entretient des relations humaines fragiles en maintenant un contact intermittent avec son fils Jacob, sa petite-fille et surtout Gary, ancien toxico qu’il a pris sous son aile. Manglehorn a entrepris de construire une étrange amitié amoureuse avec Dawn, employée de banque au grand cœur. Mais saura-t-il trouver la bonne clé pour se libérer à jamais des secrets du passé ?

MANGLEHORN joue la carte du « de petites choses composent un grand tout », en s’attachant à décrire du quotidien, de l’instant, du trivial…
David Gordon Green, en jeune réalisateur probablement biberonné aux clips MTV, « magnifie » le tout avec une mise-en-scène ultra-gimmickée… C’est évidemment une question de gout, mais moi, les effets à base de surimpressions ou d’entrelacement d’images, de tressaillements, de saturations abusées ou d’échos en tous genres (pour le son), j’associe ça à du travail de fin d’études, aux courts-métrages de ceux qui ne plagier leurs clips préférés. Ce que je déteste le plus en termes de cinéma, surtout lorsque la sensibilité est invisible derrière cet étalage. Le pire: ces digressions gratuites qui ne semblent être présentes juste pour le plaisir de la belle scène, puis parce qu’il faut bien justifier tout cet ennui. Beuargh.

De plus, tout cela est mis au service d’une histoire ne déviant presque jamais du but affiché dès les premiers instants (dès même, la bande-annonce) : la rédemption à travers le bouleversement affectif; cela pourrait être intéressant si, entre métaphores peu subtiles (Manglehorn: serrurier, la pièce du fond, etc.), imagerie sans équivoque (les digressions), et personnages binaires, l’écriture n’était pas si simpliste. Les dernières scènes sont ainsi d’une prévisibilité, d’une bêtise et d’une facilité navrante, à même de nous inciter à oublier rapidement ce pourtant pas si mauvais moment.

Photo du film MANGLEHORN

Le casting est en fait le vrai (seul?) atout du film: MANGLEHORN m’a un peu fait penser à Dallas Buyers Club, autre mauvais film exploitant très mal son sujet… Mais voilà: « sauvé » par un réalisateur conscient de ses propres tares, et sachant faire confiance à ses acteurs hors-du-commun;
Si Pacino commence à rentrer en zone de confort avec ces rôles de vieux fatigué (The Humbling), reconnaissons lui cette aisance de grand acteur, capable de nous faire croire en n’importe quoi. Holly Hunter interprète un personnage peu nuancé mais réussit, par ces regards, intonations, et subtilités, à lui donner plus de consistance que celle du simple dialogue.
Harmony Korine est peut-être le plus surprenant: il interprète un jeune homme idolâtrant Manglehorn, mais à sa manière: beauf, stupide, irréfléchie. Un beau personnage qui cache ses turpitudes dans la loquacité. Mais là encore, il semble que l’acteur apporte sa touche au personnage, par l’improvisation.

« Écriture simpliste, gimmicks en masse, sensibilité zéro. Mais un casting au top, transmettant, à l’usure, un peu d’émotion. »

Ils parviennent, à force d’étirement des scènes, à faire naître un peu d’émotion au sein d’un film parasité par trop d’effets et son manque de subtilité. Car oui, j’allais oublier: autant j’aime beaucoup le thème composé par Explosions in the Sky, autant il n’est utilisé, même avec ses multiples variations (piano acoustique, électro, rock, rock-prog, pop), que pour APPUYER au marteau-piqueur chacune des fameuses émotions si difficilement obtenues. Beaucoup trop évident.

Pour du cinéma qui fait confiance à son spectateur, on repassera.

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EX MACHINA, QUI C’EST LES PLUS FORTS ?, GRAZIELLA, MANGLEHORN, MANOS SUCIAS, ON VOULAIT TOUT CASSER, LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE, etc.

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[column size=one_half position=first ]3 juin 2015 - Manglehorn[/column]
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Titre original : Manglehorn
Réalisation : David Gordon Green
Scénario : Paul Logan
Acteurs principaux : Al Pacino, Holly Hunter, Chris Messina, Harmony Korine
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : 3 juin 2015
Durée : 1h37min
Distributeur : The Jokers / Le Pacte
Synopsis : A.J. Manglehorn, un serrurier solitaire vivant dans une petite ville américaine, ne s’est jamais remis de la perte de l’amour de sa vie, Clara. Obsédé par son souvenir, il se sent plus proche de Fanny, sa chatte, que des gens qui l’entourent et a choisi de trouver du réconfort dans son travail et sa routine quotidienne. Malgré tout, il entretient des relations humaines fragiles en maintenant un contact intermittent avec son fils Jacob, sa petite-fille et surtout Gary, ancien toxico qu’il a pris sous son aile. Manglehorn a entrepris de construire une étrange amitié amoureuse avec Dawn, employée de banque au grand cœur. Mais saura-t-il trouver la bonne clé pour se libérer à jamais des secrets du passé ?

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[divider]BANDE-ANNONCE[/divider]

https://www.youtube.com/watch?v=dfcFwgLULD8

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Scénario
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